Concertations nationales: La Commission d’organisation outrepasse les observations du Président Dioncounda Traoré

5
Dioncounda TRAORE

L’absence de consensus sur la composition de la Commission d’organisation des concertations nationales, sur les termes de référence et les principaux textes, sur la liste des participants et sur l’ordre du jour sont les principales raisons qui ont prévalu au report de cette réunion de convergence nationale. Sans ce consensus, le dossier demeura toujours aussi mal ficelé. Dans ses efforts pour rapprocher les composantes de la nation malienne, divisées sur l’essentielle, le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a fait des observations qui ont été communiquées à la Commission nationale d’organisation des concertations nationales. Ces observations tiennent essentiellement au respect de la démocratie républicaine qui repose sur l’ordre constitutionnel. Suivant ces observations faites par le chef de l’Etat, premier magistrat, la commission doit organiser les concertations autour d’un seul schéma qui sera discuté, sans sortir de l’ordre constitutionnel.

Cependant au lieu de se limiter au seul schéma constitutionnel tel qu’instruit par le Président Dioncounda Traoré, la Commission s’est estimée assez souveraine pour outrepasser cette instruction du Président, en prévoyant un deuxième schéma comportant un renversement de l’ordre constitutionnel, des organes de substitution aux institutions de la République au lieu de les renforcer, et même un remplacement de la constitution par un acte fondamental. « La commission a estimé prendre en compte ses observations [du Président de la République : Ndrl] dans le premier schéma, mais qu’il était toujours bon de conserver ce deuxième schéma, ne serait-ce que pour alimenter le débat… Il a fait des observations et a souhaité qu’on aille avec un schéma et nous, nous avons dit ok, mais le deuxième schéma, on le maintient quand même », explique le président de la Commission d’organisation des concertations nationales, Oumar Kanouté, dans le bihebdomadaire Le Prétoire du 26 novembre 2012. Doit-on comprendre alors, que cette commission nationale d’organisation est souveraine déjà, avant même d’arriver aux concertations nationales?

Dans une variante prévue par le deuxième schéma, « le Conseil national de la transition désignera en son sein un Président qui assumera les fonctions de Chef de l’Etat. Le président du Conseil national de la transition prêtera serment devant la nation en audience solennelle de la Cour suprême, en présence des forces vives de la Nation.

Dans une seconde variante de ce schéma sont prévues le Haut conseil d’Etat (HCE) et le Conseil national de la transition (CNT). Le Haut conseil de la transition sera l’organe suprême de la transition. Il sera investi des pouvoirs exécutifs jusqu’à la mise en place de nouvelles institutions. « Le HCE sera composé d’un Président et de deux vice-présidents qui devront garantir la restauration du processus démocratique engagé par le peuple malien. Ils seront chargés de définir les orientations stratégiques, les objectifs généraux et les grandes orientations de l’action gouvernementale. Ils assurent le fonctionnement régulier des pouvoirs et la continuité de l’Etat. Le Président du HCE sera assisté de deux vice-présidents. Le premier vice-président sera chargé des questions militaires et le deuxième pilotera la commission de médiation ». Dans ce même schéma, le Conseil national de transition (CNT) sera l’organe législatif de la transition, composé de 51 à 131 membres représentant des regroupements politiques, des forces armées et de sécurité et des organisations de la société civile.

Dans l’un ou l’autre schéma, le gouvernement sera dirigé par un Premier ministre, nommé par le chef de l’Etat. Il sera chargé d’animer et de coordonner l’action du gouvernement en fonction des orientations définies par le Haut conseil d’Etat et conformément à la Feuille de route de la Transition. Ce deuxième schéma, dans ses deux variantes, permet d’asseoir une situation d’exception qui est contraire à la constitution du 25 février 1992. En le faisant, quel sera l’appréciation de la communauté internationale, qui a consenti tant d’efforts pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel ?

B. Daou

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Mr Kassin, sais tu pas les élections n’ont jamais été transparentes et Crédibles au Mali. Quand un pays est dirigé par des truands et voleurs, on ne peut s’attendre a de la transparence. Ceux qui mettent l’argent pour acheter tout, il faut reconnaitre que ce sont ceux la, les opportunistes.

