C’est pour «éviter les errements du bureau actuel» que les jeunes du CNJ des régions et des six communes de Bamako se sont réunis, le samedi 19 mai 2012 à la Maison de la Presse, en congrès extraordinaire. Objectif, mettre en place un nouveau bureau. Au sortir des travaux, Oumar Maïga a été élu à l’unanimité pour présider aux destinées du Conseil.
C’est sur un réquisitoire accablant contre l’ancien bureau que le congrès extraordinaire du Conseil national des jeunes du Mali (CNJ) s’est ouvert, le samedi 19 mai, à la Maison des jeunes. Aussi le Président du comité de crise, Mory Samaké, a-t-il fait remarquer certains faits et constats, selon lui amers, tels que le congrès de Tombouctou, tenu du 27 au 28 novembre 2010, qui a donné naissance à deux bureaux différents; la présence du CNJ dans le FDR et la représentation du CNJ dans des structures étatiques, à l’exemple de l’APEJ et de l’AGETIC par des gens qui sont ni jeunes ni membres du CNJ.
Pour conclure, il dira que la tenue d’un congrès extraordinaire était nécessaire pour faire un bilan. «Notre mission commence aujourd’hui, sans parti pris et sans coloration politique». Enfin, il a décrié l’incompétence d’Abdoulaye Traoré, avant de lancer «on est jeune de 18 à 35 ans. Il est humiliant de voir que ce sont des gens qui ont 45 ans qui continuent de diriger notre association».
Pour sa part, le représentant des délégués, Moussa Sow, s’est apesanti sur le caractère apolitique et la transparence du CNJ. Emboîtant le pas à Moussa Sow, Boubacar Boiré, un ancien du CNJ, a tout d’abord remercié la jeunesse pour cette initiative. Ensuite, il a déclaré «cela fait dix ans que nous déplorons des dysfonctionnements au sommet du CNJ». Pour terminer, il a conseillé aux jeunes de faire tout pour qu’il y ait une bonne entente entre eux et, par conséquent, de mettre en place un bureau consensuel.
Le congrès s’est achevé sur l’élection d’Oumar Maïga comme nouveau Président du CNJ. Celui-ci a remercié les délégués pour l’insigne honneur fait à sa modeste personne, avant de demander à la jeunesse de rester soudée et vigilante.
Pierre Fo’o Medjo