Congrès de l’ADEMA/PASJ : Un trio pour diriger la ruche ?

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Après plusieurs reports suivis de tergiversations sur la tenue du congrès après le fiasco électoral de 2013, le comité exécutif du Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ), est semble-t-il en passe d’accorder les violons en vue d’assises apaisées les 25 au 26 mai.

Des sources proches de la direction du parti estiment qu’à l’issue d’une réunion du CE qu’une importante décision a été prise pour  un surpassement de soi afin de sauver la ruche et la faire renaître.

Prévu du 25 au 26 mai prochain, ce congrès permettra d’évaluer le parcours politique récent du parti à travers ses forces et faiblesses en vue d’en tirer toutes les leçons. Il s’agit notamment desaffaires pas catholiques du comité exécutif qui ont contribué à polluer l’atmosphère, donnant ainsi le signal d’une série de démissions de militants de la première heure.

Le parti PASJ a perdu des personnalités qui constituaient un maillon essentiel de l’Adéma. Les démissionnaires qui ont décidé de faire chemin avec d’autres formations, reprochent à la direction de la ruche de persister dans une allégeance inconditionnelle à la politique actuelle.

Et, ajoutent-ils, si cette politique doit rester la même, il serait difficile pour la première force politique de prospérer parmi les partis du peloton de tête. C’est pourquoi les valeurs sûres du parti ont réagi face à une perte d’idéologie et à une dégradation en terme de crédibilité. Il s’en est suivi un dépérissement physique et idéologique.

Pour réussir le pari d’un congrès moins houleux, la commission de relecture des statuts et règlement intérieur, présidée par le secrétaire administratif du parti, Assarid Ag Imbarcawane, est à pied d’œuvre et la commission d’organisation du congrès. Elle est dirigée par le secrétaire à l’organisation de l’organe dirigeant du parti, le maire du district  de Bamako, Adama Sangaré. La stratégie de refondation du parti en vue de rapprocher le clan dit des rénovateurs et celui des conservateurs aussi est en passe de payer.

Des voies de consensus ont pu être dégagées. Le secrétaire général, Abdel Karim Konaté dit Empé aurait personnellement joué sa carte pour obtenir ce résultat. C’est ainsi que certains frondeurs, comme Hamidou Konaté des Editions  Jamana, ont été reçus par les responsables du parti, dont le ministre Konaté, qui ont prôné le dialogue, la cohésion et l’unité au sein du parti rouge et blanc.

Selon des militants du parti, c’est à l’issue de ces récentes rencontres dirigées par le secrétaire général du parti qu’il y a eu une convergence de vues sur les questions essentielles. Et les contestataires se sont engagés à s’impliquer désormais dans la vie du parti. Ils n’ont pas caché leur soulagement d’avoir été compris, notamment en ce qui concerne leurs critiques sur le mutisme du PASJ sur les préoccupations de la nation.

Aussi se sont-ils engagés à accompagner le CE dans toutes les actions tendant à conforter la Ruche, en commençant déjà par intégrer toutes les commissions créées dans le cadre des préparatifs du congrès.

Le comité exécutif aurait décidé de laisser l’ancien ministre Tiémoko Sangaré tenir les rênes de la première force politique lors du congrès du 25 et 26 mai prochain, avec une possibilité d’être secondé par le ministre de l’Industrie et du Commerce, et Dramane Dembélé, ministre du Logement et de l’Urbanisme, candidat à la présidentielle de 2013, respectivement 1er et 2e vice-présidents.

Beaucoup de militants sont favorables à la volonté du CE, sauf que certains caciques gardent toujours une note d’espoir de briguer le fauteuil par bulletin secret avec l’ancien ministre de l’Environnement.

Moustapha Dicko et d’autres prétendants nourrissent de grandes ambitions pour diriger l’Adéma. Mais, une source que les challengers potentiels auraient déjà engagé des discussions pour empêcher toute divergence au jour du congrès.

BréhimaSogoba

 

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