Conférence nationale du Barica : Jeunesse et femme au cœur du développement

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Le week-end dernier, Barica a tenu sa deuxième conférence nationale au cours de laquelle le parti a procédé au remembrement de son bureau exécutif et réaffirmé son attachement aux valeurs démocratiques. Les travaux se sont déroulés sous la présidence de Hamé Traoré, président du Barica

Les 19 et 20 mai derniers, se sont tenus à Bamako les travaux de la deuxième conférence nationale du Bloc des alternances pour la renaissance, l’intégration et la coopération africaine (Barica). La cérémonie d’ouverture, présidée par Hamé Traoré, président actif du parti depuis la disparition de son fondateur, Mamadou Sinayoko dit Gaucher, a enregistré la présence de nombreux militants, sympathisants et alliés.
Dans l’unique discours qui a été prononcé, le président actif du Barica a retracé le  parcours de sa formation. Fondé en 2005, ce parti compte aujourd’hui 36 conseillers municipaux et un député à l’Assemblée nationale. Selon son président, l’implantation du parti s’est accéléré depuis la tenue de son deuxième congrès ordinaire (26 et 27 juin 2010 à Bougouni). Ainsi, Barica est présent dans une vingtaine de cercles et dans les six communes du district de Bamako. « Soit 23 sections, 210 sous-sections et plus de 1000 comités »
Au cours des derniers mois, le parti a mené d’importantes activités dont sa rentrée politique, le Mémorial Mamadou Sinayoko dit Gaucher et la formation des militants et cadres du parti, le tout à Bougouni. Cette ville a également tenu sa conférence de section.
« Ces résultats sont les fruits du travail abattu par toutes les militantes et tous les militants durant ces deux dernières années », s’est félicité le président Hamé Traoré. Lequel a profité de l’occasion pour informer son auditoire que Barica a signé une alliance électorale avec le candidat de l’Urd, Soumaïla Cissé, en vue de l’élection présidentielle, reportée à cause de la crise institutionnelle et de la crise sécuritaire que connait le Mali. C’est la raison pour laquelle, également membre du Fdr (Front pour la sauvegarde et la restauration de la démocratie), « le Barica a condamné le coup d’Etat du 22 mars et a appelé au retour rapide à l’ordre constitutionnel ». De la même manière, le parti condamne le coup de force du 30 avril dernier et « appelle au dialogue entre toutes les composantes » de l’armée.
Fermement attaché à l’intégrité territoriale d’un Mali un et indivisible, le président Hamé Traoré a aussi profité de cette tribune pour condamner « avec la dernière rigueur » la déclaration unilatérale d’indépendance de l’Azawad et les occupations anarchiques des trois régions du nord par des bandits armés dont il demande le départ immédiat et sans condition.
En démocrate sincère et convaincu, le jeune président du Barica n’a pas manqué non plus de réitérer tout son soutien au président de la République par intérim et au chef du gouvernement de transition. Aussi, il salue les efforts que la Cédéao a consentis pour ramener notre pays dans le droit chemin, notamment son plan de sortie de la crise institutionnelle et sécuritaire.
Poursuivis le lendemain dimanche, les travaux ont abouti à d’importants changements au sein de la direction du parti. Si le président conserve son poste, un remembrement a été nécessaire pour faire de la place aux nouveaux adhérents et pourvoir les postes des cadres démissionnaires ou radiés.
Dans son discours de clôture, le président Hamé Traoré a encore invité au renforcement de l’unité et de la cohésion au sein du parti. Un discours réconciliateur après les troubles connus par le parti, il y a quelques mois.
Selon  certaines indiscrétions recueillies dans les coulisses, ces tensions seraient nées de la volonté de certains cadres d’écarter le président actif. Or, selon les mêmes personnes, c’est Hamé Traoré qui a été le seul à oser prendre les rênes du parti après le décès de son fondateur, Mamadou Sinayoko dit Gaucher. Le parti était dans un si état de délabrement qu’aucun militant ne donnait cher de sa peau. Il a fallu tout le courage et l’abnégation de son jeune président pour tirer le Barica vers le haut. Ce qui lui a valu de nombreux succès dans son implantation au point d’intéresser un grand parti comme l’Urd. Avec lequel il va désormais cheminer.
Cheick Tandina

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