Congrès ordinaire du parti Yelema : Moussa Mara sort-il enfin du Bois ?

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Le plus jeune premier de l’histoire du Mali indépendant et fondateur du parti YELEMA , le changement, qui s’est pendant longtemps caractérisé par son manque de courage politique et son soutien aveugle au régime défunt, au point de se discréditer, Moussa Mara , puisque c’est de lui qu’il s’agit, semble prendre son courage à deux mains pour se vêtir du manteau de combattant politique. Après avoir hésité au début de la transition, Mara se démarque clairement de la gestion actuelle de son pays à certains égards et n’hésite plus à asséner ses quatre vérités aux autorités. Il dénonce entre autres les entraves à la liberté d’expression, le travail solitaire voire unilatéral des autorités de la transition, le manque de rassemblement autour des objectifs et surtout l’absence d’un chronogramme clair des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel. Les prises de position courageuses de Mara ne sont-elles pas de la surenchère politique pour être invité autour du gâteau ? Est-ce la naissance d’un Ousmane Sonko malien ? Mara pourrait-il fédérer la classe politique autour d’une vision partagée et consensuelle?

Le Mali est à la croisée des chemins. Empêtré dans une crise multidimensionnelle complexe et cela depuis 2012, le bout du tunnel semble être très loin au regard de la profondeur et de la délicatesse des défis et enjeux auxquels les maliens sont confrontés. Dans cet article nous allons mettre le curseur sur un jeune leader qui semble défrayer, ces derniers temps, la chronique politique, en l’occurrence l’ancien premier ministre Moussa Mara. Ancien Maire de la commune IV du District de Bamako, ancien ministre de la ville, la trajectoire du jeune loup aux dents longues était bien tracée avec un parcours jusque- là sans faute et un bilan largement au dessus de la moyenne. Il a fallu que Moussa Mara soit nommé premier ministre pour qu’il se métamorphose politiquement. La première grosse erreur, politiquement parlant,  a été d’accepter d’être premier ministre d’un gouvernement où il n’avait qu’un seul député au parlement, donc il était pieds et mains liés, car ne pouvant rien décider, sa vision ne saurait être que celle de son bienfaiteur. La deuxième grosse erreur a été l’allégeance au Président de la République d’alors, en se multipliant par zéro, alors même qu’il avait son programme et sa vision. Si un Premier ministre doit être loyal vis-à-vis du Président, c’est à son pays  et à son peuple qu’il doit faire allégeance. Moussa Mara  s’est même compromis en défendant certains dossiers comme l’achat de l’avion présidentiel, pour faire plaisir à son patron. La troisième grosse erreur a été de se faire débarquer de la tête du gouvernement de la façon la plus discourtoise, alors qu’il aurait dû faire comme son prédécesseur Oumar Tatam Ly,  en démissionnant avec fracas. Son passage à la primature est, à coup sûr, la plus grosse tache noire sur sa positive page politique qu’il lui serait difficile d’effacer. Aujourd’hui il se débat comme un beau diable pour redorer son blason et prétendre se positionner pour la conquête et l’exercice du pouvoir d’Etat.

En effet, depuis le début de la transition, l’ancien premier ministre Moussa Mara fait feu de tout bois en dénonçant les tares de la gouvernance actuelle et en faisant des propositions concrètes pour une issue rapide et positive de la transition. Il a d’abord commencé par faire son mea culpa et celui de la classe politique, dont l’échec est la conséquence logique du coup d’Etat,  avant de demander un grand rassemblement autour des objectifs de la transition. Mara fait partie aujourd’hui des quelques rares leaders politiques qui ont le courage de prendre la parole et de dénoncer les dérives, tout en prônant le grand rassemblement pour la réussite de la transition.

Les prises de position courageuses de Mara ne sont-elles pas de la surenchère politique pour être invité autour du gâteau ?

Si tant est que les sorties et les prises de position courageuses de Moussa Mara sont le fruit d’une certaine prise de conscience et une conviction, il est sur la bonne voie celle d’un leadership affirmé. Mais si elles ne sont juste  que de la surenchère politique pour être invité autour du gâteau Mali, l’ancien PM n’aura pas gagné en maturité et ne semble pas être ambitieux. Il a le bon bout, même si la remontée de la pente va être très difficile pour lui, tout comme pour la classe politique malienne qui fait l’objet d’un procès de forfaiture de la part de l’opinion. Moussa Mara va-t-il cette fois-ci démentir les critiques et autres allégations tendant à faire de lui un homme politique qui change au gré de ses intérêts et des événements politiques ?

