On y retient notamment le nouveau statut des fonctionnaires de police et la décision de porter le chômage technique de trois à six mois afin de garantir l’emploi aux travailleurs
Réunis hier en séance dans le cadre de la session ordinaire d’avril, les membres du Conseil national de Transition, (CNT) ont examiné et adopté cinq projets de loi. Le premier est celui portant ratification de l’ordonnance n° 2021-016/PT-RM du 31 décembre 2021 portant modification de l’ordonnance n° 2018-015/P-RM du 15 mars 2018 portant statut des fonctionnaires de la police nationale. Ce texte était défendu à la place du ministre de la Securité et de la Protection civile par son collègue de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga.
Avec ce nouveau statut des fonctionnaires de police, il s’agit d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Les modifications apportées visent la valorisation des formations professionnelles. S’y ajoutent la prise en compte des formations effectuées dans les écoles ou académies étrangères et le relèvement de l’âge d’admission à la retraite. Celui-ci passe de 62 à 65 ans pour les commissaires de police, de 59 à 62 ans pour les officiers de police et de 58 à 61 ans pour les sous-officiers de police. D’autres innovations concernent, entre autres, l’accompagnement des ayant droits du fonctionnaire de police décédé qui se verront octroyer trois mois de salaire après le décès, la subdivision du grade de major en quatre échelons, l’intégration d’un troisième palier du grade de commissaire conformément au système LMD.
Le colonel Abdoulaye Maïga a souligné que ce texte est éminemment important pour deux raisons. Selon lui, le renforcement de la securité constitue le premier axe du programme d’action gouvernemental compte tenu des défis sécuritaires que traverse notre pays. Aussi, la police nationale constitue un acteur important de notre architecture sécuritaire. Et l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires de police est une préoccupation pour nos plus hautes autorités. Le ministre Maïga, qui a promis que les recommandations faites par les membres du CNT seront prises en compte, a précisé que ce statut n’a rien à voir avec la militarisation de la police. Ce premier projet de loi a été adopté par 103 voix pour, 1 contre et 1 abstention.
Le deuxième projet de loi était relatif au sang humain et ses dérivés. Il était défendu par la ministre de la Santé et du Développement social Mme Diéminatou Sangaré. Ce projet de loi, a-t-elle expliqué, vise à corriger une insuffisance juridique et règlementaire qui encadre les activités de la transfusion sanguine au Mali. Lesquelles étaient régies par un arrêté vieux de 30 ans et une décision qui date de 29 ans.
Pour la ministre, il y a lieu aujourd’hui de sécuriser et de mieux encadrer les activités de la transfusion sanguine dans notre pays. Mieux, dira-t-elle, il s’agit de sécuriser davantage notre système de santé et de renforcer la mise en œuvre de la réforme en cours. « Nous avons besoin d’encadrer et de combler le vide juridique aujourd’hui dans le domaine de la transfusion sanguine et dans les activités du Centre national de transfusion sanguine», a insisté Mme Diéminatou Sangaré. Après les amendements, ce projet de loi a été adopté par 102 voix pour, 0 contre et 0 abstention.
FUSION- Le troisième projet de loi portait sur la modification de l’ordonnance n°2019-011/P-RM du 27 mars 2019 portant création de l’Institut national de santé publique (INSP). Défendu par la ministre de la Santé et du Développement social, il ressort de ce texte que suivant l’ordonnance n°2019-011/P-RM du 27 mars 2019, l’INSP a été créé dans le but de rationaliser les services publics. Et cette ordonnance a abrogé les textes de création de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), de l’Agence nationale pour la securité sanitaire des aliments (Anssa), du Centre de recherche, d’études et de documentation pour la survie de l’enfant (Credos). Avant de fusionner ces structures et créer un nouvel établissement dénommé INSP. Il y a quelques mois, le gouvernement a adopté un texte pour extraire le Centre pour le développement des vaccins au Mali (CVD-Mali) des structures fusionnées pour la création de l’INSP. Dans le rapport de la Commission de la santé, du développement social et de la solidarité du CNT, il est aussi recommandé d’élaborer une loi portant création de l’Anssa en tant qu’entité chargée de la réglementation de la securité sanitaire des aliments et d’une loi portant création de la médecine traditionnelle dans le souci de réglementer et de développer la recherche action. Ce projet de loi a été adopté par 103 voix pour, 0 contre et 3 abstentions.
Le quatrième projet de loi portait sur la modification de la loi n°92-020 du 23 septembre 1992 portant code du travail en République du Mali. Ce texte était défendu par Mme Diawara Aoua Paule Diallo, ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social. Pour la ministre, la durée du chômage technique dans l’article L35 du Code du travail est de 3 mois.
Selon elle, les centrales syndicales ont demandé de revoir cette durée pour la ramener à 6 mois afin de garantir l‘emploi aux travailleurs et faire en sorte que les employeurs ne perdent pas leurs travailleurs. D’après Mme la ministre, c’est fait spécifiquement dans le cadre des crises sanitaires graves comme la Covid-19. Ce texte qui concerne les travailleurs du secteur privé a été adopté par 107 voix pour, 0 contre et 1 abstention.
Enfin, le projet de loi portant création du fonds de réhabilitation et de fermeture de la mine d’or de Yatela défendu par Lamine Seydou Traoré, ministre des Mines, de l’énergie et de l’Eau a été adopté par 102 voix pour, 0 contre et 0 abstention.
Toutes les lois adopter par le CNT sont nulles. Le CNT est un organe creer par les puschistes donc il est illegal et illegitime.
Lorsque l’ordre constitutionnel sera retabli on parlera de vraies lois adopter par l’assemblee nationale issue du peuple.
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