Conférence-débat de la majorité présidentielle à Paris : Les attrape-nigauds de nos ministres

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Les conférenciers du jour venus de Bamako étaient le conseiller à la présidence Boubacar Touré, ancien député élu à Niono, le ministre, beau-frère d’IBK, digne représentant de la famille d’abord, Hammadoun Konaté, et le ministre porte-parole du gouvernement Choguel Maiga qui, dans  le 19° arrondissement de Paris, disait dans un restaurant une semaine avant d’être ministre tout le mal qu’il pensait d’IBK et de son régime, y égard à la gestion du Mali. Il est aujourd’hui à la soupe et vient dire ce à quoi lui-même ne croit pas sincèrement.

 

Notre délégation était constituée peut-être de très bons communicants. Mais, face à l’évidence, ils étaient démunis. Le Mali va mal et même très mal. Les discours cadrés faits d’un optimisme béat et d’une prétendue intelligence artificielle n’y changeront rien. L’applaudimètre égocentrique n’est résolument pas la solution. «Mieux vaut être seul que mal accompagné» dit l’adage. La vermine des faux amis est pire qu’un tsunami. Et, Dieu sait que les courtisans au Mali sont légion. Ils n’ont pas conscience de leur pays et font tout pour plaire aux responsables du moment. La conviction est absente de leur subconscient. L’inculture leur est la chose la mieux partagée. Le Mali a besoin pour avancer de se réformer. Cette réforme nécessite un changement de cap, une remise en cause. Les exercices d’autosatisfaction du genre «IBK a trouvé le Mali dans tel ou tel état» ne sauront être opérants. IBK a justement été plébiscité pour régler les problèmes du pays. Force est de reconnaître qu’il est très loin d’être à la hauteur. Dire autres choses, c’est se trahir et trahir son peuple.

 

Nos complexés ministres

 

Choguel et Konaté étaient venus très en retard, chose compréhensible, nous ne leur tenons pas rigueur. Seulement voilà, nos ministres au lieu d’aller directement dans le vif du sujet ont préféré faire attendre les Maliens qu’ils ne respectent point, sinon pas du tout, pour accorder une interview à une chaîne étrangère. Quel complexe ?

Choguel est un récidiviste. Déjà sur l’attaque terroriste de Sévaré, il avait préféré courir accorder une interview à une chaîne de télévision étrangère qu’à l’ORTM. Notre ministre, docteur moscovite sur bourse d’études politiques de la jeunesse UDPM doit comprendre enfin qu’il est ministre de la République du Mali. Un pays qui a une histoire. De grâce, halte au complexe d’infériorité.

 

Sur l’accord de paix

 

IBK disait à l’issue de la signature de l’accord de paix qu’il était ivre de bonheur, en réalité, c’est la naïveté qui était au rendez-vous. Depuis, sur le terrain, l’insécurité va en croissant. Les forains sont spoliés tous les jours, les populations meurtries à chaque instant n’ont pas besoin de discours creux. Ils veulent du concret : leur quiétude. Et, c’est ce qui fait défaut hélas.

Le ministre Hammadoun Konaté maîtrise très mal la nomenclature du document de l’accord de paix qu’il expliquait. Wallayi, c’était pathétique.

 

Sur le bilan des deux ans d’IBK

 

Comment peut-on parler de réconciliation nationale quand des milliards sont impunément volés ? Comment peut-on parler de réconciliation nationale quand les fonctions de responsabilité administrative sont l’objet de clientélisme, de népotisme et de favoritisme ? Le recyclage  des retraités mourants pose problème.

 

Ce qui n’a pas été dit sinon plus ou moins occulté

 

L’affaire des 5 millions indûment perçus par Choguel au titre de l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications. Prototype de mauvais exemple, summum de la cupidité kleptomane. Les autres mauvaises gestions du régime IBK à savoir : les affaires de surfacturations : c’est trop facile de dire que l’affaire est entre les mains de la justice. Ou dire : notre justice est indépendante. De qui se moque-t-on ?

L’insécurité galopante : c’est insultant d’essayer de nous faire croire incidemment que la sécurité totale n’existe nulle part. Nous n’avons pas besoin d’une délégation de haut niveau pour le comprendre. Mais quand des criminels s’échappent des commissariats et autres brigades de gendarmerie impunément, il y a problème.

Choguel flattant le bilan économique et financier d’IBK rentre dans les notions chiffrées en termes de finances publiques et de Produit Intérieur Brut qu’il ne maîtrise pas du tout. À la question d’un confrère lui demandant la disponibilité documentaire sur les chiffres avancés, il préconisa de s’en référer notamment au site internet des ministères.

Un autre confrère va aussitôt sur le site du ministère de l’Information et découvre non la photo de Choguel comme ministre, mais celle de Mahamadou Camara, son prédécesseur. Donc, le site de son propre ministère n’est pas à jour depuis 9 mois au moins, car il est ministre depuis ce temps. Choguel avait minimisé l’intelligence de l’homme à vérifier sur le champ ses balivernes. Il croit sans doute que nous sommes à l’âge de la pierre taillée. Non, M. le ministre. Tous les Maliens ne sont pas des idiots. Vous devez respect et considération à votre peuple, à notre peuple.

 

Il est temps pour IBK de comprendre que la communication politicienne ne remplacera jamais l’honnêteté dans l’action publique. Dans ce monde de plus en plus perturbé et instable pour les hommes de pouvoir, seule la vertu réelle est cage d’assises, d’ancrage. Tout le reste est supercherie, dol et profitabilité.

 

Boubacar SOW

                                                                                                                boubacarsow@hotmail.fr

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2 COMMENTAIRES

  1. C’est vraiment dommage pour cette sortie désespérante de ce groupe de conférenciers du dont entre autres le conseiller à la présidence Boubacar Touré, ancien député élu à Niono, le ministre, beau-frère d’IBK, digne représentant de la famille d’abord, Hammadoun Konaté, et le ministre porte-parole du gouvernement Choguel Maiga dans le 19° arrondissement de Paris. Les hommes politiques doivent savoir que cette période de mensonge des dix ans d’ATT sont à jamais révolue. Faire des feintes et des dribles à la Diégo Maradona en mentant et en trompant des gens, c’est fini, il faut dire des choses correctes et vérifiables pour être respecté. Pourtant IBK a posé des actions présentables dans cette courte période et qui peuvent être citées sans exagération et sans complexe. Il faut éviter de dire ce qui n’a pas été fait, car si la technologie boite au Mali, ce n’est pas dans un pays comme la France où on peut tout vérifier tout de suite. Qu’Allah le tout puissant protège le Mali.

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