La dite conférence a enregistré la présence des piliers du parti ADEMA comme : le professeur Dioncounda Traoré et son épouse, Mme Sy Kadiatou Sow, présidente de l’Association « ADEMA », du Pr Ali Nouhoum Diallo, du vice président de l’Association. L’on a aussi constaté une présence remarquée de Cheaka Abdou Touré, représentant de la CEDEAO au Mali, Moussa Makan Camara, diplomate et de Mahamadou Amadou Doucouré, ancien chef d’état major de l’armée de l’air. Après les mots de bienvenue, la présidente de ADEMA-association, Mme Sy Kadiatou Sow a introduit la conférence en exprimant une pensée émue pour les soldats qui sont tombés sur le champs des attentats terroristes. Elle a fait observer une minute de silence en leur mémoire. Elle a affirmé l’engagement de son Association sur les questions d’intérêt national à travers des échanges et des analyses depuis 2009. De son côté, le vice président de l’association ADEMA, le Pr Ali Nouhoum Diallo a fait l’historique de son organisation. Pour lui ADEMA était conscient des conditions impitoyable de l’armée. «Nous sommes en déficit humaine», a-t-il dit. C’est dans ce cadre, continue-t-il, que des hommes armées à la retraite ont bien voulu venir éclairer la nation. Selon l’ancien chef d’état major de l’armée, le général Mahamadou Amadou Doucouré, principal conférencier, on ne peut pas parler des états de lieux sans parler de gouvernance. Il déplore les mauvaises conditions dans lesquelles nos forces armées et de sécurité ont travaillé depuis belle lurette. «Compte tenu des difficultés, le Mali a été isolé, pas seulement dans le cadre de la rébellion, mais aussi par la politique de gouvernance», a-t-il dit. C’est après, avance-t-il, le coup d’état de 1968 jusqu’en 1991 que l’armée fut bien équipée avec le système du parti unique de l’époque. Avant d’ajouter que la troisième république a fait de bonnes choses, mais elle a délaissé l’armée et les équipements sont tombés en état de détérioration indescriptible. Selon M. Doucouré, l’injustice et l’indiscipline ont été généralisées sous la troisième République. «Si ce n’est pas au Mali, comment accepte-t-on des inconnus avec des armes sans les désarmés » s’est-il interrogé ? Comme stratégie, il pense qu’il faut élaborer une politique de défense adéquate. «Les règles de l’armée doivent être déterminées et codifiées», a-t-il insisté. Le représentant de la Cedeao, Cheaka Abdou Touré, pour sa part, a expliqué comment le Mali a été sauvé de l’avancée des terroristes après le coup d’état militaire de mars 2012. «C’est le moment pour les maliens de définir leur politique de défense», a-t-il conclu. Les interventions des différents invités et, notamment, de l’opposant Tièbilé Dramé ont achevé la conférence.
Abdoulaye Ouattara
Awa Ouattara(Stagiaire)
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