Archicomble des militants venus des sections de la région de Ségou, la salle Miéruba a servi de cadre pour la tenue de la Conférence régionale du Rassemblement pour le Mali (RPM) ce samedi 29 mai 2016. Autour des idéaux du parti, les militants ont pris l’engagement de remporter les élections municipales, locales et régionales.
Venus de San, Bla, Tominian, Baraouéli, Macina, Niono et Ségou, les militants et cadres des sections RPM de la région étaient tous mobilisés pour la réussite de la présente Conférence régionale. Un événement qui leur permettra de débroussailler le terrain pour la victoire a l’issue des prochaines échéances électorales.
Un moment de communion, d’échange et de proposition, la présente conférence a été supervisée par les membres du bureau politique national du RPM. Composée de l’honorable Mamadou Diarrassouba, secrétaire à l’organisation, Mme Djiré Djénéba Diarra, Secrétaire administrative adjointe, Kaba Diarra, secrétaire aux questions électorales, Harimakan Keïta, le Ministre Nango Dembélé et Bomboli Niaré, la délégation du BPN s’est entretenue avec les militants sur la vie du parti, les défis majeurs, les enjeux essentiels, les stratégies d’alliance pour les futures échéances électorales .
Après ses mots de bienvenue, le secrétaire général de la section, Seydou Dembelé a invité les militants à la cohésion et à la mobilisation, seul gage du succès du parti.
Au nom du BPN, Mme Djiré Djénéba Diarra indiquera qu’il est temps pour tous les militants de prendre toutes les dispositions pour consolider les acquis de la gouvernance et se préparer pour les prochaines échéances électorales. Pour ce faire, ajoute-t-elle, il faut une grande capacité de mobilisation des militants, sympathisants et alliés du RPM qui ne peut se faire que dans les conditions suivantes: Le renforcement de la cohésion et la solidarité au sein du parti. L’éradication totale du clanisme, du clientélisme et des querelles de positionnement ; l‘ouverture réelle du parti aux nouveaux adhérents ; la récupération intelligente de tous les militants qui se sentent victimes à tort ou à raison d’injustice ou de tractation lors de la mise en place des structures du parti.
Selon Mme Djiré, seule l’observation des recommandations ci-dessus évoquées renforcera la cohésion constructive et forcera le respect auprès des électeurs et militants. Dans son intervention, Mamadou Diarrassouba a parlé de la vie du parti, de sa création en 2001 à nos jours. Dans cet exercice, il a évoqué la vingtaine de députés démissionnaires de l’Adema qui a contribué à la création du parti, les 46 membres du BPN à l’Assemblée constitutive aux 88 membres aujourd’hui. Avant d’annoncer la tenue du 4ème congrès prévu après le mois de ramadan. Pour la circonstance, il a rappelé la nécessité de la tenue régulière des assemblées de comité, la conférence des sous-sections tous les 6 mois, la conférence de section tous les 6 mois sous la supervision exclusive du BPN et la conférence régionale. «Toute modification ou remembrement des organes doit recueillir l’avis favorable de l’instance suprême du parti, le BPN», clarifiera Diarrassouba. Avant de préciser que le RPM compte 57 sections sur lesquelles 54 ont été renouvelées et 771 sous-sections au Mali. A l’extérieur, dit-il, les 23 sections ont été renouvelées.
Parlant des difficultés, il soulignera l’encadrement de l’arrivée massive des adhérents avec des lignes stratégiques, le suivi de la mise en œuvre des recommandations des congrès. A cela s’ajoute le report successif des élections communales, locales et régionales. Sur ce, Diarrassouba a exhorté les militants à oublier les agendas personnels au profit de l’intérêt du parti, à transcender les divergences pour affronter en rang soudé les futures élections. « Tout le monde a le droit de chercher à occuper un poste, mais on n’a pas le droit de détruire le parti parce qu’on n’a pas été retenu», conseillera-t-il. Partant, il invitera les militants à la mobilisation générale afin d’atteindre les objectifs du parti aux élections futures. Il s’agit d’avoir au moins 3 500 conseillers communaux, le maximum des conseillers de cercle et de région. Cela afin de préparer la réélection du Président IBK car la gouvernance locale contribue à cela. S’agissant de l’élection législative partielle à Baraouéli, il a demandé à tout Ségou d’apporter son soutien au candidat du RPM, car estime-t-il, le parti n’a pas le droit de perdre cette élection. Pour sa part, Kaba Diarra soulignera que la bonne préparation des élections leur impose d’identifier les enjeux majeurs et les défis essentiels pour l’intérêt du parti. Il s’agit de recueillir le maximum de conseillers à l’issue des scrutins pour consolider la décentralisation, établir des listes porteuses en tenant compte des jeunes et des femmes. Cela, afin de faire du RPM la première force aux municipales et aux législatives et faire réélire IBK en 2018. S’agissant des acquis, les membres du BPN RPM ont égrené un chapelet de bonnes œuvres du régime. Il s’agit entre autres de l’Accord pour la paix et la Réconciliation au Mali ; l’organisation et l’équipement des Forces de Défense et de Sécurité de notre pays avec la loi de programmation militaire pour une enveloppe de plus de 1,230 milliards de FCFA sur 5 ans. A cela s’ajoute le redressement de l’économie et des finances qui enregistre aujourd’hui un taux de croissance de plus de 5% contre 0,00% en 2012 ; la maîtrise de la politique de l’emploi avec la création de plus de 100 000 emplois dont le nombre va couvrir au terme de son mandat la promesse de campagne du camarade Président ; la lutte contre la corruption et la délinquance financière dont l’ampleur et la gravité se mesurent par le nombre de dossiers en instance au niveau de la justice ; le renforcement de la démocratie en rendant opérationnel le statut de l’opposition ; la promotion du genre avec la promulgation de la loi du quota pour les femmes dans les fonctions nominatives et électives.
Faut-il le rappeler, la délégation de la direction du RPM a de manière pédagogique contenu la colère de certains militants qui ne comprenaient pas leur faible représentativité dans les affaires publiques malgré qu’ils soient du parti au pouvoir. visiblement soulagés par la délégation, les militants ont pris l’engagement de s’investir en vue de faire du parti dans la région de Ségou la première force aux élections communales, locales et régionales ainsi que la victoire à la législative partielle de Baraouéli.
Oumar KONATE Envoyé spécial