Est-ce la naissance d’un Ousmane Sonko malien ?

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été pendant des années la figure de proue du front anti Macky Sall. Il a été  persécuté par le régime, radié de la fonction publique, mis en prison et empêché d’être candidat, le combattant convaincu et déterminé, Ousmane Sonko n’a pas cédé. Comme pour dire que la récompense vient au bout de l’effort, Ousmane Sonko vient d’arracher une précieuse victoire d’étape, celle de sa réinscription sur la liste électorale.    Les partisans de Moussa Mara espèrent enfin voir un homme politique à l’image de Sonko, désintéressé, mais déterminé à ne céder d’un iota quant au respect des principes. Les maliens veulent désormais voir  un combattant  intrépide prêt à affronter tous les écueils, tous les obstacles pour le Mali. Tous les observateurs  de la scène politique malienne s’accordent à dire que le  salut de l’ancien PM ne pourrait venir que de sa capacité à résister à toutes les intimidations, les critiques et  les tentations dont il sera l’objet. Mais ses nombreux détracteurs pensent à tort ou à raison qu’il cédera car il est loin d’être un leader combatif, en bon fils à Papa, habitué à la facilité. Il a du pain sur la planche et son destin politique est entre ses mains.

Mara pourrait-il fédérer la classe politique autour d’une vision partagée et consensuelle?

Cette équation serait la plus difficile à équilibrer pour l’ancien PM, car il passe aujourd’hui pour être le moins aimé au sein de la classe politique. Beaucoup de leaders politiques retiennent de Mara son manque de constance, ses ambitions démesurées voire sa prétention. Ils sont nombreux à  dire ne pas être prêts à collaborer avec lui. Ayant adhéré  à tous les groupements politiques, le PM Moussa Mara les a tous quitté sur la pointe de pieds à raison des  graves divergences de vue. Il lui serait difficile aujourd’hui de jouer un quelconque leadership politique avec des gens qui ne croient pas en sa sincérité.

En définitive, de deux choses l’une, soit l’ancien PM Moussa Mara continue de façon solitaire à mener son combat politique, avec très peu de chance d’atteindre ses objectifs politiques, ou bien il fait profil bas en mettant sous boisseau son ambition et en acceptant  sans condition de faire partie d’ un groupement politique. Un bon sujet de méditation pour le PM Mara.

Youssouf Sissoko

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5 COMMENTAIRES

  1. • Moussa MARA est le pire homme politique du Mali d’aujourd’hui.
    • En voilà le meilleur ami des politiques français.
    • Sa technique consiste à faire des déclarations fracassantes pour méduser et endormir les Maliens naïfs.
    • Or, de toute évidence pour les avertis, il joue pour la France et pour ses intérêts personnels sordides.
    • Une fois au palais, il dira qu’il ira chercher les intérêts du Mali partout.
    • Mais dans les faits, il découragera la Russie et favorisera ses maîtres occidentaux en tout et partout.
    • Vive Assimi GOÏTA, les cinq (5) colonels et leur pouvoir militaire somme toutes patriote.
    • À bas la démocratie à l’occidental au service des vendeurs de l’Afrique à la France-Afrique !

  2. Il doit être et envoye manimiltari au frind et a tinzaouaten ou mourdiah
    Il a été maire combien d’année ,député combien d’année ,ministre combien d’année ,premier ministre combien d’année .il a fait quoi
    On en a marre de ces amuseur de la galerie .du coût des ennemie de l’intérieur.
    Aucune pitié au front .
    Assimi s’il ne veut pas continue à être président ,sans pitié cherchez le ,et égorger le .
    Assimi jusqu’à 20 ans celui qui n’est pas content nous abandonne notre patrie .
    Unis nous vaincrons

  3. Youssouf Sissoko, le djelikiba, tu as rate ta sortie et Moussa Mara a rate sa sortie quand il est parti se vendre dans ton journal, dommage, Moussa, tu pouvais faire mieux que de te faire voire dans un torchon de Youssouf un journaliste végétatif, sans éthique, sans honneur et sans vertu!

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