Trop c’est Trop’’ n’est pas ici une pièce de théâtre, même si la poigne de ses acteurs rappelle au bon souvenir un drame révolutionnaire. Il s’agit d’un Mouvement associatif né avec le coup d’Etat du 22 mars, et, qui a tenu le 24 novembre dernier, à la maison du Peuple de Kati, une conférence de presse. Histoire de donner son point de vue par rapport aux Concertations Nationales, à la reconquête du nord et à la tenue des élections.
Ont participé à cette conférence, le Président de l’Association ‘’Yèrè Wolo Ton’’, M. Boré, le secrétaire général du Cap-Mali, Sirima Keita, le secrétaire général du CNJ-Mali, Mamadou Coulibaly.
Le Mouvement ‘’Trop c’est Trop’’ est une association apolitique, membre de la Coordination des Organisations patriotiques du Mali qui a vu le jour à la suite des évènements du 22 mars dernier.
Le mouvement Trop c’est trop apprécie à sa juste valeur la tenue des Concertations nationales. Elles s’illustrent comme un moyen indispensable pour le Mali de sortir de la crise politico-institutionnelle qu’il traverse.
Selon M. Sidibé, elles permettent de se faire une vision réelle des défis et des enjeux basés sur l’opinion et l’apport de l’ensemble des citoyens et des parties prenantes. « C’est pourquoi, il doit être mis au centre pour trouver des solutions fiables aux différents maux », a déclaré le secrétaire général, Mamadou Sidibé. Quant à M. Boré, « le MNLA et Ansar Eddine ne sont que ceux qui s’opposent aux concertations nationales, en préservant leurs propres intérêts personnels et non l’intérêt supérieur du Mali »,a-t-il martelé.
En outre les Concertations qui devaient se tenir du 26, 27 et 28 de ce mois ont été reportées. Malgré ce report, le mouvement ‘’Trop c’est Trop’’ compte engager tous les moyens démocratiques afin que ces Assises aient lieu.
Concernant la reconquête du nord, le Président n’est pas allé avec le dos à la cuillère. La seule solution qu’il préconise est l’option militaire pour déloger les extrémistes. Car, Pour lui les négociations n’ont jamais été une solution durable à la crise du nord depuis les années 91 à nos jours.
Au cours de cette conférence une autre question d’actualité a été évoquée. Il s’agit de la tenue des élections avant ou après la récupération du nord.
« La tenue des élections avant la récupération du nord, c’est de légitimer cette occupation », a avisé Mamadou Séga Sidibé. Selon lui, la partition du pays et la souffrance des populations sont loin d’être la priorité de nos dirigeants actuels.
Quant à Mme Bocoum dans son intervention a souligné le rôle prépondérant de la jeunesse et des femmes dans l’avenir d’une nation. Ainsi, a-t-elle interpelé le peuple malien qui doit accorder une importance majeure à la tenue des concertations nationales.
Mountaga DIAKITE