La commission chargée des cadres du Congrès National d’Initiative Démocratique – Faso Yiriwa Ton a organisé une conférence des cadres du parti avec pour thème : « les cadres du parti face aux élections. C’était le samedi 9 juillet dernier à l’hôtel Sofitel de l’Amitié. Placée sous la présidence du président du parti, Me Mountaga Tall, cette conférence était animée par le secrétaire chargé des cadres, M. Mohamed Hamed N’Diaye.
Cette première conférence intervenant après le 5ème congrès ordinaire du parti avait pour objectif principal de réunir les cadres du parti autour d’un sujet qui constitue de nos jours la préoccupation majeure du parti du soleil levant. Il s’agit des élections présidentielles de 2012.
Le conférencier, Mohamed Hamed N’Diaye a expliqué que la réflexion sur ce thème va permettre aux cadres de se préparer à l’identification pour mettre en œuvre les actions ou les stratégies pouvant aboutir à la victoire du parti aux élections prochaines.
Il a fait un bref rappel de certains faits des cadres du parti du soleil levant. Effet, il a rappelé que ce sont des cadres qui ont su porter l’aspiration de notre peuple à la démocratie en suscitant un véritable sursaut national par la conception de l’appel au peuple malien et le manifeste du Cnid-association. Le conférencier contenu en disant que cette initiative, d’un petit groupe de cadres a rencontré l’adhésion des masses populaires et a conduit à un réarmement moral et à une lutte commune ce qui a abouti le 26 mars 1991, à l’instauration du pluralisme démocratique au Mali. Pour Mohamed Hamed N’Diaye, il dira que cette nouvelle situation sociopolitique a suscité deux comportements chez les cadres à savoir : ceux pour qui la mission était achevée avec l’avènement de la démocratie et du pluralisme politique et ceux qui ont devoir continuer le Combat pour la conquête du Pouvoir. Les premiers se sont pour l’essentiel retirés de l’arène politique commettant ainsi une grave faute. Peut-on effet donner naissance à un bébé pour aussitôt dire que puisqu’il est né il doit se « débrouiller » tout seul. Le conférencier a exhorté ces acteurs de la première heure à cesser d’être des spectateurs et à venir reprendre leur place au sein du Parti. Le pays a besoin d’eux, le parti aussi a-t-il ajouté. Les seconds sont ceux pour qui la démocratie est une quête perpétuelle des droits, des libertés et surtout de mieux-être. Selon le secrétaire chargé des cadres, pour eux, une phase nouvelle a été ouverte par l’instauration de la démocratie et du multipartisme. Le contexte politique a changé améliorant du coup les conditions pour la poursuite des nouvelles batailles. Le conférencier a affirmé que les cadres ont sillonné le Mali profond avec des moyens parfois dérisoires pour populariser le projet démocratique et le développement du Cnid-Fyt nouvellement crée.
Mohamed Hamed N’Diaye a signalé qu’à l’avènement du Président Amadou Toumani Touré le 08 juin à la tête du Pays aucun cadre du CNID n’occupait un poste de responsabilité dans l’appareil de l’Etat malgré les nombreuses compétences au sein du Parti. Tous avaient été vidés suite à une véritable chasse aux sorcières. Heureusement que ce temps est aujourd’hui révolu a-t-il martelé.
Pour lui, une élection se gagne avec un projet mais aussi une adhésion des électeurs au projet et des moyens. Selon le conférencier, il revient aux cadres du Cnid-Fyt de proposer aux populations un projet de société à la fois attractif et réaliste. Prendre en compte les aspirations réelles des populations rurales, dont pour la plupart sont démunies. Ce sont ces populations pauvres des campagnes et des villes qui ont soutenu les cadres de ce pays. Le projet politique doit également prendre en compte les aspirations des plus pauvres, des jeunes, des jeunes, des femmes et des analphabètes.
Pour faire face à cette élection importante, le parti a besoin de moyens : humains, matériels et financiers.
M. N’Diaye dira que le cadre par son comportement de tous les jours doit créer un capital de confiance et de sympathie, il doit entretenir les meilleures relations humaines sur son lieu de travail, d’habitat, de culte et dans son terroir d’origine. Pour le conférencier, c’est à ce prix qu’il pourra atteindre aisément les objectifs de son parti dans le cadre de la conquête du pouvoir politique.
Chacun doit s’efforcer de renforcer le parti chez lui, dans son village, sa commune ou sa ville d’origine. Rares sont ceux qui sont exclusivement Bamakois et nous devons tous « retourner aux villages » a laissé attendre Mohamed Hamed N’Diaye.
En ce qui concerne les moyens financiers, le conférencier dira que les ressources du parti ne doivent pas être le problème des seuls membres du Comité Directeur, des députés, des maires et des conseillers communaux, chaque cadre où qu’il se trouve doit se sentir concerné et apporter son appui de façon formelle et volontaire pour se sentir utile à son parti.
Boubèye Maïga
