Le Mouvement de Réflexion et d’Actions pour le Développement des Régions Nord du Mali (MOURAD/RNM) a organisé le samedi, 28 juillet 2012 à la Pyramide du Souvenir une conférence-débats sur le thème : «Les interventions militaires comme mode de règlement des conflits». Cette conférence-débats s’inscrit dans le cadre de l’exécution de son programme d’activités.
A travers cette conférence-débats qui se tient dans contexte particulier d’occupation des deux tiers du territoire national […], a indiqué le président Maïga Abdou Moussa, son Mouvement espère apporter sa modeste pierre à la résolution des crises que vit actuellement notre pays. Pour sa part, le conférencier Yonfo Aliou Hamadoun, Consultant en communication et membre du Comité de pilotage du MOURAD, il a fait l’exposé de son thème à travers plusieurs points suivants. Par rapport à «l’interdiction du principe à recourir à la force armée prévue par la Charte de l’ONU, il a relevé les différentes sources de cette interdiction de principe de non recours à la force armée, tout en soulignant que la guerre est un attribut de la souveraineté de l’Etat. En ce qui concerne «les exceptions de l’interdiction de recourir à la force armée dans les relations internationales», il a affirmé qu’elles sont relatives au droit naturel de légitime défense, aux actions entreprises pour le maintien de la paix, au droit d’ingérence humanitaire et au droit des peuples à l’autodétermination.
Troisième point évoqué: «la crise malienne à la lumière du droit selon une lecture néoréaliste-libérale des conflits armés». Selon Yonfo Aliou Hamadoun, la crise malienne peut faire l’objet d’une lecture «Néo-Néo», c’est-à-dire néoréaliste et néolibérale.
L’approche néoréaliste permet d’envisager le recours à la force une agression extérieure (AQMI et MUJAO), tant il est vrai que ces mouvements terroristes sont affiliés à Al-Qaïda et menace la paix et la sécurité internationale. Cette crise pourrait conduire à l’application du Chapitre VII de la Charte de l’ONU pour débarrasser le Mali des islamistes et des obscurantistes.
Quant à l’approche néolibérale, elle laisse entrevoir une solution politique pour assurer une paix démocratique à travers les efforts conjugués des organisations sous-régionales et de la Communauté internationale. Ainsi l’approche Néo-Néo permet d’envisager à la fois deux options complémentaires : la guerre et/ou une solution politique globale.
Aliou Badara SADIAN