Le samedi 20 décembre 2014, au CICB, s’est tenue la conférence des cadres et sympathisants du parti sur le thème : “Le Mali, le processus d’Alger, et la stabilité dans le Sahel”. Elle était présidée par son président Tiébilé Dramé et conférencier du jour. Elle a été l’occasion pour le président du parti du Bélier blanc de critiquer la gestion et les directives politiques du gouvernement tout en proposant sa solution pour la construction du pays.
2014 aura été une année particulièrement éprouvante pour le Mali et son peuple. Rien n’a été épargné à notre nation au cours de l’année qui s’achève : crise économique et financière, gouvernance calamiteuse, défaite militaire, humiliation de notre nation, partition de fait du pays, pourparlers inter-maliens poussifs, atteintes sans précédent à la morale publique, scandales financiers, érosion de la crédibilité internationale du pays, épidémie à virus Ebola….
Samedi, le président du Parena a qualifié le régime actuel de royaume de l’impunité tout en invoquant la libération récente des jihadistes et la passivité du gouvernement face aux malversations financières évoquées par la Section des comptes de la Cour suprême.
Le processus d’Alger n’a pas échappé au conférencier, selon lui les autorités maliennes ont fait de l’amateurisme autour du dossier. Il les a qualifiés d’incapables. Il a estimé que les documents provisoires issus des pourparlers d’Alger ne sont pas de nature à restaurer durablement la paix et la concorde au Mali. A bien des égards, ils recèlent les germes de l’affaiblissement du Mali, de la division et de la guerre civile intercommunautaire.
Pour finir avec le thème du jour, Tiébilé Dramé a avoué que le Sahel ne connaitra de stabilité que si la question est traitée avec nos pays voisins, voire au plan international. La coopération sous régionale (G5), régionale (Processus de Nouakchott) et internationale est nécessaire pour lutter contre le terrorisme et stabiliser le Sahel.
Toutefois tous ces efforts seront insuffisants si la détermination nationale connaît de failles et des faiblesses. “Chaque pays doit avoir une stratégie nationale fondée sur une vision et une évaluation des menaces et des défis ainsi que des solutions combinant ouverture au dialogue, restructuration et professionnalisation des forces armées, des services de renseignement et de sécurité”, a-t-il dit.
L’orateur s’est limité aux critiques, il a publié un mémorandum datant du 24 juillet 2014 que son parti avait adressé au président de la République qui donne les solutions possibles aux maux du pays.
Zoumana Coulibaly