Le Front patriotique pour le Mali, composé d’une quinzaine d’associations de la société civile, est actuellement au four et au moulin pour réclamer la tenue des concertations nationales et le soutien indéfectible du peuple malien à l’armée pour la reconquête du territoire national. Ses membres étaient le week-end dernier à la Bourse du travail.
Dans une déclaration, le président du Front, M. Dicko, a expliqué que l’Etat malien n’existe pas. «Notre Etat est menacé dans ses fondements…Un Etat est une structure organisée par des gens à l’intérieur duquel ils exercent leur souveraineté… Il faut que cet Etat soit à mesure d’assurer la sécurité sociale et l’intégrité totale du territoire… d’assurer la souveraineté au niveau de ses frontières… Aujourd’hui, ces principes n’existent plus au Mali…», a-t-il affirmé.
Et d’ajouter que les institutions n’existent pas, parce qu’elles n’ont pas la possibilité d’assurer l’éducation à de milliers de jeunes et surtout que des régions sont envahies par des étrangers. «Aussi, dit-il, le peuple n’a pas renouvelé sa confiance en elles». C’est pourquoi, estime le Front, aucune communauté sérieuse n’accordera pas de crédit à des institutions pareilles. C’est ce qui justifie la position des Américains qui se sont déclarés favorables à l’organisation des élections. Car, ces institutions ne font pas l’émanation du peuple», a-t-il souligné.
Pour ce faire, le président du Front patriotique pour le Mali (Fpm) a déclaré qu’il est important aujourd’hui, dans un sursaut patriotique, que chacun fasse violence sur soi-même pour se départir de toute position partisane et politique. Cela, afin de se dire que le Mali est menacé dans son fondement pour se donner la main. «Nous devons aller vers la reconquête de notre Nation, au recouvrement de notre dignité bafouée, afin que le Mali retrouve son élan d’antan».
Mieux, M. Dicko précise que «seule l’armée du Mali est apte à reconquérir l’intégrité du territoire… Il ne faut pas oublier que nous avons créé notre armée pour affirmer notre indépendance». D’autre part, le Fpm signale que le changement de régime ne doit pas pousser à négliger notre armée pour faire recourir à des armées extérieures. Avant de demander la tenue des concertations nationales. «Il faut que les Maliens se donnent la main, que ce soit une Convention nationale ou des concertations nationales afin de mettre ce pays sur les rails. Aucune autorité politique ne peut s’affirmer si elle n’a pas la souveraineté du peuple», a-t-il lancé.
Selon le président Dicko, c’est l’armée qui a la souveraineté du peuple. «Il faut que les gens se convainquent que ça ne sert à rien de perdre du temps. Il faut qu’on arrête les histoires de clivage politique afin de faire l’union sacrée pour le Mali, rien que pour le Mali … Le peuple doit forcément soutenir notre armée, car l’armée est le garant de la souveraineté nationale», a-t-il conclu.
Notons que l’objectif du Fpm est d’amener les gens à se parler, tout en soutenant notre armée.
Oumou DIAKITE
