Le Rassemblement Pour le Mali (RPM) a tenu, du samedi au dimanche 2023, son Congrès extraordinaire ( ?). A l’issue des deux jours de travaux (), les 500 ( ?) délégués ont procédé à l’élection d’un nouveau président. Dr Bocary Tréta, le président sortant a été élu à l’unanimité par les délégués du parti venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Dans la nouvelle configuration du Bureau Politique National, Dr Bocary Treta dirigera, pendant cinq ans, le pari des Tisserands avec les anciens ministres, Ousmane Koné et Abonon Témé. L’actuel maire de la commune V du District, Amadou Ouattara, hérite du poste de Secrétaire Général alors que l’ancien Chef de Cabinet de feu IBK, Boubacar Touré dit Bou, s’occupera du Secrétariat politique. L’actuel maire de la commune II, Abba Niaré, devient Secrétaire à l’Organisation. Quand Sékou Bathily Niamé est élu Secrétaire à la Communication.
Après un long feuilleton judiciaire qui a opposé les Tisserands, la convocation des assises de ce Congrès extraordinaire a été faite par le Bureau Politique National des Tisserands, favorable au président sortant, Téreta. Un document produit par cette tendance du BPN avait convoqué « Les membres du bureau politique national sortant, les délégués des sections de l’intérieur et de l’extérieur du pays, les responsables des femmes et des jeunes du parti, les conseillers nationaux membres du parti, les présidents des Institutions de la République membre du parti, les présidents des Conseils Régionaux et de Cercle membres du parti, les membres du bureau du groupe des élus communaux membres du parti » à prendre part aux assises ». Alors que les « frondeurs » y étaient fermement opposés.
Ils dénoncent «son impréparation et sa précipitation ». Ainsi plusieurs ténors du parti de l’ex président IBK dont : l’ex-Secrétaire Général du parti, Me Baber Gano, l’ex- Secrétaire à l’Organisation, le Conseiller au CNT, Mamadou Diarrassouba, le président de la fédération RPM de Sikasso, l’ancien ministre Nango Dembélé, l’ex vice-président, Mamadou Satigui Sidibé, de la section de Yanfolila, l’ancien ministre, Frankaly Keïta, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, incarcéré, l’ex-président de la Haute Cour de Justice, l’ex député Abdourhamane Niang, l’ancien ministre Mahamane Baby, de la section de la commune VI du district de Bamako, ont jugé nécessaire de boycotter les assises.
Toutefois, pour les partisans du président sortant, la convocation des assises du Congrès était une recommandation du verdict de la section judiciaire de la Cour Suprême. Qui a renvoyé la tendance Bocary Treta et le Collectif pour la défense des statuts et règlement intérieur du RPM (CDSRI-RPM), dirigé par Me Baber Gano, à l’organisation d’un congrès extraordinaire, pour élire les nouveaux dirigeants.
Comme l’on peut aisément constater, chaque tendance s’est bornée à son argumentaire. D’où une impossibilité de rapprochement des deux tendances. Une réalité qui confirme la réalité du « schisme » au sein du RPM. Désormais, les anciens cadres « frondeurs » ont désormais deux options : créer un nouveau parti à l’instar de l’éphémère président de l’Assemblée Nationale, Moussa Timbiné, ou militer dans d’autres partis ou mouvements politiques. Toutes choses qui ne feront qu’affaiblir le parti des Tisserands. Comme quoi, le RPM supporte mal la disparition de son président-fondateur, feu IBK !
Falaye Keïta
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(Analyse)