Le Bureau politique national du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) a décidé, le week-end dernier, de mettre fin à sa collaboration avec le PARENA à l’Assemblée nationale. Les deux partis ont, selon nos informations, dissout le groupe parlementaire, hier lundi 18 avril. Le Secrétaire général du parti SADI, l’honorable Oumar Mariko, l’a fait savoir à l’Hémicycle en renonçant à ses avantages de président dudit groupe. Il a remis à l’Assemblée les clés de sa voiture de fonction de 9ème vice-président de l’institution.
Le divorce entre les deux partis était prévisible depuis déjà longtemps.
En effet, depuis quelques jours, le 9 ème vice-président de l’Assemblée nationale au nom du groupe PARENA-SADI ne cachait pas son embarras de voir l’allié PARENA se complaire dans sa nouvelle position de membre de la majorité.
Oumar Mariko avait reconnu que la cohabitation était devenue très difficile. “La situation n’est pas facile à gérer. Normalement, ils ne sont plus de l’opposition, et je vois bien que les Maliens n’aiment pas l’opposition ” a-t-il déclaré, se disant obligé de composer avec un partenaire avec lequel il ne partage plus aucune vision, aucun idéal politique.
Joint au téléphone, l’honorable Oumar Mariko a confirmé ces informations, annonçant au passage que son parti va animer une conférence de presse demain pour dire tout haut les difficultés qui ont émaillé la cohabitation avec le parti du bélier blanc à l’Hémicycle.
Pour l’honorable Moussa Coumbéré du parti SADI, il ya une disposition des textes de l’Assemblée nationale qui dispose qu’on ne peut pas être de m’opposition parlementaire et siéger au Gouvernement. A partir du moment où le PARENA est entrée dans l’équipe gouvernementale avec son Secrétaire général, Djiguiba Kéita dit PPR au strapontin du ministère de la Jeunesse et des sports, SADI doit cesser cette collaboration.
Il estime que les textes régissant le fonctionnement de l’Assemblée nationale offrent la possibilité aux députés d’évoluer comme des «parlementaires non inscrits», c’est-à-dire sans groupe parlementaire, les 4 députés de SADI pourrait opter pour cette voix.
Selon certaines sources, il est probable que le bouillant député élu sous les couleurs du PARENA à Dioïla, Konimba Sidibé vire au parti SADI. En désaccord ces derniers temps avec le président de son parti, Tiéblé Dramé, l’élu de Dioïla ne serait pas du tout d’accord avec les décisions du Comité directeur de son parti. L’honorable Konimba Sidibé s’était opposé au projet de fusion ADEMA-PARENA. On parle aussi de l’arrivée probable de Mme Mariko Aminata Sidibé, élue dans la circonscription électorale de Dioïla sur la même liste que Konimba Sidibé.
Rappelons que le parti SADI a 4 députés à l’Assemblée nationale et ne peut constituer un groupe parlementaire dont le nombre minimum de députés est 5. Le PARENA compte lui 5 élus de la nation.
Bruno D SEGBEDJI