Le 4è congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali (RPM) a vécu le week-end dernier au palais de la culture. Au-delà de l’enjeu autour du poste de président du parti, c’est le poste de secrétaire général qui a failli ravir la vedette. Suscitant moult convoitises, c’est Baber Gano, un cacique du parti qui s’arroge le secrétariat général. Pourquoi diantre le tonitruant Diarrassouba et le ministre Mahamane Baby qui convoitaient le poste étaient enfin out ?
Le début des travaux a laissé planer des doutes, des supputations et nombre d’interrogations autour de la composition du bureau qui devait sortir à l’issu des travaux qui ont duré deux jours pleins. Eu égard au clanisme qui était devenu la règle au sein du parti, il était fort à parier que le conclave devait se passer dans la douleur. Certains oracles politiques avaient d’ailleurs à juste titre prédit la cassure. En revanche, les cadres du parti qui n’embouchent pas la même trompette ont dû bénéficier d’interférences venues de hauts lieux. Selon une source bien informée la main du président de la République a contribué à sauver le parti de la cassure annoncée.
Au-delà de la dispute autour des postes, le parti était à bout de souffle, c’est pourquoi le consensus autour des questions majeures a prévalu. Ce faisant, le poste de président qui est revenu à Bocary Tréta qui s’est longtemps battu pour l’avoir n’a-t-il pas aussi fait l’objet de moult conciliabules. Aussi faudrait-il rappeler le rapport de force entre clan. Lequel rapport de force a abouti à l’anéantissement des ambitions claniques dont le parti a souffert depuis des lustres.
Le ministre de la Defense Abdoulaye Idrissa Maïga qui devient le 1er vice-président du BPN/RPM est un homme de conviction qui n’était pas inscrit dans les divisions. Il a selon nos sources privilégié le débat d’idées pour sortir le parti de l’ornière.
Il fallait aussi compter avec plusieurs transfuges venus d’autres chapelles. Au nombre de ceux-ci des ministres de la République qui sont devenus par la force des choses tisserands tout simplement.
Haro sur les ambitions personnelles
Pour casser la dynamique d’affrontement au sein du parti et à la faveur de ce conclave, les congressistes sous la « férule » du président sortant ont refusé de faire des frustrés. C’est pourquoi ni Diarassouba qui s’est battu comme un beau diable pour un poste encore moins le ministre Baby n’a été placé au poste ô combien stratégique de secrétaire général. Les deux camarades devenus des adversaires étaient dans la logique d’en découdre. A l’évidence, c’est Baber Gano qui se taille le poste pour lequel il n’a pas affiché d’envie .Du moins pas à notre connaissance.
Nankouman Keita occupe le poste de 2è vice- président, alors que les ministres Ousmane Koné, Oumou Bah et le président de l’Assemblée nationale Issiaka sidibé occupent respectivement les postes de 3è, 4è et 5è vice-président. Le ministre de la solidarité et de l’action humanitaire Hamadoun Konaté s’adjuge quant à lui le poste de secrétaire politique et Moussa Badiaga celui de secrétaire administratif. Karim Keita devient le président de la commission défense et sécurité.
L’union des femmes du Rpm renouvelle sa confiance à la présidente sortante Aissata Touré dite Lady et Jaqueline Marie Nana occupe le poste de 2è vice-présidente.
Oumar Alpha
TRETA-Abdoulaye Idrissa Maïga : Un duo de choc à la tête du parti présidentiel
Tréta président, Abdoulaye Idrissa Maïga, 1er vice-président ! Tout opposait les deux hommes. A la veille du congrès nombreux sont les scribouillards et autres grattes papier qui prédisaient un choc de titans, mais le combat annoncé ça hue et à dia n’a pas eu lieu. Les deux caciques du parti avaient privilégié la cohésion. Le parti est sorti gagnant selon plusieurs observateurs.
O.A