Confusion au sein de l’ADEMA-PASJ : A défaut de Dioncounda Traoré, pourquoi pas Dramane Dembélé ?

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Dioncounda Traoré
Dioncounda Traoré, ici en juillet 2013, lors du scrutin présidentiell (illustration). © Pierre René-Worms

Le parti de l’ancien Président Alpha Oumar Konaré est toujours dans l’œil du cyclone. Alors que beaucoup d’observateurs pensaient à la fin de la confusion, avec le choix quasi unanime de Dioncounda Traoré par les sections, et que son investiture officielle comme candidat de l’ADEMA n’était qu’une question de jours, une énième information publiée par un confrère nous ramène à la case départ. Elle fait cas du refus du candidat retenu par la Direction du parti de l’Abeille d’être son porte-flambeau. Alors, si cette affirmation était avérée, Dramane Dembélé, candidat non qualifié à l’issue de la procédure, pourrait-il  être  le porte-étendard de l’ADEMA ?

Ça semble être la totale confusion à propos de la ruche, en tout cas si l’on croit les informations distillées par la presse à la fin de semaine écoulée et qui font état du renoncement de Dioncounda Traoré à la candidature de l’ADEMA pour l’élection présidentielle du 29 Juillet. Cette révélation fait suite, il y a quinze jours, à un « scoop » non confirmé, qui avait fait la Une d’un confrère. Si la dernière information en date était avérée, le Pr Dioncounda Traoré n’aura-t-il pas trahi la confiance en lui placée par les quarante-six sections de l’Adema qui ont jeté leur dévolu sur lui ? Pour ces dernières, il s’agissait de  rassembler les abeilles autour d’un candidat consensuel et sortir de ce cycle infernal de soutien au prince du jour. Une longue étape a été franchie depuis l’appel à candidature jusqu’au stade du parrainage, suivie par la validation du Comité Exécutif, il y a dix jours ; aujourd’hui, il ne reste plus qu’à fixer la date de l’investiture. Donc, la bienséance aurait voulu que Dioncounda Traoré déclinât l’offre avant qu’on en arrive à ce stade. Dans l’hypothèse où le candidat pressenti viendrait à jeter l’éponge, cela n’ouvrirait-il pas le boulevard à Dramane Dembélé, l’ex-candidat de l’ADEMA en 2013 et qui est arrivé en deuxième position dans le parrainage des sections, très loin derrière Dioncounda Traoré, avec seulement quatre sections. Ce scénario  semble être le plus improbable quand on sait qu’une frange de l’ADEMA, très minoritaire, a déjà pris fait et cause pour le Président de la République sortant et cette frange ne mise que sur le renoncement de Dioncounda pour prendre le chemin de Sébénikoro, la résidence d’IBK, pour aller lui signifier son soutien et celui de l’ADEMA. Il est plus que jamais à craindre une fissure fatale si Dioncounda renonçait à être candidat de l’Adema à l’élection présidentielle de 2018.

En somme, tant que DIONCOUNDA n’est pas officiellement investi candidat de l’Adema,  on peut craindre que la sortie du parti de l’abyssal trou dans lequel il a été engouffré depuis plus d’une décennie soit loin de se réaliser.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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3 COMMENTAIRES

  1. Erratum;
    Cette élection présidentielle du 29 Juillet 2018, est l’élection de tous les dangers pour l’ADEMA et pour certains de ses Leaders. On est entrain de les monter les Uns contre les Autres comme par le passé… Ils risquent de se diviser à nouveau et dans la défaite en plus.
    En 2013, ils s’étaient fâchés, ça n’a pas aidé leur Candidat. Et à la suite des positions prises par les Uns et les Autres, des Adémistes ont demandé et obtenu asile politique à l’URD après la présidentielle de 2013. Ces derniers reviendront-ils un jour frapper à la porte de l’ADEMA s’ils voient que leur chance d’entrer un jour dans un gouvernement s’évanouit… ? Parce que pour des ” Barons ” habitués aux délices du Pouvoirs de 1992 à 2012, l’attente risque de paraître long, si Soumaïla ne gagne pas cette année… ?
    Rester éloignés du Pouvoir…, ne doit pas se prolonger indéfiniment pour eux, sous peine de tomber dans l’oubli. D’autres Adémistes ont suivi IBK, mais prudents, ils ne sont pas allés jusqu’à adhérer à son Parti le RPM car ils n’ont pas tous renoncé à, un jour briguer ” son fauteuil “. Du coup, ces derniers étaient-ils vraiment les bienvenus dans son gouvernement à IBK… ???
    On attend que le Grand Frère Dioncounda s’exprime lui même, pour savoir si l’ADEMA aura un Candidat issu de ses rangs.

  2. Cette élection présidentielle du 29 Juillet 2018, est l’élection de tous les dangers pour l’ADEMA et pour certains de ses Leaders. On est entrain de les monter les Uns contre les Autres comme par le passé… Ils risquent de se diviser à nouveau et dans la défaite en plus.
    En 2013, ils s’étaient fâchés, ça n’a pas aidé leur Candidat. Et à la suite des positions prises par les Uns et les Autres, des Adémistes ont demandé et obtenu asile politique à l’URD après la présidentielle de 2013. Ces derniers reviendront-ils un jour frapper à la porte de l’ADEMA s’ils voient que leur chance d’entrer un jour dans un gouvernement s’évanouit… ? Parce que pour des ” Barons ” habitués aux délices du Pouvoirs de 1992 à 2012, l’attente risque de paraître long, si Soumaïla ne gagne pas cette année… ?
    Rester éloignés du Pouvoir…, ne doit pas se prolonger indéfiniment pour eux, sous peine de tomber dans l’oubli. D’autres Adémistes ont suivi IBK, mais prudents, ils ne sont pas allés jusqu’à adhérer à son Parti le RPM car ils n’ont pas tous renoncé à, un jour briguer ” son fauteuil “. Du coup, ces derniers étaient-ils vraiment les bienvenus dans son gouvernement à IBK.
    On attend que le Grand Frère Dioncounda s’exprime lui même, pour savoir si l’ADEMA aura un Candidat issu de ses rangs.

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