En vue de permettre aux jeunes de ne pas suivre aveuglement les camps du ‘’OUI’’ ou du ‘’NON’’, la Plateforme ‘’Anbe Feka Agnedon’’ a organisé, samedi dernier un meeting, à l’Institut des jeunes aveugles du Mali (IJA).
La rencontre a été animée par l’honorable Bafotigui Diallo, député RPM de la Commune VI de Bamako, en présence de M. Mahamadou Diarra, porte-parole de la Plateforme ‘’Anbe Feka Agnedon’’, M. Seydou Sankaré, le coordinateur des chefs de quartiers et plusieurs jeunes.
M. Seydou Sankaré, coordinateur des chefs de quartiers de la Commune VI a félicité l’initiative des jeunes de sa localité, qu’il qualifie de belle, pour aider ses camarades à sortir de l’ignorance.
- Mahamadou Diarra Madjas, porte-parole de la Plateforme ‘’Anbe Feka Angnedon’’, a pour sa part, soutenu qu’il y a actuellement une confusion autour du projet de révision constitutionnelle. « Le projet a été élaboré et publié en langue officielle, (le français), alors que la majeur de la population ne comprenne pas cette langue », a-t-il dénoncé.
Selon lui, la plateforme a été mis en place pour que les gens ne suivent pas aveuglement ni le gouvernement ni les opposants au projet. « Parce que, les leaders de ces deux camps se servent de cette population (pour la plus part analphabète) pour leurs propres intérêts. Sinon, dans un premier temps, pourquoi ne pas chercher à expliquer en profondeur le projet de révision ? », réclame-t-il en guise de conclusion.
Me Tapo doit démissionner ?
L’honorable Bafotigui Diallo a expliqué que la nomination du président de la Cour constitutionnelle par le chef de l’Etat tire sa source du texte de projet de révision constitutionnelle du président Alpha O. Konaré, ancien chef d’Etat. « C’est pour prévenir un problème, car tous les neuf membres de la Cour constitutionnelle voulaient devenir président », a indiqué Me Tapo.
Par rapport à la détermination de la politique nationale par le président de la République, selon le conférencier, le président de la république est élu à la base de promesses tenues, lors de sa campagne, il est donc le premier responsable de ces promesses.
Le député de la Commune VI a indiqué que désormais le président de la République pourra, sur proposition du gouvernement, initier une procédure de révision devant le Congrès, c’est-à-dire le Sénat et l’Assemblée nationale réunis. Cependant, l’honorable Diallo, a ajouté que cette procédure exclut la révision exclut la durée du mandat du président qui doit être toujours soumis à référendum. « Aussi, à chaque fois qu’un besoin se fait sentir, on n’aura plus besoin de réviser la Constitution. Il suffit que le projet soit soumis au congrès », a-t-il expliqué.
Cependant, a insisté l’élu de la Commune VI, cette procédure n’entraînera pas un changement de République ou la durée de mandat du président de la république. Parce que, précise-t-il, ce projet de révision explique clairement que, ‘’nul ne peut exercer plus de deux mandats dans sa vie au Mali’’.
L’honorable Bafotigui Diallo a estimé qu’il y a toutes ces confusions autour de ce projet, parce que tout simplement le ministre Tapo a failli à sa mission. « Le projet lui a été confié. Il s’est juste limité à organiser une conférence de presse, sachant que 90 % des Maliens ne comprennent pas le français », déplore-t-il.
Le plus triste, a martelé l’honorable Diallo, il n’y a aucune solidarité gouvernementale autour du projet. « Mais, le gros se nomme quand même Tapo, il doit démissionner», suggère-t-il.
A ses dires, IBK a été trahi, ‘’le seul moyen de se sauver, c’est de renvoyer le ministre Tapo et de procéder à un nouveau remaniement ministériel », a conclu l’honorable Bafotigui Diallo.
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