Conférence d’entente nationale : L’opposition vole en éclats

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Les leaders des partis politiques lors d'une marche

Ce qui était considéré comme un secret de polichinelle a fini par éclater au grand jour. En effet, depuis à ces débuts, l’opposition politique malienne est confrontée à un problème de leadership entre ces deux principales personnalités reconnues. Il s’agit de l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, président des FARE An Ka Wuli et l’Honorable Soumaïla Cissé, président de l’URD, non moins chef de file désigné de l’opposition.

En réalité, le premier n’a jamais accepté le leadership du second. Et depuis un certains le malaise était de plus en plus visible par les observateurs de la scène politique malienne. Deuxième force politique du pays au sortir des élections législatives de 2013, l’URD a désigné son président, conformément à la loi sur le statut de l’opposition, chef de file de l’opposition. Ayant décidé d’aller à l’opposition, l’ancien Premier ministre, s’est trouvé de facto sous la coupe de Soumaïla Cissé. Lors des prises de parole en public, c’est le président de l’URD, ancien ministre, qui parle au nom de l’opposition. Une situation embarrassante pour le président des FARE, ancien Premier ministre. Lequel s’est trouvé ainsi sans le vouloir sous la coupe d’un ancien ministre. Une situation que Modibo Sidibé n’a jamais aimée. C’est pourquoi, son absence était remarquée à plusieurs cérémonies de l’opposition. Et depuis un moment, les fissures étaient de plus en plus visibles à l’opposition. En fait, le président des FARE n’a jamais accepté le leadership de Soumaïla Cissé, cela pour plusieurs raisons. Selon un proche du président des FARE, « Modibo Sidibé a toujours douté de l’intégrité de Soumaïla Cissé, notamment de la manière dont il a acquis ses richesses ». Avant d’ajouter : « Modibo est un homme intègre et qui a un grand respect pour les biens publics ».

Pour s’affranchir du leadership du chef de l’opposition, l’ancien Premier ministre d’ATT a crée un nouveau regroupement politique de gauche, dénommé le Nouveau pôle politique de la gauche républicaine démocratique (NPP), qui rassemble un certain nombre partis politiques membres de l’opposition.

Le malaise entre les deux personnalités a fini par éclater à la faveur de la Conférence d’entente nationale qui a vu l’opposition volé en éclat. L’opposition marche désormais à deux ou trois vitesses. En effet, dans une déclaration rendue public, le NPP a nié la participation de l’opposition à la Conférence d’entente nationale. Extrait : «Le Nouveau pôle politique de la gauche républicaine et démocratique (NPP) ne se reconnaît nullement ni dans la participation, ni dans certains propos de la déclaration faite par le chef de file de l’opposition devant la Conférence d’entente nationale ce 1er avril 2017. Le NPP n’a à aucun moment envisagé sa participation à cette Conférence de quelque façon que ce soit pour les raison qui suivent…. ». Voilà donc que la division s’empare de l’opposition qui manifestait un semblant d’unité contre le pouvoir en place. Les partis membres de l’opposition étaient parvenus à mettre en place un front contre le régime d’IBK. Ainsi, ils avaient réussi à faire des marches ensembles et plusieurs autres actions pour dénoncer les tares du régime. Ce front commun semble révolu. Car, aujourd’hui, il existe quatre tendances de l’opposition. Celle dirigée par l’Honorable Soumaïla Cissé, qui comprend, entre autres, le PARENA, le PRVM Faso Ko, le PSP. De l’autre côté, on retrouve désormais le NPP dirigé par l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé. D’un autre côté, une autre opposition parlementaire a vu le jour à l’Assemblée nationale, formée par les partis SADI et ADP Maliba. Et enfin, l’autre pôle de gauche, sous la houlette d’un autre ancien Premier ministre, Soumana Sako.

Avec la création de tous ces fronts politiques, est-ce à dire que les batailles de positionnement pour la présidentielle de 2018 a déjà débuté. Tout porte à le croire. Car, on voit mal que tous ces cadors puissent s’aligner derrière le chef de l’opposition à l’occasion de la présidentielle de 2018. Que ce soit Modibo Sidibé, Soumana Sako, Oumar Mariko, Alou Boubacar Diallo, ils nourrissent tous la légitime ambition de briguer la magistrature suprême de notre pays. Wait and see !

Youssouf Diallo

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2 COMMENTAIRES

  1. – Tous pareils!
    – Qu´ils dégagent simplement.
    – On ne veut ni l´un ni l´autre…!!!!

  2. Il a été nommé 1er ministre ce n’est pas par voie de concours. S’il devait faire un concours c’est pas évident qu’il puisse le remporter face à Soumaïla CISSE. Je lui reconnais certes des mérites mais il ne peut pas atteindre la cheville de Mr CISSE. Aux élections présidentielles de 2002 et celle de 2013 les candidats au second tour ont tous refusé débattre avec MR CISSE, ils ne pouvaient pas prendre ce risque. Actuellement dans notre pays on ne sait plus qui est qui , tout le monde est logé à la même enseigne et cela contribue à la confusion.

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