Il peut s’agir bien de confidences qui sont des secrets Polichinelle parce que partagées par plus d’un journaliste, donc des sources de divulgation possibles. Dans l’entourage de Mara, on tient comme à la prunelle des yeux à faire savoir pourquoi Mara n’était pas à l’aéroport à l’accueil du président de la République le vendredi dernier. Les proches du Premier ministre reconnaissent à priori qu’il s’agit d’un incident, mais sur lequel les chasseurs de nouvelles n’auraient pas fait assez d’investigations. La vraie raison de l’absence du Premier ministre à la source de son entourage : « l’heure exacte d’arrivée du Président n’avait pas été communiquée au Premier ministre par la tour de contrôle. On aurait confirmé au Premier ministre que l’avion du président atterrissait à 16h23 ». Et IBK serait arrivé à 16h03, heure à laquelle le cortège du Premier ministre devait prendre la route de l’aéroport, indique t- on. Une erreur de communication, reconnait-on à la primature. En plus on s’interroge à la cité administrative, si c’est arrivé par une manipulation ou involontairement. Que se soit l’un ou l’autre, la vérité est que le Pm en a pris un coup et c’est arrivé au mauvais moment. Nous ne savons pas encore à travers son entourage ce qu’IBK en a pensé. Mais ce n’est que partie remise.
Autre sujet, les rumeurs persistantes sur une éventuelle démission de Moussa Mara. Nous ne pouvons pas dire d’où vient cette assurance des proches de Mara qui répondent sans ambages qu’il s’agit de « spéculation d’une presse prise en otage par les politiques ». Ici, on commence à penser à une reconduction prochaine du Premier ministre avec à la clé « un réaménagement technique du gouvernement ». On se base sur un récent sondage de la Fondation Friedrich Ebert pour soutenir que Moussa Mara jouit d’un soutien populaire : « le débarquer maintenant serait mal perçu par l’opinion nationale. Et la nomination d’un nouveau Premier ministre fragiliserait les chantiers et relanceraient les supputations politiques », commente le cercle autour du patron de la cité administrative. Il ne nous reste donc qu’à dire l’adage, « qui vivra verra ». Peut-être Mara trouvera –t-il dans la fièvre Ebola, un spleen, en se faisant oublier ne serait-ce qu’une ou deux partitions par les media.
Que dire des critiques sur la visite inopportune de Mara à Kidal en mai dernier ? La réponse de l’entourage de Mara : certains politiques, notamment la famille politique d’IBK n’arrivent pas à digérer le choix d’un Premier ministre en dehors du RPM. Pour d’autres IBK leur a administré un cinglant désaveu qui leur est resté en travers de la gorge.