Conférence d’entente nationale : L’opposition prend le train en marche

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L’opposition a refusé de prendre le train de l’entente nationale au départ et n’est pas disposée à embarquer avant sa destination finale
L’opposition a refusé de prendre le train de l’entente nationale au départ et n’est pas disposée à embarquer avant sa destination finale

Sous les ovations de la salle, les membres de l’opposition politique malienne ont été accueillis par les participants à la Conférence d’entente nationale, dans l’après midi du samedi 1er avril. Alors que les travaux de restitution des commissions se poursuivaient, la délégation de l’opposition a rehaussé le niveau de la conférence avec ses propositions.

L’opposition était représentée par une forte délégation composée des têtes d’affiches comme Soumaila Cissé de l’URD, Tiébilé Dramé du PARENA et Nouhoum Togo du PDES. Après avoir salué des participants au rang des officiels, les opposants ont salué les membres du présidium dirigé par Baba Akib Haïdara, président de la Commission nationale d’organisation.

S’adressant aux nouveaux participants, Baba Akib Haïdara a laissé entendre que l’opposition politique ne pouvait pas être en dehors de là où on parle de la paix. «C’est pour cela que je vous salue …Ce qu’on a voulu, c’est qu’on se dise la vérité », a expliqué Baba Akib Haïdara en brieffant les membres de l’opposition.

Soumaila Cissé, le chef de file de l’opposition, a rappelé que le mercredi 29 mars l’opposition a reçu une délégation du bureau de la conférence les invitant à participer à la conférence. Néanmoins, les discussions ont abouti à  un accord en 8 points dont l’organisation d’une conférence spéciale inclusive sur la paix et la stabilité au centre du Mali; l’organisation d’états généraux sur la défense et la sécurité nationale ; l’organisation d’états généraux sur le foncier.

L’opposition et la commission ont également accepté l’adoption d’une charte pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption; l’adoption, après la rédaction de la charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale, des réformes institutionnelles ainsi que de la révision constitutionnelle; l’adoption urgente de mesures consensuelles pour l’organisation d’élections crédibles et transparentes ; l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

Les partis de l’opposition ont aussi interrogés si l’accord de paix d ´Alger peut réellement atteindre ses objectifs si les termes de référence de la conférence d’entente nationale se référant à l’article 5 de l’accord d’Alger relatif à l’Azawad occulte cette affirmation essentielle : ” L’appellation AZAWAD RECOUVRE une réalité socio- culturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du NORD MALI (et non le NORD DU MALI) constituant des composantes de la communauté nationale. Une compréhension commune de cette appellation qui reflète également une réalité humaine, devra constituer la base du consensus nécessaire, dans le respect du caractère unitaire de l’Etat malien et de son intégrité territoriale.”

Soumaila T. Diarra

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