Congrès de l’URD : Une opposition assumée

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Soumaïla Cissé
Soumaïla Cissé, le 13 août 2013

Le palais de la Culture a accueilli ce week-end le  3è congrès ordinaire de l’Union pour la République et la démocratie. L’événement a fortement mobilisé les militants du parti de la poignée de mains. Au menu de la cérémonie d’ouverture, une projection de documentaire sur l’histoire du parti, des témoignages de ses membres fondateurs et même de militants ordinaires.Comme, il est d’usage, d’autres partis politiques ont répondu à l’invitation. Puisque c’était un congrès ordinaire, l’ordre du jour comprenait une série de discours et l’évaluation des activités réalisées par le parti.

Depuis sa création en 2003, l’URD a su conserver sa place de deuxième force politique du pays. Son initiateur, Soumaïla Cissé, par deux fois candidat à l’élection présidentielle s’est félicité de ce rang. Le retard enregistré pour la tenue de ce congrès est imputable, a-t-il expliqué, à l’occupation d’une partie de notre pays et aussi par le « stupide » coup d’Etat militaire. Ces deux évènements, a dit le député élu à Niafunké, n’autorisaient aucune activité politique d’envergure.

Au milieu de son discours, lorsqu’il remerciait les nouveaux adhérents du parti, il s’est arrêté pour rendre hommage à Ibrahima N’Diaye qui vient de rejoindre l’URD. Animateur du Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (association de partis politiques née après le coup d’Etat de mars 2012), Ibrahima N’Diaye a expliqué qu’il quitte le parti ADEMA-PASJ  pour avoir été déçu. En effet, l’ancien maire de Bamako ne souffle plus dans la même trompète que les autres membres du comité exécutif de l’ancien parti au pouvoir depuis la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle. Pendant qu’il soutenait le candidat Soumaila Cissé, son « camarade de lutte depuis 24 ans», d’autres voix se sont déclarées favorables à son adversaire de l’époque Ibrahim Boubacar Keita.

Ibrahima N’Diaye estime que sa démarche est logique parce qu’elle prend sa source dans l’union sacrée scellée au sein du FDR. Voilà la lecture qu’il souhaite que l’on fasse de son intégration dans les rangs de l’URD. Lui, qui pense que son ancien parti n’a sa place que dans l’opposition. Soumaila Cissé qui n’a pas tari d’éloges à son endroit a salué son courage politique et son engagement sans faille dans le combat démocratique.

Au président du parti Younoussou Touré, l’URD a décerné un trophée de reconnaissance et d’engagement patriotique. Trophée qu’il a dédié quelques instants après à tous les militants de son parti. Sur la vie de la nation, l’opposant n’a pas été tendre avec le pouvoir. Il a dénoncé « une pauvreté grandissante et l’éclatement d’affaires cupides, voire mafieuses ». Pour le député élu à Niafunké, « le Mali devait avancer à petits pas » au lieu de « reculer à pas de géant ».

Bien installé dans son rôle de principal parti d’opposition, l’URD entend animer le débat politique en proposant et en dénonçant tout ce qu’elle estime contreproductive. « Notre parti s’inscrit comme le recours » a-t-il lancé du haut de la tribune sous des ovations nourries des militants. Le congrès s’est achevé hier dans la soirée. Nous reviendrons sur les conclusions de ces assises dans notre édition de demain.

 

A. M. CISSE

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1 commentaire

  1. Dans un pays comme le Mali, normalement c’est la Jeunesse qui devraient être à la première position pour résoudre tout les problèmes du Mali,mais la jeunesse Malienne à faillit à sa tache.
    Mettons nous devant pour faire avancer le Mali au lieu de passer tout nos temps a critiquer nos autorités et nos autorités eux même devraient nous écouté et mettons nous sur le bon chemin au lieu de nous utilisées comme instrument.
    Ensemble construisons le Mali nouveau.
    De la part Vane Traore.

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