Prévues pour les 26, 27 et 28 novembre 2012, les concertations nationales, vont de report en report. Après plusieurs tentatives, elles viennent une fois de plus d’être repoussées aux 11, 12 et 13 décembre prochains. Mais, à l’allure où vont les choses, tout porte à croire qu’elles n’auront pas lieu en cette année 2012, surtout avec les tergiversations de la classe politique qui croit que nous sommes dans un marché de dupes.
En effet, depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, on ne sait réellement à quoi joue la classe politique malienne. D’abord, il fallait qu’elle se querelle, avec l’appui d’une société civile moribonde et divisée, par rapport au bien-fondé du push perpétré par le Capitaine Amadou Haya Sanogo. Il a fallu l’intervention de la CEDEAO, notamment de l’appui du Médiateur dans la crise malienne, le président burkinabé, Blaise Compaoré, et la pression de la communauté internationale pour tenter de décrisper la situation par le biais de l’Accord-cadre. Là encore, des Maliens étaient partis dans la capitale burkinabé en rangs dispersés, et ont montré toutes leurs limites et carences par rapport à une crise qui pouvait pourtant se gérer à l’interne.
Qu’à cela ne tienne, une fois l’Accord-cadre signé et une feuille de route en gestation, les politi-chiens, pardon les politiciens et quelques hommes et femmes véreux de la société civile, ont trouvé, une fois encore, l’opportunité de se chamailler sur la venue de la force en attente de la CEDEAO dans notre pays pour la libération du Nord sous occupation des bandits, des criminels et des groupes islamistes armés.
Dans la foulée, s’en est suivie l’agression du président par intérim, Dioncounda Traoré par des hommes sans foi, ni loi.
Bref, les forces vives de la Nation devaient se retrouver au Centre International des Conférences de Bamako les 26, 27 et 28 novembre 2012, pour discuter des voies et moyens d’une sortie rapide de la crise. Ces concertations nationales, plusieurs fois annoncées, ont été toujours reportées. En témoigne le dernier report qui les fixe finalement aux 11, 12 et 13 décembre prochains. Des assises qui risquent de ne pas se tenir, surtout que les acteurs de la scène politique et de la société civile ont des clans, et continuent d’assombrir une situation qui n’arrange en rien notre pays.
Au regard de ce qui précède, on se demande encore à qui profite la crise politico-sécuritaire que vit actuellement notre pays. Les hommes politiques et la société civile veulent-ils réellement la résoudre ? On a l’impression qu’elle ne fait que profiter à certains ténors qui ne veulent pas que cette période intérimaire prenne vite fin.
Et dire donc qu’on pourra libérer le Nord en 2013 et aller aux élections, c’est se leurrer assez lourdement. Peut-être qu’il faudrait attendre 2015 ou 2020. Pendant ce temps, les populations du septentrion peuvent croupir sous les atrocités des criminels occupant illégalement les 2/3 de notre territoire national avec la complicité passive de la classe politique et de la société civile.
Ahmadou MAÏGA
NE PAS ACCEPTER L’IMPUNITÉ, RENDRE JUSTICE ET ÉVITER LES AMALGAMES, LES INSULTES, LA HAINE ET LE RACISME (POUR CERTAINS) POUR RENDRE POSSIBLE LES NÉGOCIATIONS ET LES CONCERTATIONS NATIONALES
Bonjour,
Des amalgames, la haine, le racisme et des insultes réciproques entre certains Maliens et le MNLA, ainsi que l’impunité en ne rendant pas justice comme il le faut, risquent de retarder, voire de rendre impossible, les négociations et les concertations nationales.
Il convient que le ping pong d’accusations et d’insultes s’arrête, de part et d’autre, pour que les Maliens se retrouvent à travers les concertations nationales et les négociations, fassent leur autocritique et envisagent un avenir meilleur en ouvrant leurs cœurs.
Concernant les projets de développement au Nord Mali, dans le cadre du pacte national et du programme décennal de développement des régions nord, beaucoup d’argent a été injecté dans ces projets, mais, malheureusement, mal géré et inégalement réparti entre les zones du Nord Mali mais aussi entre les communautés et les habitants de ces zones.
Certains, cas de certains Touaregs, ont en beaucoup profité tout en laissant la majorité, constitué d’autres touaregs et des membres d’autres communautés, souffrir à côté d’eux.
C’est à cause de tout cela et pour une gestion équitable des ressources que j’ai proposé dans la lettre ouverte au Président et aux Maliens, afin de garantir la réussite de la restauration de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale, un développement équitable de TOUTES LES RÉGIONS DU MALI et l’intégration équitable de TOUTES LES COMMUNAUTÉS dans un cadre démocratique, décentralisé et sécurisé, ainsi que le bonne gouvernance de la décentralisation.
Bien sûr, tout cela ne se fera pas d’un coup mais un ordonnancement et une planification rigoureuse, consensuels, seront nécessaires.
La discrimination positive pourra être appliquée pour certaines zones (au Nord tout comme ailleurs au Mali).
En se basant sur le guide et la plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne, que j’ai proposés en ligne sur internet (maliweb, essor, agora21, facebook, …), au Président du Mali et aux Maliens, ils trouveront un cadre d’entente établissant la CONFIANCE ENTRE MALIENS et permettant la RÉSOLUTION EFFICACE DE LEURS PROBLÈMES ET LE BIEN-ÊTRE DE TOUS.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC et GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
Comments are closed.