La Conférence d’Entente Nationale qui aura vécu du 27 mars au 2 avril a été le théâtre de débats houleux, passionnants, passionnés et souvent fraternellement… insultants.
Qu’à cela ne tienne, le linge sale aura été lavé en famille. Mieux encore, les fils du pays ont formulé des recommandations dont les contenus ont été acceptés par tous.
Le Président du Comité de Suivi de l’accord s’est félicité de la tenue de la conférence d’entente nationale. Selon lui toutes les questions qui entravent la mise en œuvre de l’accord ont été débattues lors de ces assises. « La mise en œuvre de l’accord a produit des résultats tangibles, concrets. Et, je pense que la tenue de la conférence en est une manifestation très concrète. Nous ne pouvons que nous féliciter, nous réjouir de ces pas positifs qui sont accomplis progressivement», a dit Ahmed Boutache, président du Comité de Suivi de l’accord. Selon lui, Rien n’a été mis de côté et il ne fait aucun doute que les enfants du Mali, qu’ils soient du nord, du centre ou du sud, continueront à travailler ensemble pour trouver la solution consensuelle qui arrange tout le monde. Et, ce fut le cas.
Ainsi, l’on peut retenir que cette conférence a mis fondamentalement en valeur l’attachement de tous les Maliens au dialogue et à la résolution, à la prise en charge de leurs problèmes et à leur résolution par le dialogue.
L’amélioration de la gouvernance, la distribution équitable de la justice, la restauration de l’autorité de l’Etat, le développement des régions du nord, l’application des accords de paix sont entre autres les recommandations formulées par les commissions.
Il a même été proposé d’ouvrir des discussions avec tous les fils du pays y compris les islamistes. Toutefois, a estimé la commission, que le caractère laïc du pays doit prévaloir dans les pourparlers.
Mais, avant, les débats auront été très houleux, passionnants, passionnés et souvent fraternellement… insultants. Surtout lors qu’il s’agissait d’aborder la question relative à ‘’l’Azawad’’.
En effet, le terme « Azawad » et son contenu auront divisé les participants à la Conférence d’entente nationale. Certains se sont opposés à l’utilisation même de : « Azawad ». Parce que selon eux, c’est un terme relatif à une entité géographique et culturelle.
Pour d’autres, il faut plutôt lui donner un contenu politique ou institutionnel.
Il s’agit des représentants de la CMA, pour qui, l’Azawad est une entité politique, culturelle et représente les régions du nord. Une ‘’conviction’’ qui les a conduits jusqu’à soutenir que seuls les ressortissants du nord doivent discuter du contenu à donner au mot « Azawad ».
A propos, aucun consensus n’aura été trouvé. C’est pourquoi, il a été question pour beaucoup d’organiser un référendum sur la question.
De quoi faire ricaner un chameau ?
Qu’importe ! Les idées sont les… idées.
Djibril Kayentao
B.Sankaré
NDLR : ‘’Kokadjè’’ : expression en langue bambara
Signifiant : laver proprement.