Conférence des cadres du PDES : Une volonté accrue de demeurer

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    Le Parti pour le Développement Economique et Social (PDES), proche du président ATT a tenu une première réunion publique, conférence des cadres, depuis les événements de mars 2012. Cette conférence des cadres des amis d’ATT qui s’est déroulée au CICB a été l’occasion pour les responsables du parti d’afficher leur volonté de demeurer tout en fustigeant le comportement de certains anciens compagnons qui ont retourné leur veste.
C’est ce samedi 06 Avril 2013 que les responsables du PDES s’étaient donné rendez-vous à la salle de presse du CICB avec l’accompagnement de leurs amis du FDR massivement représentés à la rencontre.
Dans son allocution d’ouverture le 2ème vice président du parti M. Ousmane Bah a salué le courage des cadres et militants qui sont restés fidèles au parti. D’entrée de jeu le doyen qui présidait la séance s’est étonné de l’attitude de certains de leurs anciens compagnons qui ont retourné leur veste jusqu’à s’en prendre au parti. Ainsi, selon le président, certains de ces individus ont voulu attribuer au seul PDES tous les aspects négatifs de ce que l’on a appelé à l’époque “la gestion consensuelle du pouvoir”. Alors le PDES assume toute sa responsabilité dans les échecs et les réussites du président ATT. Surtout reconnaît ses échecs pour rebondir notamment se développer en capitalisant ses échecs. Le président a aussi étalé toute son incompréhension face à l’acharnement dont a été victime le parti après les événements de mars. Ainsi, la plupart des cadres du parti ont été relevés de leur poste, plus jamais un cadre du parti n’est promis et pire ces cadres sont persécutés pour leurs convictions politiques. Le parti, a rappelé le président, est la troisième force politique représentée à l’Assemblée nationale. Pour autant curieusement le parti n’est pas représenté au gouvernement qui est dit d’union nationale.
Le PDES revendique son appartenance au FDR (Front anti putsch) au sein duquel il s’est battu pour vaincre le coup d’Etat et permettre le retour à l’ordre constitutionnel.
La CDEAO a été d’un rôle important pour accompagner les démocrates à abattre ce travail de retour à l’ordre constitutionnel avec l’unité de ses prises de position malgré la diversité de ses 9 groupes parlementaires et d’un non inscrit. Le président est d’autant offusqué de l’attitude de certains leaders politiques qui s’érigent aujourd’hui en donneurs de leçons.
Il est alors impérieux de tirer toutes les leçons de cette gestion en reconnaissant les erreurs commises, erreurs souvent communes à la classe politique toute entière, tout comme la nécessité de retenir les faiblesses et les insuffisances constatées. Malgré la déconvenue et le désastre politique engendré par la situation, le président a aussi rappelé toutes les actions déployées par le parti en son temps pour éviter ce désastre.
Auparavant M. Sidy Bocoum, secrétaire administratif avait rappelé que le PDES était né le 17 juillet 2010. Le parti est aussi présent dans les 55 circonscriptions à savoir les 49 cercles et les 6 communes du district. En outre, le parti est la 3ème force politique du pays représenté à l’Assemblée nationale derrière l’ADEMA et l’URD. Le parti dispose aussi de 865 conseillers communaux dont 47 maires ; M. Bocoum a terminé son propos en fustigeant les attaques orchestrées contre le parti dont l’épilogue fut la destruction du siège du parti. Il a aussitôt annoncé la disponibilité d’un nouveau siège sis à Hamdallaye ACI 2000.
Il est aussi important de rappeler qu’en introduisant la rencontre, M. Dagamaissa, maître de cérémonie, avait félicité et remercié certains responsables pour leur dévouement pour le parti. En premier, il avait salué le 2ème vice président M. Ousmane Bah qui depuis le saccage du siège finançait tous les mois la réunion mensuelle du bureau politique national dans un hôtel de la place. Tour à tour, il avait salué au nom des militants les honorables Chato, Babany Sissoko, Amadou Abdoulate Diallo, Sidy Bocoum et Moulaye Haïdara qui se sont tous battus pendant les moments difficiles à faire demeurer le parti et à rester fidèles à leurs croyances politiques et leur obédience PDES.
La dernière intervention était celle du 1er vice président du FDR M. Iba N’Diaye qui a surtout axé son intervention sur l’attitude de certains leaders politiques qui fustigent les 20 ans de démocratie tronquée et d’élections. Pourtant, selon M. N’Diaye, ces mêmes individus pour asseoir leur légitimité se tapent la poitrine pour revendiquer leur statut de député ou rappeler leur score aux élections, tout un paradoxe selon lui.
Youba KONATE

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