  2. kassim meme si le lapin est ton enemi avoue quil sait courir ,dire plutot que vous avez peur d,IBK ,il sera unissalla si dieu le veut president tu peux rien contre ça

  3. Compte tenu du fait que les principes démocratiques qui prévalaient au Mali sont mis à mal chaque jour par un CMD (anticonstitutionnellement nommé premier ministre), Dioncounda (qui a peur de se faire tabassé encore par des voyous car le mouvement démocratique au Mali, partis et associations politiques, n’ont rien fait pour lui défendre quand les voyous s’en ont pris à lui en mai 2012), les membres de la peureuse junte (qui veulent s’accrocher au pouvoir pour ne pas aller au nord), les partis politiques et associations de l’opportunisme politique (Copam, Mp22, IBK 2012, Yerewoloton… Qui savent qu’ils n’ont aucune chance d’arriver au sommet de l’état par les urnes , alors ils font de la surenchère opportuniste pour toujours pourrir la situation politique et se donner de l’importance quand bien même qu’ils n’ont aucune base politique pour remporter une quelconque élection).

    Ceux qui doutent de cela n’ont qu’à voire comment IBK alors président sortant de l’assemblée nationale a été malmené dans son fief de la commune IV de bamako par le jeune Mara.

    Oumar Mariko, en 20 ans de démocratie et de votes, il n’a eu que 3 députés sur plus de 140 à l’assemblée nationale.

    Ces opportunistes à la peau dure, minoritaires de leur état, veulent tout de même s’imposer sur le peuple malien en jetant aux orties la constitution du 25/02/1992 qu’il a plébiscitée par référendum en le remplaçant par un simulacre de concertations truquée d’avance par Big Man Zéro, c’est à dire CMD et ses acolytes.

    Les États-unis et l’Europe ont vite compris ce stratagème des arrivistes de Bamako et Kati, et attendent juste de le voir concrétiser.

    Si tel est le cas, l’Onu ne fera rien pour aider le Mali à avoir son intégrité territoriale au contraire elle va aider les touareg qui seront plus crédibles que les acteurs de la dramaturgie bamakoise.

    Dans ces conditions oui il faut compter que sur nous mêmes pour faire la guerre au nord.

    Sauf, sauf, sauf que nous n’avons pas d’armée.

    Moi personnellement je préférerai combattre avec les filles du lycée de jeunes de Bamako (Lycée Ba Aminata Diallo) ou celles de Notre Dame du Niger à Bamako, qu’avec la bande à Sanogo et Konaré, spécialisée plutôt dans les bars à filles et de l’alcool bon marché.

    Alors peuples du Mali prenez votre destin en main sinon ce seront les opportunistes et les fantassins de la fuite des combats qui le prendront à votre place.

    Et moi je dis ça, je ne dis rien!

    • Tu t’en prends à CMD… Mais bon sang refléchi un peu…
      Cet monsieur a travaillé toute sa vie sans voler l’argent de ki ke soit… Ce ki n’est pas le ka de ce vieux degoutant keutard de dioncouda, toujours à forniker entre 2 reunions…

      Oumar Mariko n’a jamais participé aux gouvernements ki ont détruit le pays…
      Tu peux ne pas être d’akor avec lui, kom moi, mais tu dois rekonaitre ke s’il était opportuniste, il aurait fermé sa gueule, il serait devenu franc-maçon kom tous nos dirigeants et aurait pillé le pays kom les autres…
      Oumar Mariko, je suis en dessakor avec lui sur plein de points, mais il n’est pas opportuniste….

      Kan à Moussa Mara: un jeune nouveau, moi je veux bien l’essayer… CAR: JEUNE, NOUVEAU, INTELLIGENT, TRAVAILLEUR, DIPLOME etc…

      Il faut d’abord confié le pouvoir à kelk’un et voir, ce k’il en fait, et ensuite le desavoué, dans ce ordre:

      -on sait ce k’a donné l’exercice du pouvoir par alphonse le minable, atoufo, bocounda etc…

      -Maintenant essayons ceux ki n’ont jamais eu le pouvoir (je ne parle pas de simple place de député…): Mara, Mariko, Diarra, Koudis, Dr Ag Rhissa…

      • c’est parce qu’ils sont nuls comme toi qu’ils n’ont pas été ministre ennemi de ton pays
        réfléchit un peu au lieu de dire des a.ne.ries
        merci kassin et courage

Comments are closed.