Confronté à la dure réalité de la gestion du pouvoir : Le RPM traversé par des secousses

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Le ministre du Développement  Rural, Dr Bokary Téréta
Le ministre du Développement Rural, Dr Bokary Téréta

De sources crédibles, la distribution des privilèges du pouvoir  fait grincer des dents au sein du Rassemblement pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Kéita. Toute chose qui s’explique par le regain de vitalité du parti du tisserand après la victoire de son leader à la dernière élection présidentielle.

 

Une chose est de conquérir le pouvoir. Une autre est de l’exercer. Le parti présidentiel, le RPM d’Ibrahim Boubacar Kéita n’a apparemment pas conquis le pouvoir, mais il veut l’exercer. C’est en effet, son leader, IBK qui a personnellement bénéficié de la confiance du peuple malien lors de l’élection présidentielle du 28 juillet et 11 août 2013.

 

 

Or, l’opportunisme aidant, avec l’accession d’IBK à la magistrature suprême du pays, c’est la bousculade au portillon du RPM. Les cadres qui avaient pris leur distance vis-à-vis du parti ont tous signé leur retour. Parmi ceux-ci un certain Bokary Tereta, secrétaire général du parti, nommé dans la foulée ministre du Développement rural. Ce grand manitou devient maître à tout faire bousculant à son passage ceux qui sont restés très engagés, totalement dévoués à la cause du parti même durant ses moments les plus difficiles. Ce zèle débordant de M. Tereta l’a mis en délicatesse avec des caciques du parti comme la vice-présidente Mme Kéita Rokiatou N’Diaye. Cet activisme renaissant est noté chez  de nombreux autres cadres du parti qui ont fait feu de tout bois pour positionner leurs proches sur les listes des prochaines législatives. C’est, rapportent nos sources, le cas dans les régions de Mopti, Sikasso, Kayes et Gao. D’où des frustrations chez certains responsables du parti.

 

Il faut rappeler qu’avant l’élection présidentielle du 28 juillet et 11 août 2013, le RPM connaissait une cure d’amaigrissement. Sous le régime d’ATT, le parti du tisserand semblait avoir atteint son apogée. Son bon score (au moins 45 députés) aux élections législatives de 2002 avait permis au leader, l’honorable Ibrahim Boubacar Kéita de devenir président de l’Assemblée nationale. Ce fut la période glorieuse du parti du tisserand jusqu’à l’épisode de l’Accord d’Alger de juillet 2006 que IBK a courageusement dénoncé, créant alors l’inimitié entre lui et le pouvoir d’alors. Commence alors la traversée du désert pour le leader du parti vert et or. C’est  ainsi qu’aux législatives de 2007, le parti ne récoltera que 11 députés. Son leader criera au scandale et au complot. Mais ce fut un début de la déchéance jusqu’à la crise de l’année dernière, avec le coup d’Etat qui a remis d’aplomb l’ancien Premier ministre d’Alpha Oumar Konaré. Devenu président de la République, IBK est aujourd’hui envahi par la boulimie des uns et les incompréhensions des autres.

 

        Bruno D SEGBEDJI

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1 commentaire

  1. Une justice a deux vitesses. C’est ridicule.

    On libere des individus qui ont egorge plus d’une centaine de militaires a Aguelhoc et on s’acharne (comme cela se doit) sur un autre qui a fait autant mais a Bamako.

    Franchement dans quel pays on est…? IBK il faut nous aider a relever la tete… on est trop humilie… ca suffit

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