Conséquence de la démission forcée de Cheick Modibo: L’intervention militaire au Nord-Mali renvoyée aux calendes grecques ?

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L’intervention militaire au Nord-Mali renvoyée aux calendes grecques ? Une chose est sûre : la thèse d’une intervention militaire au Nord-Mali s’éloigne. A cause notamment de la démission, mardi, du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Même si le président de la transition Dioncounda Traoré l’a rapidement remplacé, en nommant le même jour Django Cissoko, la fragilité du Mali est mise au jour.
“Cette démission montre la réalité du jeu de pouvoir au Mali et l’influence réelle de la junte dans la vie politique malienne. Il s’agit d’un acte révélateur du triumvirat qui existait entre Dioncounda Traoré, son ex-Premier ministre Cheick Modibo Diarra et la junte du capitane Sanogo”, déclare à Afrik.com Antoine Glaser, auteur du livre “Comment la France a perdu l’Afrique”. En clair, “la réalité du pouvoir est toujours dans les mains de la junte or son seul rôle est de réformer l’armée”, ajoute l’ancien directeur de la Lettre du continent.

Ce coup de force, qui, à la différence du précédent putsch, laisse le président dans ses fonctions, pourrait compromettre ou au moins différer l’intervention militaire que les pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) essaient de mettre en place avec l’appui de la France et de l’Union européenne.

Le Mali s’enfonce dans l’instabilité et, alors que la situation humanitaire des populations du Nord du Mali s’aggrave, que les risques d’une contagion régionale s’exacerbent, la possibilité d’une solution militaire à la crise s’éloigne.

“Les Etats-Unis craignent que les chances de succès de l’opération ne soient compromises par la faiblesse des institutions maliennes. Ce coup d’Etat les confortera dans leurs convictions”, explique Frédéric Lejeal, spécialiste de l’Afrique et rédacteur en chef de La Lettre du continent.

Abdoulaye DIAKITE

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  1. CMD etait un homme qui aimait le Mali et ses ce qui que cachait son ambition personnelle. Le seul tord de CMD fut de couper les millions versés à quelques kilomètres de Bamako. Voici les principales raisons du limogeage de CMD. N’en déplaise à ses détracteurs, CMD reste un technocrate et le seul débutant politique qui a réellement aimé et travaillé pour le Mali sans chercher à ménager ses détracteurs ennemis du Mali et de la République, c’est à dire la mafia qui mis le Mali à genou y compris bon nombre d’acteurs actuels dont l’un à la tête de l’Etat, et les opportunistes/profiteurs paresseux de quelques kilomètres de la capitale, auxquels CMD avait couper les vivres pour mettre fin au fléau dévastateur de la république. Ces opportunistes ont pour slogan “l’opportunisme ou la mort nous vaincrons à quelques kilomètres de Bamako mais le patriotisme pour le Mali et la mort à plus tard car nous ne sacrifierons jamais une seule vie de nos soldats dans un pays où si tu meurs, tu meurs cadeau parce que chacun cherche sa poche”.

  2. CMD etait le seul homme aggressif sur l’intervention militaire au nord…il a dit la verite a l’Algerie, il avait aussi compris qu’il existe d’autre moyens d’aider le Mali, d’ou il a contacte les tchadiens et les sud africains, une alternative a la mafia occidentale qui veut reconloniser notre pays par l’aval de la mafia locale le FDR et Dionkounda. Cependant CMD a commis des grosses erreurs en ne sachant pas assurer son dos contre les plans de cette mafia FDR.

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