Pour dénoncer les failles dans l’organisation du congrès ordinaire de Conseil National de la Jeunesse du Mali (Cnj), prévu pour les 27 et 28 novembre 2013 à Kayes, et préciser qu’ils ne prendront pas part audit congrès, certains candidats et membres du bureau national exécutif du Cnj ont animé une conférence de presse, hier mardi 26 novembre 2013 à la Maison des Jeunes.
Ladite conférence de presse était principalement animée par le secrétaire général du bureau exécutif national du Cnj, M. Ibrahim Maïga. Celui-ci était épaulé par deux candidats, les sieurs Safouné Togo et Mohamed Sogodogo, le représentant des fédérations des jeunes, M. Ousmane Diallo, le président du forum de la jeunesse, M. Baba Mariko, etc…
Selon nos informations, une conférence nationale se tiendra à une semaine du congrès ordinaire, ce pour permettre aux uns et aux autres de décider du lieu et de la date du congrès.
Il faut souligner que du fait de la crise que le Mali a connue en 2012, le renouvellement des instances n’a pas pu avoir lieu aux mois de mars-avril de cette année là. Pourtant les récentes dates retenues pour ledit renouvellement semble avoir surpris les jeunes.
“A notre grande surprise, raconte M. Ibrahim Maïga, secrétaire général du bureau exécutif national, le 1er novembre dernier, le ministre de la jeunesse nous a convoqué pour nous dire que le congrès se tiendra les 27 et 28 novembre 2013. Du 1er novembre à nos jours, le comité exécutif n’a fait aucune réunion, malgré les différentes insistances. Nous avons à plusieurs reprises écrit au Ministre de la Jeunesse pour lui demander de repousser la date du congrès à deux ou trois semaines, pour permettre à ce qu’on respecte les textes et aller au renouvellement. On nous dit qu’on veuille ou pas que le congrès se tiendra les 27 et 28 novembre 2013. Cela n’est pas à l’avantage de la jeunesse malienne”, précise M. Ibrahim Maïga.
Selon le secrétaire général du bureau exécutif du Cnj, à 24 heures du congrès, rien n’est fait: c’est-à-dire qu’il n’y a pas de lettre de convocation du congrès, ni de mandat pour les congressistes. “On a pas été invité. On ne peut pas prendre part à un congrès auquel nous ne sommes pas officiellement invités. Ils disent que le problème des mandats sera géré à Kayes. Intellectuellement, cela est inadmissible”, ajoute M. Maïga.
Selon le vice-président du Cnj, non moins candidat, M. Safouné Togo, les uns et les autres s’inquiètent des irrégularités constatées dans l’organisation de ce congrès. Il soupçonne que quelque chose est entrain d’être manigancé pour favoriser un candidat.
“Les mandats ne sont pas encore arrivés à destination dans les cercles. Les délégués ne sont pas à Bamako. Le bureau régional de Kayes n’est pas encore sur place. On peut aller faire le congrès où? Les préparatifs, l’accueil, l’hébergement posent problèmes. Les badges, le lieu du congrès, la restauration, rien n’est fait. Aujourd’hui, nous avons des inquiétudes par rapport aux renouvellements dans certaines régions. Il y a blocage au niveau de l’organisation technique et matérielle. Nous voulons tout simplement un décalage de deux ou trois semaines pour corriger les insuffisances et aller à un congrès apaisé et unitaire, pour une jeunesse engagée”, a ajouté M. Togo.
Aux dires du représentant des fédérations des jeunes, M. Ousmane Diallo, aucune fédération n’aurait reçu de mandats ou d’invitations, au stade actuel, pour prendre part au congrès. Il juge cette situation très déplorable. “On ne peut pas se rendre à un endroit où tu n’es pas officiellement invité. La commission nationale d’organisation doit reconnaître qu’elle a montré toutes ses limites. Donc, ce congrès doit être repoussé de deux à trois semaines. Techniquement, il est impossible de tenir un congrès ordinaire apaisé dans ces conditions. Il faut reconnaître qu’il y a la marginalisation. Pour défaut de mandats ou d’invitations, les fédérations se réservent le droit de participer à ce congrès”, précise le représentant des fédérations des jeunes.
Quant au candidat Mohamed Sogodogo, il déclare que puisque des régions ont reçu des mandats et des invitations, alors que d’autres n’ont rien reçu, cela veut dire que la commission d’organisation a choisi de marginaliser certains membres de droit du conseil National de la Jeunesse. un complot au grand jour.
Tougouna A TRAORÉ