Conséquence de la formation d’un nouveau gouvernement : Les rapports de force changent au sein des partis politiques

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En quittant le gouvernement, les ex-ministres n’ont pas seulement perdu les privilèges liés à la fonction, ils ont aussi et surtout perdu leurs influences dans leurs formations politiques. Ce qui laisse entrevoir des changements de rapports de force en leur sein.

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Pour un acteur politique, devenir ministre, ce n’est pas seulement les honneurs et les privilèges dus à ce rang. C’est aussi une opportunité pour changer le cours de son destin et de son dessein politiques. Ne dit-on pas que le poids politique, c’est celui de peser sur le déroulement des carrières professionnelles ? Ainsi, d’illustres inconnus ont été propulsés au- devant de la scène politique par suite de promotion. Les cas de Seydou Traoré à l’Adema, N’Diaye Bah au CNID,  Oumar Ibrahima Touré et surtout d’Ibrahim Boubacar Keïta dans les années 90 en sont les parfaites illustrations. Ce dernier est vite retombé dans la disgrâce politique à l’Adema quand il quitta le poste de Premier Ministre et fut finalement contraint de se retirer devant l’humiliation que devaient lui infliger des animateurs de la Rénovation renforcés par leur présence au gouvernement, comme Soumeylou Boubèye Maïga, Mme Sy Kadiatou Sow, Hamed El Madani Diallo, Soumaïla Cissé.

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Toujours au sein de l’Adema, les animateurs du clan des Dix qui s’étaient opposés au candidat investi du parti, se sont vus renforcés par la présence de deux des leurs au gouvernement. Et ils ont pu ainsi, par l’intermédiaire des ex-ministres Marimantia Diarra et Seydou Traoré, exercer leur domination lors des cinq dernières années. Sortis du gouvernement, ces deux devront s’effacer au fil des prochaines semaines, même s’ils tenteront de faire la résistance. D’ailleurs, la perte de cette position privilégiée constitue leur principal souci d’autant plus, comme cela est expliqué par l’histoire du pays, la balance s’est toujours penchée du côté de ceux qui ont le pouvoir financier et surtout le pouvoir de nomination. La bataille de positionnement en vue de 2012 est en train d’être jouée.

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Cela est valable aussi pour d’autres formations politiques, en l’occurrence le deuxième parti du pays, l’URD où le ministre Oumar Ibrahima Touré ne pourra plus seul dicter sa loi avec l’entrée au gouvernement et au poste stratégique de ministre du Travail, de la Fonction publique, d’Abdoul Wahab Berthé. Au CNID Faso Yiriwa ton, Me Mountaga Tall n’aura plus de mal à contrer le ministre N’Diaye Bah qui a commencé presque de le tenir tête. Il s’appuiera sur un deuxième ministre pour le contrer. Le même changement de rapport de forces est attendu au Mouvement Citoyen où la sortie de Djibril Tangara fera l’affaire du camp de Hamed Diané Séméga. Comme quoi, en politique, les choses changent vite, même très vite.

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Abdoulaye Diakité

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