A la faveur d’une rupture collective du jeûne, des cadres du parti, notamment Sory Ibrahima Traoré, secrétaire général et le président de la section de Kayes, M. Singalé SOUMARE, jugent ‘’ nulles’’ les assises du 2ème congrès de l’ADP-Maliba. Pour eux, le président d’honneur n’a pas qualité à tenir un congrès qui viole les textes du parti.
Cette déclaration intervient au lendemain du deuxième congrès ordinaire de l’ADP Maliba du samedi à Bamako, qui a consacré l’exclusion ‘’définitive’’ de certains ténors du Comité Exécutif sortant et certains présidents de sections de Kayes, de Kita, de Taoudani, de députés, de maires principaux et de plusieurs élus communaux.
Selon le général du Comité exécutif sortant, Sory Ibrahima Traoré, « la décision d’exclusion est pour nous de la rigolade et de la farce, parce que, celui qui prétend avoir exclu, n’a pas la qualité d’exclure quelqu’un ». M.Traoré a dénoncé le congrès dans lequel les organisateurs ont voulu entériner cette décision, car « l’espace n’est pas reconnu comme étant une instance de décision qui peut exclure quelqu’un ».
A en croire le secrétaire général, il s’agit simplement d’expression d’un coup d’émotion. « Nous le mettons sous le coup de l’émotion, d’une crise de colère. Et ça peut arriver à tout le monde», a-t-il estimé par rapport à la décision d’exclusion.
Concernant la décision d’exclusion, le responsable de la section de Kati, Sory Ibrahima Traoré, ne fléchit pas les genoux : « Ces affirmations sont de nuls effets. Nous sommes de l’ADP Maliba. Je suis le président de la section de Kita. C’est les militants de l’ADP Maliba de Kita qui m’ont donné ce mandat. Je demeure le secrétaire général sortant », a-t-il rappelé.
La section de Kayes aussi
Même son de cloche du côté du président de la section de Kayes, M. Singalé Soumaré, pour qui, le congrès n’avait pas sa raison d’être, d’autant plus que personne n’a été informée de l’organisation dudit congrès.
« On devrait procéder au renouvèlement des instances à la base, ensuite les sections devraient se réunir pour choisir les délégués », a indiqué le premier responsable de la section de Kayes, selon lequel « la décision de justice qui l’autorisait à organiser le congrès a été attaquée en justice ». « On attend’ », dit-il avec assurance.
Tour à tour, d’autres responsables de section ont fustigé l’attitude du président d’honneur qui, disent-ils, n’avait pas qualité à exclure un membre. Ainsi prouvent-ils longuement : « La justice de façon provisoire l’a juste autorisé à organiser le congrès, il signe abusivement des communiqués au nom de l’ADP en tant que président et au mépris de toutes les règles de la démocratie. Sa qualité de président d’honneur est lié au mandat du CE, donc caduque au même titre que celui du CE. Les textes donnent un délai d’au moins un mois pour l’organisation du congrès après que toute la documentation soit donnée aux ayants droit».
Cyril ADOHOUN