Conférence d’entente nationale : La polémique sur le concept de l’Azawad close

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L’équivoque a été levée par le président de la CEN, le Médiateur de la République, le Doyen Baba Akhib Haidara. C’était le samedi 1er avril, journée phare de la restitution des travaux des commissions en plénière.

« L’Azawad fait partie du patrimoine culturel et linguistique du Mali. L’Azawad en tant qu’entité politique n’existe pas. Nos frères qui ont signé l’Accord ont reconnu l’intégrité du Mali, que le Mali est un et indivisible » a déclaré, samedi, le président de la commission d’organisation de la CEN.

La Conférence d’entente nationale était entrée dans ses phase décisive surtout  les 30 et 31 mars avec les travaux des commissions (Unité, Paix et Réconciliation) dont la restitution des travaux prévue le vendredi, 5e jour de la conférence, a finalement été reportée pour samedi. Cela à cause des débats non clos à la Commission « paix » qui avait longuement débattu sur la question de l’Azawad. Pour certains, il fallait maintenir le concept, pour d’autres par contre il fallait absolument bannir. D’autres plus modérés estimaient qu’on peut maintenir le terme Azawad, mais uniquement dans son contexte culturel et linguistique.

« Le mot  Azawad fait vibrer », nous confiait un participant de la Commission « paix » le jeudi 30 mars après la suspension des débats trop houleux qui a même conduit à l’évacuation des personnes de la salle.

Les débats sans tabous autour du concept de l’Azawad ont pris l’essentiel des travaux des commissions. Toutes choses qui n’ont pas permis la restitution des travaux des commissions initialement prévue vendredi. Les travaux ont finalement continué la journée du vendredi afin de permettre aux commissions paix et unité nationale de finir les travaux. De plus le projet de Charte pour la paix et la réconciliation devrait être également présenté.

Dans la matinée du vendredi, au moment où officiels et hommes de médias commençaient à s’installer dans la grande salle du Palais de la culture pour la restitution des travaux du groupe, le président de la Commission d’organisation a annoncé le report de la séance plénière de la restitution. Il a également annoncé les concertations régionales en cours vendredi à Kidal, où une délégation mixte composée des membres de la CMA et de la Plateforme serait même déjà sur place dans la région. Les résultats de ces concertations sont attendus avant la fin des assises a t-il déclaré.

Il faut souligner que la question de l’Azawad a été pleinement débattue en travaux de groupes. C’est la question qui faisait surtout polémique. Pour certains, il faut maintenir le concept, pour d’autres par contre il faut absolument bannir. D’autres plus modérés estiment qu’on peut maintenir le terme Azawad mais uniquement dans son contexte culturel. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun de la CMA lui, est dans la dynamique qu’il ne faut pas forcer les choses et qu’il faut chercher le consensus. Il estime qu’il faut maintenir le concept dans la dimension qu’il convient. Le plus important pour lui, c’est que les uns et les autres se sentent maliens et mettre chacun à l’aise dans sa diversité sans complexe. Cependant, le maintien du concept est très peu partagé. Pour ceux qui rejettent le concept en bloc, l’Azawad est une délimitation géographique qui ne représente que trois hectares. Selon Me Maliki Ibrahim, l’un des rapporteurs de la Commission paix, il faut que le mot Azawad qui a été galvaudé soit réduit à sa vraie expression, c’est-à-dire un petit espace de terre compris entre Arawane et Taoudéni. Selon lui, le mot Azawad ne peut pas être utilisé pour désigner les régions du nord. Ce qui serait une insulte conclut-il.

Mais ce qui est clair et qu’il faut désormais admettre c’est que le concept de l’Azawad peut être uniquement pris dans son contexte culturel et linguistique et qu’il ne peut exister comme une entité politique.

Daniel KOURIBA

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