Communiqué du conseil des ministres du mercredi 08 aout 2012

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Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 08 août 2012 dans la salle de conférence de la Primature sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement Monsieur Cheick  Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo DIARRA.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a adopté un projet de texte, entendu des communications et procédé à des nominations.

AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES

Sur le rapport du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif au transport des pèlerins maliens et de leurs bagages aux Lieux Saints de l’Islam au titre du Hadj 2012 – 2013.

Depuis plusieurs décennies, le Gouvernement organise le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam. Cette activité consiste pour l’Etat à assurer le transport aller et retour, la restauration, l’accès aux soins de santé et l’hébergement des pèlerins inscrits au niveau du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire.

Le marché, objet du présent projet de décret, conclu dans ce cadre, concerne le transport par voie aérienne d’environ 1 243 pèlerins dits de la filière gouvernementale et de leurs bagages aux  Lieux Saints de l’Islam.

Il est attribué, après appel d’offres, au Groupement AL MADINA VOYAGE/NASAIR pour un montant de 1 milliard 429 millions de francs CFA et un délai d’exécution de six jours, réparti comme suit :

– aller : du 27 au 29 septembre 2012
– retour : du 31 octobre au 2 novembre 2012.

Le financement est assuré par le Fonds Spécial du Pèlerinage, Campagne 2012.

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES :


AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE :

– Conseillers techniques :

Abdourahamane  Oumarou TOURE, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural ;
Héry COULIBALY, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage ;
Amadou SAMAKE, Chercheur.

– Chargés de mission :

Madame SISSOKO Dioundioun DIALLO, Professeur,
Madame GUINDO Fada Gouro DIALL, Gestionnaire.

– Directeur des Ressources humaines du Secteur du Développement rural :

Madame SAMAKE Mouna TOURE, Maître Assistant de Recherche.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ARTISANAT, DE LA CULTURE ET DU TOURISME :

– Conseillers techniques :

Mamadou Bani DIALLO, Directeur de Recherche,
Boubacar NAFOUGOU, Administrateur du Tourisme.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS :

AU TITRE DE LA PRIMATURE :

Le Conseil des Ministres a été informé de l’existence de certaines pratiques frauduleuses en cours. Il rappelle que les auteurs de ces pratiques  s’exposent à des sanctions. En conséquence, il demande à tous les usagers d’exiger des reçus en contrepartie de paiements effectués au titre de taxes ou de contraventions.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE :

Le Conseil des Ministres a été informé de l’état d’évolution de la campagne agricole 2012- 2013 au 6 août 2012.

La physionomie de la campagne agricole 2012 -2013 est marquée par l’installation généralisée des pluies et leur régularité, le niveau élevé de la mise en place des intrants agricoles, le taux satisfaisant en emblavure avec toutefois une menace acridienne signalée dans les Régions du Nord.

Ainsi :

– le cumul pluviométrique est d’une manière générale supérieur à celui de 2011 à la même date et les hauteurs d’eau sont supérieures à celles d’une année moyenne sur tous les cours d’eau à l’exception du Bafing à Daka-Saïdou et du Niger en amont de Koulikoro ;

– la politique de subvention des intrants agricoles a permis la mise en place de 213 235 tonnes d’engrais et de 150 tonnes de semences de maïs hybride ;

– l’emblavure pour les systèmes de culture de riz est supérieure à 61 % contre 38 % en 2011 et pour les céréales sèches, ce niveau a atteint 94 %. Le niveau d’emblavure du coton est de 547 802 hectares soit un taux de réalisation de 100,52 % ;

– le front acridien est marqué par la présence de criquets pèlerins dans les oueds de Iblouladj, Tikardjatene et Inabag et un dispositif de surveillance a été mis en place par le Comité national de Lutte contre les criquets pèlerins.

Au vu du rythme actuel des pluies et de la crue, les objectifs de production pourraient être atteints.

