Vendredi 24 février 2012, une conférence de presse a réuni le président du parti Yéléma (changement), Moussa Mara, et les hommes de média, dans les locaux du QG du parti sis au quartier du fleuve. 12e du genre, elle avait comme thème : « L’obligation de rendre supportable le coût de la vie ».
Dans son propos liminaire, Moussa Mara fera savoir que les réformes entreprises par les autorités ont permis au Mali de réaliser des niveaux de croissance dits satisfaisants car appréciés par tous les partenaires au développement. Ces niveaux de croissance ont été réalisés grâce d’une part, à l’amélioration de l’environnement des affaires et d’autre part, en grande partie, aux résultats obtenus dans les secteurs productifs.
« Malheureusement, il faut reconnaître que les conditions de vie des populations restent mitigées. Si le taux de pauvreté a reculé sur la période 2001-2005, il demeure néanmoins un phénomène généralisé : 63,8% et 21% de la population vivent respectivement dans la pauvreté et dans l’extrême pauvreté. L’indice de développement humain au classement IDH des pays classe le Mali au rang de 175è sur 187», a-t-il déclaré sans ambages.
Aux dires du président du parti Yéléma, la croissance du Mali, l’une des plus élevées en Afrique de l’Ouest, n’est de ce fait pas suffisante pour améliorer les conditions de vie des Maliens. Si la pauvreté est essentiellement rurale, elle touche aussi de plus en plus les grandes villes en raison de la dégradation du marché du travail, de la cherté du coût de la vie, des difficultés liées au financement des micros projets, des facteurs de migration, etc, a-t-il souligné.
Le conférencier du jour a axé sa communication sur deux pivots. Le premier concerne l’amélioration de l’environnement de la consommation et l’accroissement des revenus pour mieux faire face aux dépenses et le second touche la limitation du coût de certains biens et services.
Pour le premier, Moussa Mara révèle qu’il va supprimer progressivement certaines subventions sur l’importation des denrées alimentaires et assurer l’impartialité de l’Etat dans l’attribution des marchés, exonérations et autorisations. Mais, il s‘engage à maintenir les subventions sur le gaz domestique en l’accompagnant d’un plan de généralisation de ce produit, tout en planifiant un arrêt des subventions sur cinq ans.
Dans le domaine scolaire, le président du parti Yéléma entend généraliser les cantines scolaires et les renforcer par la qualité des repas, en augmentant les budgets alloués pour les porter à 5 milliards de FCFA. Il compte également subventionner la rentrée scolaire par la distribution des fournitures scolaires aux enfants de parents démunis sous l’égide collectivités territoriales, à hauteur de 4 milliards de FCFA. Il certifie pouvoir généraliser l’uniforme scolaire à travers les collectivités territoriales et subventionner 50% de son coût en privilégiant les enfants démunis (8 milliards de FCFA chaque année).
Concernant le second sous thème, Moussa Mara promet, s’il est élu président dela République, de privilégier l’implication des organisations régionales dans le cadre de lancement de grandes initiatives de sécurité alimentaire, de soutien à la production et de mutualisation des investissements.
Il compte renforcer l’équipement des ménages en foyers améliorés en le portant à 50% contre 22% en milieu rural (investissement de 3 milliards de FCFA) à travers les collectivités locales. Moussa Mara entend aussi lancer une initiative qui vise à mettre le riz à la disposition des centres urbains importants, à un prix de 310 FCFA le kg.
Destin GNIMADI