Consensus : Le système ATT mis à nu par ses amis

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Le président ATT a failli faire croire à une partie du peuple que son ‘’consensus ‘’ était la panacée. A telle enseigne que durant son premier mandat, c’était tambour battant, le sésame du gouvernement pour ouvrir toutes les cérémonies. Le refrain, considéré comme un mot clé, ne les lassait pas.

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Aujourd’hui, le son de cloche est différent puisque les ex-laudateurs de ce consensus ont fait un retournement de veste. Se référant aux textes, des voix s’élèvent pour justifier l’existence de l’opposition en ignorant totalement la pratique consensuelle, au cours des débats publics. Le symposium international organisé par le Club perspectives et développement en était un cadre. Le consensus d’ATT était superbement ignoré Parlant de notre processus politique, le Premier ministre Modibo Sidibé a cité les maîtres de la doctrine qui disent ‘’ que le terme démocratie constitutionnelle définit le type d’organisation politique des Etats dans lesquels la souveraineté appartient au peuple et qui ont conjointement adopté les principes de constitutionnalisme.

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Ces principes consistent à reconnaître la capacité constituante du peuple qui peut dès lors déterminer le régime politique, l’organisation institutionnelle et les valeurs essentielles que l’organisation sociale doit respecter. L’ensemble de ces prescriptions est consigné dans la constitution dont le respect est une condition nécessaire à l’établissement d’une démocratie constitutionnelle. ‘’ M. Souleymane Koné du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale soutient que le degré de maturation d’une démocratie se mesure à la hauteur des responsabilités confiées aux acteurs politiques, donc, à l’opposition et particulièrement, celle parlementaire.

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Aussi doter l’opposition et son leader d’un statut est-il gage de responsabilité et de stabilité politique. Il précise ‘’une très grande faiblesse de l’opposition représente une menace pour l’équilibre des pouvoirs. Plus la représentation institutionnelle de l’opposition est faible, plus le jeu politique se dérègle. ‘’ L’impasse, au cours de ces débats, est totalement faite sur la démocratie consensuelle en tant que modèle de gouvernement. Me Tall qui a cité des textes faisant référence à l’opposition, notamment la charte des partis et la loi électorale a rejoint M. Souleymane Koné sur l’énoncé du constitutionnaliste Georges Vedel qui souligne que la démocratie, dans le contexte des systèmes politiques majoritaires, renvoie à l’exercice du pouvoir d’Etat par la majorité sous le contrôle de l’opposition et l’arbitrage du peuple.

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Les débats sont donc clarifiés par les orateurs sur le fait qu’une démocratie a besoin d’une opposition constitutionnelle. Quant au consensus, en démocratie, il est apparu comme une aberration que notre pays a voulu sacraliser car aucun conférencier n’a tenu à l’honorer. Comme s’il a été encensé pour plaire au général président qui les a conduit sur une voie dont ils ont du mal à trouver les traces dans nos textes. Est- ce la raison pour laquelle ATT a recommandé le renforcement de l’opposition ?

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Les désillusions ne s’arrêtent pas là puisque, pour Me Brahima Koné, président de l’Amdh, la situation politique qui a été marquée par les élections générales, présidentielle et législatives de 2007 a sonné le glas du consensus politique. Finalement, le consensus, rejeté par les partisans même d’ATT, n’a plus de fervent défenseur au Mali. C’était une affaire de premier mandat. Donc, ‘’on peut effectivement tromper une partie du peuple de temps en temps mais pas tout le peuple tout le temps ‘’

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Baba Dembélé

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