BAMAKO, LE 08 AOUT 2012

LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT,

Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE
Officier de l’Ordre National 

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9 COMMENTAIRES

  1. LA CONFERENCE NATIONALE NE DOIT PAS BLOQUER LA CONSTITUTION D’UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE

    A TRAVERS LA NEGOCIATION, NECESSITE D’UNE CONFERENCE GLOBALE DE COMPROMIS OU CONFERENCE NATIONALE OUVERTE AUX REGIONS CAR LE PROBLEME MALIEN NE CONCERNE PAS SEULEMENT LES GROUPES ARMES MAIS AUSSI TOUTES LES COMMUNAUTES DU SEPTENTRION ET TOUTES LES COMMUNAUTES MALIENNES HABITANT DANS TOUTES LES REGIONS DU MALI ET DU MONDE

    CE QUI N’EMPECHE PAS LA FORMATION, DES MAINTENANT, D’UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE CONTRAIREMENT AUX PROPOSITIONS BLOQUANTES DE CERTAINS

    Bonjour,

    La conférence globale de compromis, à travers la négociation et le dialogue, sur laquelle doit s’appuyer le HAUT CONSEIL D’ETAT, dont je parle dans ma proposition de sortie, honorable pour tous, de crise, est une conférence nationale étendue aux régions, via des conférences régionales de compromis, pour intégrer toutes les communautés afin de déterminer les compromis que les Maliens voudront faire pour trouver une solution négociée durable à la crise Malienne.

    C’EST A TRAVERS UNE GOUVERNANCE CONSENSUELLE ET PARTICIPATIVE QUE LA SOLUTION DEFINITIVE A LA CRISE MALIENNE SERA TROUVEE.

    Contrairement aux propositions bloquantes de certains, cette conférence globale des compromis n’empêche pas la formation, dès maintenant, d’un gouvernement d’union nationale.

    Pour plus de stabilité et de justice, ce dernier peut être l’extension de l’équipe du gouvernement de transition actuelle.

    IL EST SOUHAITABLE QUE LE PRESIDENT RECONDUISE CHEICK MODIBO DIARRA COMME PREMIER MINISTRE SANS TARDER ET QU’ENSEMBLE (LE PRESIDENT ET LE PREMIER MINISTRE ONT CHACUN DEJA PRIS DES CONTACTS POUR CE FAIRE) ILS DETERMINENT LE GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE.

    Comme je le disais dans une de mes contributions, une collaboration franche entre les deux est nécessaire pour constituer ce gouvernement d’union nationale.

    Les Maliens ne trouveront une solution durable à la crise qu’en se parlant, tous ensemble, dans la stabilité, dans la quiétude et en toute sécurité. C’est pourquoi, la sécurisation de cette conférence globale de compromis et de ses ramifications régionales ainsi que celle des communautés est indispensable.

    Tout en sécurisant les populations dans toutes les régions, les vivres et médicaments doivent leur être fournis. Le lancement de projets communautaires dans les régions peut aussi être fait sans attendre afin d‘éviter la récupération des populations à travers la misère.

    Cette sécurisation doit être assurée par les forces de défense et sécurité du Mali, avec le renfort éventuel du contingent de la CEDEAO/UA/ONU.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail : [email protected]

  2. L’agonie du Secteur touristique et la lente asphyxie financière d’une économie malienne sous anesthésie  
    Le rapport de la 5ème revue de la Facilité Elargie de Crédit, FEC du Fonds Monétaire International, FMI prévoyait un taux de croissance économique de 5,4 % en 2012 et 4,8% en 2013 pour le Mali.
    Une note macroéconomique de l’Agence Française de Développement, AFD, en 2011 présentait la structure de l’économie malienne de la manière suivante:

    – secteurs primaire :36 % du PIB
    – tertiaire : 35,6 % du PIB
    Le reste étant assuré par le secteur secondaire.
    Le PIB est le Produit Intérieur Brut, il représente l’ensemble des richesses d’une économie et constitue l’indicateur phare des analyses et politiques économiques.
    La note de l’AFD précisait que cette structure n’a pas beaucoup évolué au cours des dix dernières années. 
    C’est à dire que les contributions respectives des différents secteurs de l’économie dans la création des richesses au Mali sont restées stables en une décennie.
    Toujours selon l’AFD, le secteur primaire est dominé par l’agriculture vivrière (20,6 % du PIB) et l’élevage (8,1 %).
     Le commerce (14,4 % du PIB), les services non marchands (8,7 %) et les transports et télécommunications (5,4 %) constituent les principales activités du tertiaire.

    L’essentiel du secteur secondaire est constitué de  l’extraction minière (5,6% du PIB) et la construction (5,2%).

