Le Premier ministre, Modibo Kéita, a présidé hier après-midi un conseil de cabinet dont l’ordre du jour portait sur trois dossiers.
Le premier concernait les contrats types de partage de production en matière de recherche, d’exploitation et de transport des hydrocarbures. Ce dossier était présenté par le ministère des Mines. Le second texte était porté par le ministère de l’Economie numérique et de la Communication et concernait la politique nationale de communication pour le développement.
Les deux derniers textes ont été introduits par le ministère de l’Energie et de l’Eau et portaient sur le programme d’action d’urgence en matière d’énergie et d’eau.
Résumant la teneur de ces sujets, à l’issue de la réunion, le ministre de l’Économie numérique et de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Me Mountaga Tall, a rappelé la forte évolution en matière de prospection minière dans notre pays avec la SONAREM qui avait le monopole en la matière. Puis, il y a eu l’ouverture pour permettre aux opérateurs privés de s’investir dans le domaine. Selon le ministre Tall, cette ouverture permettait de faire le choix entre deux démarches. Celle d’une convention pure et simple aux entreprises ou celle d’une convention de partage de production.
Le choix a été porté sur la convention de partage de production. L’exercice autour de cette question était de faire en sorte que la convention type soit adoptée par le conseil des ministres de façon à ce que chacun sache à quoi s’en tenir. Il s’agit de définir les droits et responsabilités de chaque partie, et aussi permettre aux cocontractants de l’Etat de savoir par quelle voie ils pourraient être exonérés. Il s’agit de la stabilisation de l’ensemble des droits (juridiques, économiques, financières et fiscales) pour sécuriser le partenaire. En contrepartie, le partenaire doit faire des travaux minima en terme d’investissement et payer les droits et taxes dont les quotités seront définies. Quant au texte sur la politique nationale de communication pour le développement, le document a été élaboré depuis 1993 mais n’a jamais été formellement adopté par le gouvernement. Ce texte, inspiré de nombreuses politiques sectorielles au Mali et dans la sous-région, vise à combler un vide.
Aujourd’hui, il s’agit de mettre en place un creuset commun pour qu’enfin il y ait une cohérence dans l’action à mener. Le Premier ministre a souhaité que ce document soit assorti de propositions concrètes pour son amélioration, a précisé le ministre Tall. Les deux derniers textes introduits sur l’eau et l’électricité ont été élaborés en réponse aux fortes demandes légitimes dans ces domaines, a expliqué le ministre porte-parole du gouvernement. Me Mountaga Tall a ajouté que ces textes correspondent aux instructions données par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, qui a réitéré lors de son adresse à la Nation le 31 décembre dernier, son engagement de faire en sorte que chaque Malien et chaque Malienne où qu’il se trouve sur le territoire ait accès à l’eau potable et à l’électricité. Tout en reconnaissant que cela ne se fera pas dans l’immédiat, le ministre Tall a précisé qu’il s’agit à travers ces textes de fixer un cap permettant d’évaluer le coût et la période à laquelle ces besoins seront satisfaits, en conformité avec les exigences des Objectifs du développement durable.
L. ALMOULOUD