Le Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID Faso Yiriwa Ton) présentera son candidat à la présidentielle du 29 avril 2012 et c’est Me Mountaga qui aura la lourde mission de défendre ses couleurs. Il sera d’ailleurs investi ce dimanche, 15 janvier 2012 au Stade Modibo Kéïta de Bamako. L’information a été donnée aux journalistes le 10 janvier à la faveur d’une conférence de presse animée à la Maison de la Presse par Me Tall.
Visiblement serein, Me Mountaga Tall et ses camarades du CNID croient fermement que leur heure a enfin sonné pour gravir les marches de Koulouba. C’est du moins ce qui ressort de la traditionnelle conférence de presse de présentation des vœux de nouvel an aux hommes et femmes des médias.
L’occasion était bonne pour le N°1 du CNID Faso Yiriwa Ton de passer en revue les questions brûlantes de l’heure au Mali. Dans son introduction liminaire, Mme Tall a tout d’abord évoqué les deux textes majeurs votés en 2011 par l’Assemblée Nationale, à savoir le Code des personnes et de la famille et le projet de révision constitutionnelle.
Sur le Code, Me Tall a indiqué que son parti avait souhaité que «sa relecture donne lieu à un dialogue fructueux entre les perspectives sociales modernistes et nos valeurs sociétales identitaires et que de cette synthèse soient générés l’homme nouveau malien, la femme nouvelle malienne, la famille nouvelle malienne, un peuple nouveau malien, fidèle à ses origines et inventeur de son avenir». Par conséquent, le CNID se réjouit de son adoption en seconde lecture, après 17 ans de péripéties parlementaires.
Quant au débat sur la révision constitutionnelle en cours, le CNID estime qu’il doit se poursuivre dans la sérénité et dans le respect des positions adoptées aussi bien par les partisans du «Oui» que du «Non». «Force est cependant de constater et de regretter qu’une certaine opinion voudrait empêcher la tenue même du référendum. Nous pensons que pour une question aussi importante, la démocratie veut que la parole soit donnée au peuple souverain et que nul n’a le droit de l’empêcher de s’exprimer dans le respect des règles démocratiques.
Par ailleurs, Me Mountaga Tall a affirmé que l’insécurité grandissante dans notre septentrion est inacceptable. Et qu’il appartient à l’Etat, tout en veillant à la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, d’assurer, au besoin par la force, la sécurité des biens et des personnes. «L’Etat, partout sur le territoire national, doit être présent, exercer son autorité et assurer ses fonctions régaliennes. Aucun compromis n’est acceptable sur ce point», a martelé le président du CNID Faso Yiriwa Ton.
Par rapport à l’hivernage, Me Tall déplore qu’il n’ait pas été à la hauteur des attentes et que cette situation, au-delà de la nécessaire solidarité, nous impose aussi une grande capacité d’anticipation et de gestion.
Quant à la question récurrente de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), Me Tall regrette qu’elle n’ait pas été acceptée pour tous pour des raisons tenant plus à l’approche choisie qu’à la pertinence du projet. Il souhaite que les discussions se poursuivent dans l’humilité afin que ce projet soit non seulement accepté par tous, mais qu’il soit surtout transformé en Couverture Médicale Universelle.
La question lancinante de l’école n’a pas aussi été occultée. Selon lui, cette question de l’école qui perdure depuis trois décennies, doit être au cœur des prochaines campagnes en termes de propositions réalistes et pertinentes à formuler par les candidats.
A noter aussi que les changements démocratiques en Afrique du Sud du Sahara, de l’Afrique du Nord, la situation en Côte d’Ivoire, les récents événements en Guinée Bissau, la crise financière internationale avec ses incidences, ont été abordés. Mais, le plat de résistance aura été la question des élections générales de 2012. Me Tall a souhaité qu’elles soient justes, transparentes, régulières et conviviales. Ce, avant de révéler qu’il sera le porte-étendard du CNID Faso Yiriwa Ton et qu’il sera officiellement investi dimanche prochain, 15 janvier 2012. Il reste confiant que la victoire sera du côté du CNID. «Avec des militants et sympathisants déterminés, une stratégie électorale élaborée, un programme à la fois réaliste et attractif, nous nous sommes donné les moyens de nos ambitions. Et nous croyons en la victoire. Inch Allah !», a-t-il conclu.
Bruno LOMA