    Il apparaît clairement, selon les données AFD, que le tertiaire contribue pour beaucoup dans la création de richesse au Mali loin devant le secteur minière.

    Une crise du secteur touristique affectera inéluctablement les sous secteurs commerce et transport et par prolongement les activités d’assurances, de transit et le sous secteur finances par le fait de la baisse de la demande intérieure et des réserves de devises du pays et l’augmentation des défaillances et des impayés de crédits.

    Les devises constituent une contrepartie de la masse monétaire d’une économie. Elles influent donc sur le niveau de la création monétaire et sur la capacité d’octroie de crédit des banques.

    Alors que le crédit stimule non seulement l’investissement mais aussi la consommation.

    La contraction de l’activité dans ces sous secteurs, outre les pertes d’emploi et de revenus pour les salariés et les opérateurs économiques, qu’elle provoque déjà, va considérablement faire baisser les recettes publiques (recettes fiscales et douanières).

    Le journal 22 septembre du 15/12/2011 nous apprend que:
    – les recettes des impôts qui étaient de 425,534 milliards en 2011, devraient passer à 495,286 milliards en 2012;

    – Celles  de la douane devraient passer de 300,945 milliards en 2011 à 324,571 milliards en 2012.

    Mais à cinq mois de la fin de l’année 2012, force est de reconnaître que les services des impôts et des douanes sont très loin du compte en terme de recettes prévues dans la loi de finances pour 2012.

    Les recettes du budget d’état 2012 du Mali étaient prévues pour
    1 341, 508 milliards de FCFA
    (source: l’essor du 16/12/2011).
    Avec la suspension de la coopération financière de nos bailleurs de fonds et la baisse inéluctable des recettes fiscales et douanières, le budget d’état serait au mieux exécuté à moitié en 2012 et le solde de la balance des paiements courants ne pourrait que se détériorer. 
    Ce qui oblige le gouvernement CMD à se concentrer sur les dépenses publiques de fonctionnement (salaires des fonctionnaires et fournitures de services publics) au détriment des dépenses publiques d’investissement donc de l’activité future.
    Avec l’arrêt des principaux projets de développement, et des chantiers ouverts dans le pays dans le domaine des infrastructures économiques et sociales de base (routes, barrages, aménagements hydro agricoles, électrification, eau potable, télécommunication, constructions d’écoles et de centres de santé..) c’est la réduction drastique de l’investissement public qui est attendue pour 2012.
    C’est pourtant l’investissement public qui avait compensé en 2010 la baisse de la  contribution du secteur primaire dans la croissance selon la note de l’AFD de 2011.
    À la réduction  de l’investissement public il faut ajouter désormais celle de l’investissement privé avec le départ des investisseurs étrangers et des ONG, sans compter les différés d’investissement des opérateurs économiques nationaux dont les activités sont au ralenti ou carrément à l’arrêt.
    Après la casse des administrations et des commerces le 22 mars, la fermeture des frontières et des entraves graves au commerce et au transport, le secteur tertiaire au Mali  a pris un sérieux coup de massue avec l’agonie du secteur touristique.
    La baisse de l’investissement et du financement du pays ne permettra plus en 2012 comme en 2013 d’avoir les taux de croissance positive prévus sauf miracle tombant du ciel (brusque et soudaine exploitation du pétrole par exemple) car la contraction de l’activité va s’accentuer dans plusieurs secteurs de l’économie.
    D’une prévision de +5,4%,  la croissance économique pourrait être négative en 2012 et nulle en 2013.
    Mes chers amis, c’est bien embêtant, mais l’économie malienne est actuellement sous anesthésie au moins jusqu’en 2014, le hic est que les médecins Banque mondiale et FMI sont jusqu’à l’autre côté de l’Atlantique à Washington D.C et toutes les ambulances sont parties en révision démocratique.

    • C’est un vieux de 70 ans et c’est le mois de Ramadan. N’oublions surtout pas qu’il vient de connaitre un probleme de sante’!

    • Des que tu es en mesure de connaitre la difference entre quanT et quanD!!!!!! Le point d’interrogation ne m’inquiete pas. Tu peux l’avoir!!!!

      • Pas mal l’humour!!!c’est bien fait pour ces individus qui ne savent pas quoi dire et s’empressent de debiter des inepties!

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