Congres de l’UM-RDA : Les familles BAH et Haïdara héritent du précieux patrimoine politique

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La branche malienne du Rassemblement Démocratique Africain a bouclé, il y a une semaine jour pour jour, son tout premier congrès sous le dénominateur ‘’UM’’ en remplacement de ‘’US’’, depuis la reconstitution en demi-teinte de la grande famille RDA. Ouvertes un jour auparavant, les assises, qui se sont déroulées dans les locaux du Stade du 26 Mars, ont tenu toutes les promesses des grands enjeux qu’elles revêtaient, à savoir : le contrôle d’un legs aussi précieux qu’est la formation politique des pères de l’Indépendance malienne. Ainsi, après les séquences traditionnelles d’évaluation du parcours du parti entre deux congrès, place à l’étape la plus décisive et cruciale de renouvellement du bureau sortant conduit par l’ancien ministre de la Fonction publique. M. Bocar Moussa Diarra ayant renoncé d’entrée de jeu à rempiler, la bataille a finalement tourné au duel entre l’ancien député Sandi Mahamane Alassane Haidara et l’ancien président du Bdia Ibrahim Bocar Bah. Le bras-de-fer intenable entre les deux tendances s’est conclu, selon toute vraisemblance, par un intelligent portage de la poire en deux. La présidence du parti est ainsi revenue à l’ancien ambassadeur du Mali à Bruxelles, lequel est secondé par son principal concurrent de la section de Tombouctou, Sandi Mahamane Alassane Haïdara. C’est le même dosage intelligent qui semble avoir prévalu au partage des autres postes stratégiques du bureau entre les soutiens respectifs des deux hommes forts de l’US-RDA devenu UM-RDA. La troisième vice-présidence est ainsi revenue à la députée Haidara Aissata Cissé dite Chato, dont le camarade et collègue de l’Assemblée nationale, Belco BÂ, hérite de la quatrième vice-présidence. L’une épouse du premier vice-président et l’autre frère-cadet du nouveau président, le casting pour nombre d’observateurs dégage les relents d’un gentleman agreement, d’un partage consensuel de l’instance dirigeante du précieux patrimoine politique malien (Us-rda) entre les familles Bah et Haidara.

Reléguée à la quatrième vice-présidence devant son chef de cabinet au bout d’un combat âpre et vain pour le poste très stratégique de secrétaire général du bureau, la ministre de la Fonction publique, Raky Talla, fait figure de grande perdante de la guerre d’influence et de positionnement que se sont livrés les caciques du Parti de l’Indépendance, lors d’un congrès intervenu dans la foulée des rumeurs d’un remaniement ministériel. Ce n’était pas la seule bataille perdue par la ministre en charge des relations avec les institutions de la République, qui, selon nos confidences, allaient même en venir aux mains avec l’unique femme parlementaire de son parti dans sa bataille pour le contrôle du poste de premier responsable du mouvement national de la jeunesse. Celle-ci a été également arrachée à sa tendance représentée par sa collaboratrice Niafo Sissoko. Le poste est revenu à Alassane Tangara d’un courant opposé en même temps qu’Ibrahima Ly, le nouveau Secrétaire général choisi au détriment de la ministre Raky Talla.

A KEITA

 

 

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