Le week-end du 12 au 13 octobre, les mouvements affiliés à l’Adéma-PASJ, tiendront leur congrès. Plus qu’à l’accoutumée, se prépare une guerre de positionnement pour le contrôle du parti. Trois camps se battent. La guerre de Troie aura lieu !
Au niveau des femmes, la bataille est féroce autour de Mme Katilé. La main sur le cœur, on vous jure qu’elle n’a personne derrière elle, pour autant, on veut tout faire pour qu’elle ne soit même pas déléguée au congrès. L’enjeu majeur semble être le contrôle du Mouvement des Femmes dans un premier temps, et au-delà, certains voient déjà là, un moyen d’affaiblir le président et même de le faire partir.
Ainsi, se dessine déjà trois camps, trois tranchées, toutes prêtes à en découdre le moment venu.
Il y a d’abord les “légalistes” ou loyalistes autour du président du parti, le professeur Tiémoko Sangaré. Ils tiennent à encadrer et à faire en sorte que tout se passe bien, à ce que le fait majoritaire soit respecté. Pour eux, un bureau est en place avec un président “qui a toute sa légitimité” qu’il faut aider à réussir sa mission et “non travailler à l’affaiblir”. Pour eux, le président IBK ne les a pas aidés en nommant au gouvernement la tête de file de l’autre camp qui jure d’avoir la tête du président du parti.
En face, le premier camp, les premières adversaires sont des frondeurs réunis autour de Bill. Celui-ci a repris du poil de la bête surtout depuis qu’il a été nommé au gouvernement. “Il travaille à affaiblir le président, avec l’intention de le faire partir”. Depuis un certain temps, fleurit à l’Adéma des propos révolutionnaires que l’on entendait plus d’ailleurs : “travail fractionnel”, “militants séparatistes”, pour qualifier Bill et ses partisans.
Dans ce lot, il y a une troisième catégorie qui rejoint le clan Bill dans l’intention de fragiliser le parti. Il s’agit de celui qui se bat pour le retour de ceux qui sont partis à la suite justement de leur volonté de ne pas soutenir la candidature d’IBK, ou coupables d’avoir tenu une position contraire à celle du parti.
Pour le camp du président Tiémoko, selon l’esprit et la lettre des textes du parti, s’ils veulent revenir, ils doivent retourner à la base, militer dans leur comité. Eux et leurs partisans ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eux, un retour signifie d’office une place au comité exécutif (CE).
Autant dire que le congrès sera une bataille dans la bataille. Mme Katilé est au centre d’un enjeu, ceux qui voient qu’elle dispose d’une majorité qui la fera prendre les rênes du Mouvement des femmes et qui sont convaincus de ne pas l’avoir dans leur camp se battent pour la retoquer.
L’issue nous montrera l’option prise par le parti, mais, quoiqu’il en soit, autant l’Adéma en pâtira, autant ce sera dommageable pour l’EMP. Il faut donc qu’IBK siffle la fin de la récréation !
Alexis Kalambry