Après les premières heures de gestion entachées de scandales, de changement successif de Premier ministre, l’opposition politique républicaine a choisi une seule alternative pour sauver le Mali. Il s’agit d’organiser une conférence nationale. Comme pour lui donner raison, l’Accord de paix d’Alger en a fait un de ses goulots d’étranglement. Depuis quelques jours, l’équivoque est levée. La conférence se tiendra d’ici fin décembre 2016, indique le garant de la Constitution.
Loin du brouhaha politique, le président Ibrahim Boubacar Kéïta, depuis New York où il intervenait devant le Conseil de sécurité de l’Onu au sujet de la crise sécuritaire malienne et sur l’état de la mise en œuvre de l’accord, déclare que la Conférence d’Entente Nationale est prévue d’ici fin 2016.
Ayant accepté de se remettre en cause et d’écouter toutes les sensibilités du pays, le président martèle que c’est dans cet esprit qu’il a pris l’initiative de rencontrer les différentes sensibilités politiques, majorité et opposition. Mais, également les différentes couches socioprofessionnelles et la société civile afin de baliser le terrain pour la bonne tenue de ses assises nationales. Lesquelles devront permettre au peuple souverain de s’exprimer les questions brûlantes de l’heure pour un Mali UN et INDIVISIBLE.
Rappelons qu’elle est prévue au chapitre 2 (de l’Accord d’Alger) relatif aux fondements pour un règlement durable du conflit. Ladite Conférence d’Entente Nationale, peut être la meilleure tribune pour pouvoir débattre de la brûlante question de l’appellation “AZAWAD”
En outre, la conclusions de la réunion ministérielle sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali tenue à New York, le 23 septembre 2016 indique ceci : “Les participants ont noté l’importance que revêt une large participation au processus de paix et à ses mécanismes de suivi, en particulier de la part des organisations de la société civile, y compris les groupes de femmes et de jeunes. A cet égard, ils ont noté que la Conférence d’entente nationale qui se tiendra prochainement sera une opportunité pour renforcer l’appropriation du processus de paix par l’ensemble des couches de la société malienne et de trouver une solution aux revendications de longue date exprimées par certaines communautés. Ils ont aussi appelé le Gouvernement du Mali, avec le soutien des partenaires internationaux, à prendre des mesures importantes en vue de créer un climat propice à la réconciliation aux niveaux national et local et à s’efforcer à traduire rapidement dans les faits les dividendes de la paix, et notamment par le biais de la finalisation de la stratégie de développement pour les régions du nord du pays, y compris du plan national d’intervention d’urgence. Ils ont en outre appelé les autorités maliennes à poursuivre leurs efforts pour lutter contre l’impunité.”
Par cet acte patriotique, IBK se met au diapason de l’opposition malienne pour le Mali. Comme il l’a indiqué lui-même dans son adresse du 22 Septembre, “Laisser les égotismes et se battre pour le MALI.”
Boubacar DABO
Bonjour,
L’accord de paix est issu d’un compromis entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale.
Il met en avant la libre administration des régions et communes dans le cadre de la régionalisation et la décentralisation poussée dans un Mali Un et Indivisible, ce qui est différent d’indépendance et/ou de compromission.
Comme l’a proposé l’opposition et comme, moi aussi, je l’avais proposé avant les pourparlers d’Alger, les concertations nationales étaient adaptées avant ces pourparlers pour avoir une position commune ou parler d’une même voix comme vous le dites mais MAINTENANT qu’un compromis, entre parties prenantes maliennes sous la supervision de la médiation internationale, a abouti à un accord de paix, elles ne sont plus adaptées à la situation actuelle.
Ceci à cause, entre autres, (1) de la complexité de ces concertations nationales, (2) du gâchis en ressources et en temps induit pour aboutir à l’accord de paix déjà signé et aux préparatifs pour sa mise œuvre et (3) du fait qu’on n’est pas sûr d’aboutir, à court terme et même à moyen terme, à des résultats significatifs meilleurs que l’accord de paix qui a déjà été signé.
C’est pourquoi, une conférence d’entente nationale a été retenue par l’accord de paix déjà signé pour échanger sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de cet accord, comment rendre optimale l’inclusivité (utilisation d’une méthodologie inclusive pour une participation optimale de toutes les communautés Maliennes et dans toutes régions du Mali pas seulement celles du nord du Mali) et sur la validation éventuelle de l’appellation Azawad pour désigner les régions du nord du Mali.
UNISSONS-NOUS AUTOUR DE CET ACCORD DE PAIX ET DE CETTE CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE INCLUSIVE.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
TEL 00223 95 58 48 97
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