En marge de la 15e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uémoa, le Premier ministre du président élu de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a animé une conférence de presse sur la crise que traverse présentement son pays. Pour soutenir la démocratie en Côte d’Ivoire, plusieurs leaders ou représentants des partis politiques étaient présents dans la salle. Le Rassemblement pour le Mali (RPM) dont le président Ibrahim Boubacar Kéita qui n’a caché sa sympathie pour Gbagbo a brillé par son absence.
Si ce rendez-vous de l’information a connu une grande audience auprès de la presse nationale et internationale, en plus de plusieurs partis politiques maliens, il a été boudé par le Rassemblement pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Kéita.
Un comportement qui conforte les pourfendeurs d’IBK qui l’ont toujours accusé de se ranger du côté de Laurent Gbagbo qui lui garantirait des fonds pour le fonctionnement de son parti. Des accusations récusées par IBK et ses partisans qui ont toujours crié au complot.
Signe des temps, l’histoire vient de donner raison aux détracteurs du président du RPM qui vient de rater une occasion de leur clouer le bec et de monter à la face du monde : en démontrant que son parti a toujours roulé pour la démocratie.
Peine perdue puisque le RPM semble inflexible dans sa détermination à soutenir celui-là même qui tire un malin plaisir à narguer le monde entier.
En séjour à Bamako pour représenter le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara reconnu par la communauté internationale, le Premier ministre Guillaume Soro a saisi l’occasion pour inviter la Cédéao à « abréger la souffrance des Ivoiriens ».
Il a donné des éclairages sur ce qu’il a qualifié de déni de démocratie et fustigé les agissements du président sortant, Laurent Gbagbo, et ses ouailles qui s’insurgent contre l’expression démocratique. Celle-ci, dira-t-il, est soutenue par les rapports d’observateurs nationaux et internationaux qui ont suivi les élections du 28 décembre dernier et qui ont conclu à leur régularité et transparence.
Abdoul Karim Maïga