A l’ouverture officielle des conférences régionales sur la réorganisation du territoire, hier au gouvernorat du District de Bamako, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, sans nommer l’opposition, l’accuse de « tentatives incohérentes » de sabotage des assises.
Le chef de file de l’opposition a appelé mardi au « boycott » des concertations sur l’avant-projet de découpage territorial. A l’ouverture de ces assises, le mardi, le Premier ministre estime que c’est un « profond mépris pour les populations ».
« Il y a beaucoup de tentatives incohérentes et vaines, des manipulations et des récupérations politiques de cet exercice. Il y a l’incohérence parce que certains estiment qu’ils ont des propositions assez lumineuses mais qu’ils ne peuvent pas soumettre aux citoyens. C’est un profond mépris pour les populations. Il y en a qui pense que nos populations ne sont pas assez majeures pour décider de ce qu’il leur convient », tacle Soumeylou Boubèye Maïga. Pour le chef du gouvernement, « ce n’est pas dans des conclaves des états généraux des partis que nous allons décider de l’avenir du pays sur des questions aussi fondamentales ».
Selon lui, leurs tentatives resteront vaines. Il invite tous ceux qui pensent avoir des idées, d’aller les défendre dans les assemblées. « Nous allons continuer avec détermination avec cet exercice et nous en tirerons les leçons une fois que nous aurons récolté les recommandations qui proviennent dans l’ensemble des conférences », assure t-il.
Les conférences régionales se tiennent du 13 au 15 novembre 2018. A Bamako comme dans toutes les régions, les participants sont composés de 7 représentants de l’Association des collectivités, cercle du Mali, 5 de l’association des municipalités, 50 des chefferies traditionnelles, 10 des confréries religieuses, six experts facilitateurs et 10 organisateurs.
Maliki Diallo