Conférence de presse du PS-YELEEN KURA : Amadou Koïta assume son choix, au nom de la paix

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Une semaine après les conclusions de son premier Congrès national, le Parti socialiste Yeleen Kura, a rencontré la presse pour un entretien sans faux fuyants, à l’occasion de l’inauguration de son siège à Badialan II, ce samedi 4 juin 2016. Amadou Koita, président du parti est revenu sur son parcours au sein de l’opposition, son engagement pour IBK. A ceux qui le traitent d’opportuniste, il explique et assume sans détour, les raisons de son choix.

 

 

Des adversaires et pas des ennemis. L’expression choisie par le Président du PS-YELEEN KURA pour qualifier ses relations actuelles avec l’opposition résume à elle seule le parcours de cet ancien chargé de mission à la primature, du temps de ATT.L’homme qui a été de tous les combats politiques, en passant par la société civile est convaincu que les méthodes et les objectifs du combat politique doivent s’adapter à une situation bien précise. Estimant donc qu’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire, Amadou Koita s’est évertué à donner les raisons de son engagement actuel pour un grand rassemblement, une union nationale autour du chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita, IBK. Ainsi donc, après trois années de luttes au sein du parti socialiste, après une analyse objective et approfondie de la situation sociopolitique, le Congrès national du parti a décidé d’aller vers l’essentiel. L’essentiel, selon Adamou Koita, c’est d’aller vers la réconciliation, ramener la paix dans les cœurs des Maliens. Ce sont les explications que son parti a données aux plus importants partis politiques du pays, après les conclusions de son Congrès national, pour justifier sa démarche à soutenir IBK.

 

Concernant le bilan de la gestion du régime en place, le président du PS-YELEEN KURA n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer la corruption et la délinquance financière, des maux à combattre à tout prix. Il promet de se battre pour une justice sociale, une bonne gouvernance.

 

Pour ce qui est de la crise au Nord, les socialistes estiment que ses causes sont profondes et multidimensionnelles. La solution à cette crise n’est pas seulement militaire, estime M. Koita. Il faut à tous prix ramener la confiance et travailler avec la communauté internationale pour une solution durable. Il faut un bloc, une union sacrée autour de ce problème, préconise le premier responsable du parti-lumière.

 

Répondant à question d’un journaliste sur le bilan de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali Minusma, Amdou Koita pense qu’elle peut mieux faire : « Mais aujourd’hui beaucoup de Maliens s’interrogent : que vaut vraiment la MINUSMA ? Il y a quelques jours de cela, le Secrétaire général de Nations Unies a posé la problématique du mandat de la Minusma. Et nous estimons que ce mandat doit être renforcé pour être davantage contraignant. La Minusma ne doit pas se contenter d’une position défensive, elle doit apporter un appui aux Forces armées maliennes sur le terrain pour dénicher les terroristes d’où qu’ils se trouvent, afin de les neutraliser. Il ne suffit pas d’augmenter le nombre de casques bleus. »

 

Amadou Koita a rendu un hommage à l’opposition politique, renforcée dans son ensemble par un nouveau statut. Aux côtés des hommes et femmes qui ont animé l’opposition, respect, cordialité entente étaient au rendez-vous et M. Koita insiste là-dessus. Il entretient des relations cordiales avec Jeamille  Bittar et bien d’autres de ses anciens compagnons de lutte.

Nous ne sommes pas des opportunistes

« Traiter les gens de traitres, d’opportunistes, est devenu un comportement psychoculturel au Mali, car dès quelqu’un prend une position, on le traite de traitre. Opportuniste par rapport à quoi ? Dans les moments les plus difficiles, nous avons fait entendre notre voix et assumé nos choix. L’opportuniste c’est celui qui ne se bat pas, qui n’apporte rien et attend une occasion pour sauter sur sa proie. On se connait dans ce pays, nous ne sommes d’ailleurs pas les premiers à quitter l’opposition pour rejoindre le pouvoir. Les alliés d’IBK étaient ses farouches opposants hier. Certains même ont dit que j’ai rejoint la majorité à cause d’un poste. Si tel était le cas, j’aurai pu le faire dès le lendemain des élections présidentielles. Oumar Tatam Ly m’a abordé en ces termes : ‘’Koita, toi tu ne me connais pas mais moi je te connais. Si tu veux qu’on travaille ensemble, tu es le bienvenu’’. J’ai refusé sa proposition. Nous resterons toujours loyaux à l’égard de la patrie. Notre combat est politique, idéologique. Nous ne faisons pas partie d’un système. Pendant dix ans, j’ai été chargé de mission sous ATT. Si je trainais des casseroles comme certains, après le coup d’Etat, je serais inquiété. Demain, s’il y a d’autres choix à faire, tant que ces choix seront conformes à nos convictions, à la paix, nous les ferons ».

Les femmes du PS-YELEEN KURA, par leur présidente, Mme Diarra Founé Sanogo, ont profité de l’occasion pour faire l’historique de leur combat en faveur des femmes. Elle a réitéré son engagement à lutter davantage pour la cause de la femme.

 

  1. Roland

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