Pour la 1ère fois à Ségou le CNID Faso Yiriwa Ton vient d’organiser son congrès statutaire et qui aura permis aux cadres et militants du parti de se comprendre sur les enjeux et d’envoyer un signal fort à l’espace politique malien.
On le croyait agonisant même mort après la débâcle électorale aux dernières élections présidentielles et législatives. Mais force est de reconnaitre que le parti du soleil levant n’a pas dit son dernier mot. Mieux il a surpris les observateurs en réussissant à faire le plein du théâtre Tientiguiba DANTE ce samedi 19 décembre à l’occasion de son congrès.
En effet, toutes les sections nationales ont répondu à l’appel auquel s’ajoutent celle de la France et de la Côte d’ivoire. La salle qui avait du mal à contenir les militants et dirigeants a vibré pendant deux jours au rythme des communications et des applaudissements.
A tout seigneur tout honneur, c’est le président de la section de Ségou, section hôte qui souhaitera la bienvenue aux invités. Madani NIANG 1er adjoint au maire de Ségou et élu national du parti(voir photo) a invité les congressistes à s’approprier de la thématique du congrès à savoir « Paix et réconciliation pour le développement du Mali »Il a tenu à remercier tous ceux qui ont répondu à leur invitation pour la réussite de ses assises.
A sa suite, des responsables du parti se succéderont pour rappeler à l’auditoire les étapes essentielles de la vie du parti, son rôle dans l’avènement de la démocratie au Mali et sa vision pour le futur. Des interventions, on aura retenu celles de M. Isac TRAORE qui a axé ses propos sur le courage du président du CNID pendant les journées folles ayant précédé la chute du régime du général Moussa TRAORE. Les applaudissements qui s’en ont suivi ont conduit aux témoignages politiquement corrects des partis amis. Ainsi, l’ADEMA, le RPM, l’URD ont tour à tour exprimé leur reconnaissance au rôle historique joué par le CNID association et parti à la fois dans l’avènement et la consolidation de la démocratie. Ils ont fondé l’espoir de se retrouver au sein d’un front républicain pour barrer la route aux tentatives de dislocation de notre pays.
Maître, maître de son art
C’est dans une salle chauffée à blanc qu’on arriva au clou de la cérémonie d’ouverture marquée par le discours du président du parti Me Mountaga TALL. Ce dernier très inspiré a démontré à suffisance ses capacités d’orateur et de harangueur des foules.
Après avoir sacrifié au rituel d’usage, le président du CNID a axé ses propos sur les thématiques suivants. L’accord de paix issu du processus d’Alger, le choix de Ségou, l’appartenance à la mouvance présidentielle et le distinguo entre l’Islam et le Terrorisme.
S’agissant du 1er point, le président du CNID estime qu’il reste et demeure le cadre idéal pour la préservation de la paix et de la stabilité de notre pays. C’est pourquoi il a invité les militants et de citoyens tout cour à s’en approprier afin d’opposer une résistance à hauteur de souhait aux éventuels détracteurs qui ont pignon sur rue qui tirent profit de notre instabilité. Une union sacrée est nécessaire a-t-il laissé entendre .Quand la maison paternelle brûle, il faut d’abord éteindre le feu.
La tenue des présentes assises à Ségou traduit la volonté du parti de décentraliser désormais les échéances afin de mieux approcher la direction et les militants dira-t-il. Aussi Ségou mérite l’organisation de ce congrès car la ville a toujours pris un élu CNID pour présider à ses destinés sans compter les élus nationaux. Une reconnaissance alors au mérite de Ségou qui continue de porter le CNID dans son cœur.
En ce qui concerne l’appartenance à la mouvance présidentielle, Maître TALL a invité les uns et les autres à interroger le passé récent et les faits qui ont toujours démontré l’unicité de points de vue et d’action entre le RPM et le CNID. Allusion faite à espoir 2002 et au cadre de concertation pour la sortie de crise. Le président du CNID a insisté sur les progrès réalisés par le Président IBK en vue de favoriser le retour du Mali dans le concert des nations respectables.
En fin, il y a lieu de faire une séparation entre le terrorisme ambiant et l’Islam. Pour le président du CNID, on a rien à apprendre aux maliens encore sur Islam une religion qui a fait ses 1er pas ici depuis des temps immémoriaux. Ceux qui tuent, violent sous la camisole de l’Islam ne sont que des narcotrafiquants a-t-il martelé. Puis, il a invité l’auditoire à s’abstenir des confusions entretenues dont la finalité est de créer l’instabilité dans notre pays. Avant de terminer, il a invité Imam de la grande mosquée de Ségou à bénir le Mali pour le retour de la paix et de la stabilité. Les travaux proprement dits ont continué dans l’après-midi et le lendemain dont ont été sanctionnés par la mise en place d’un nouveau comité exécutif de dirigé par Me Mountaga TALL.
Ségou : conférence sur le centenaire du Président Modibo KEITA
L’instituteur, l’activiste syndicaliste, le leader nationaliste et en fin le visionnaire autant de qualificatif qu’aura mérité cet homme dont la vie se confond souvent avec celle du Mali moderne. Modibo KEITA comme c’est de lui qu’il s’agit a été célébré ce 24 décembre au moyen d’une conférence organisée par l’Academie d’enseignement de Ségou qui a choisi pour cible les élèves du lycée technique de Ségou. L’évènement qui était présidé par le conseiller administratif du gouverneur a enregistré la présence de plusieurs personnalités du monde politique et de l’enseignement.
Selon les organisateurs, il s’agit d’informer et de sensibiliser la jeunesse actuelle sur les qualités de l’homme qui sa vie durant aura mis le Mali, sa patrie au-dessus de tout. Le conférencier M. Abdoulaye COULIBALY PPESG en histoire et géographie a axé son speech autour des faits comme le 16 mai 1977, le 22 aout 1960, le 22 aout 1977 et le 19 novembre 1968. Ces faits qui constituent des segments importants lui ont permis de retracer avec la simplicité du pédagogue qu’on lui reconnait la vie et l’œuvre du 1er président du Mali moderne.
Pendant 30 minutes l’auditoire est resté accroché aux lèvres du professeur visiblement inspiré et qui se déambulait allègrement entre les dédales de notre passé récent. En posant les chapitres essentiels, il était normal d’enregistrer une pléiade de contributions à l’éclairage mais aussi de questions. Des réponses on y retiendra que Modibo a été un bâtisseur, un panafricaniste convaincu et convainquant, un patriote émérite, mais aussi aura commis des erreurs comme tout mortel.
Il appartiendra à la jeunesse actuelle de s’approprier de ses qualités pour affronter les vicissitudes de ce monde de plus en plus porté sur le matériel au détriment des valeurs morales. C’est ce qu’a laissé entendre le directeur de l’academie de Ségou M. Zakaria DEMBELE pour qui l’organisation de la conférence visait à enseigner aux élèves les qualités d’homme qui ont fait de Modibo le héros qui irradie le temps.
A défaut d’avoir des exemples vivants de Modibo KEITA à porter de main, les élèves ont eu tout de même droit à son souvenir, souvenir qui pourrait alimenter des espoirs futurs.
Moc