Les défauts de gouvernance du pays et les faiblesses de l’Etat central ont été largement évoqués par les participants, hier mardi 28 mars, lors de la deuxième journée de la Conférence d’entente nationale. Il s’agissait surtout pour les représentants des régions de livrer les conclusions des concertations régionales où la question de l’Azawad a été débattue. « Il ne faut pas avoir peur de la CMA, nous sommes aussi une force de proposition…Nous devons nous dire la vérité sans ambages, construire un pays refondé », s’est exclamé Mohamed Mahmoud, le représentant de la CMA.
Avant lui, le représentant de la région de Kidal avait expliqué qu’il n’est un secret pour personne que la concertation régionale n’a pas eu lieu dans l’Adrar des Ifoghas à cause des divergences de points de vue entre le gouvernement et la CMA. « J’ose espérer que ces désaccords sont dépassés pour de bon », a laissé entendre Abda Ag Kazina, le représentant de la région de Kidal.
Et Baba Hakib Haïdara, le président de la commission d’organisation d’ajouter que les choses ont évolué depuis le jour de l’ouverture de la cérémonie. «Nous avons envoyé une délégation à Kidal pour les concertations régionales dont les résultats nous serons envoyés avant la fin de la conférence d’entente nationale», a indiqué Baba Hakib Haïdara.
Tour à tour, rapporteurs de régions, représentants de groupes armés et bien d’autres intervenants se sont relayés à la tribune pour exprimer la position de leurs parties. « C’est grâce à la jeunesse de Gao, la jeunesse du nord que le Mali est aujourd’hui…Nous ne croyons plus aux bonnes choses même si elles nous sont offertes parce que nous, nous pleurons », a déclaré Nouhoum Touré, le rapporteur de la région de Gao.
La jeunesse de Gao, a-t-il poursuivi, ne croit plus à l’Etat à cause de la multiplication des attaques, des enlèvements de véhicules et des tueries de masses. La prolifération des milices est née de l’abandon par l’Etat. Malgré ce doigt accusateur contre l’Etat, les populations de Gao, Tombouctou et Ménaka ont rejeté en bloc le terme Azawad et elles sont restées attachées à l’unité du pays.
Soumaila T. Diarra
Comme je le disais. Cette CEN ne servirait a rien, poutrai.
Si nous partons sur la base d’un procès quelconque; je pense que nous allons perdre de vue l’essentiel. Géopolitiquement, cette situation dépasse un seul état pour que vous pensez que l’état est sur le banc de l’accusation. Nous avons en face une situation qui nécessite une conjugaison d’efforts de plusieurs parties prenantes et de divers objectifs de départ surtout. Maintenant, il s’agit de réunir les acteurs a tous les niveaux pour réglementer les démarches a suivre pour aboutir a la paix malgré les divergences de points de vue. Ce que vous ne connaissez pas que je vais vous apprendre c’est effectivement un jeu d’intérêts de certains que vous ne pouvez pas voir et qui pèsent beaucoup dans la balance de la négociation. La CMA et certains groupes de djihadistes ne sont que des activistes du système mon frère. Les vrais barons de cette situation ne sont pas affichés. Pourtant c’est eux que nous sollicitons en longueur de journée pour la solution. Voila une petite leçon de Géopolitique qu’il faut savoir. Aucun seul état ne peut defier cet ensemble.
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