La tenue des Concertations Nationales au Mali du 26 au 29 novembre prochain taraude la conscience politique des partis regroupés au sein du FDR lequel affiche une farouche opposition. En effet, le regroupement ne participera pas à  ces assises nationales au motif qu’il s’agirait d’une stratégie en marche pour donner des coudées franches au Premier Ministre, le Dr Cheikh Modibo Diarra qui compte à tout prix se faire un destin présidentiel. Grossière imposture politique à la lecture des documents officiels traitant desdites Concertations que nous avons pu consulter. Il est clair que les CN ne visent point à remettre en cause l’ordre constitutionnel. Quant à la candidature de CMD à la présidentielle de 2013, il s’agit encore d’un pur mensonge. Â
En effet, les événements du 22 mars 2012 ont divisé les Maliens entre pro-putsch, anti-putsch et ceux qui estimaient devoir garder une position médiane. Cette division a concerné la classe politique, les forces armées et de sécurité ainsi que la société civile (religieux, syndicats, associations même celles de défense des droits de l’homme).
S’exacerbant au fil du temps, elle est apparue comme le principal obstacle pour le règlement de la plus grave crise sociopolitique du Mali indépendant : l’occupation des régions du nord de notre pays par des groupes rebelles ou intégristes qui remettent en cause l’intégrité territoriale du Mali et la laïcité de l’Etat. De graves menaces pèsent donc sur l’existence même du Mali en tant que Nation, Etat et République.
Parmi les multiples solutions proposées une seule faisait l’unanimité : la nécessité pour les Maliens de se parler, de se comprendre, de s’unir afin de pouvoir faire face aux épreuves.
C’est ainsi que sous des dénominations différentes, l’idée d’organiser des Concertations a fini par s’imposer. De façon implicite ou explicite les partis ou regroupements sociopolitiques, les forces sociales significatives, les représentants des Forces armées et de Sécurités, les partenaires extérieurs notamment la CEDEAO, les autorités de la Transition se sont tous finalement ralliés à cette idée présentée comme un impératif pour sortir le Mali de la crise.
Les concertations nationales apparaissent ainsi comme la condition sine qua non pour assurer la stabilité de la transition avec des organes intrinsèquement efficaces et cohérents dans leurs relations fonctionnelles, avec comme objectifs la réunification du pays et l’organisation d’élections régulières, démocratiques, transparentes et crédibles dans des délais raisonnables.
En outre, la tenue desdites Concertations, dont le principe a été unanimement accepté  fait aujourd’hui et très malheureusement l’objet de vive contestation. Les partis regroupés au sein du FDR ne veulent point entendre parler de la tenue des CN. Et pour toute solution, les leaders de ce front affichent une résistance sans nom avec des astuces politiciennes d’une autre époque. Il est grand temps que le Fdr qui se trouve dans sa logique de conquête du pouvoir, ce qui est normal, de mettre un peu d’eau dans son vin.
Le front anti putsch qui a opté pour la désinformation ne manque aucun argument pour justifier son refus catégorique de participer aux concertations nationales.
Ceux-ci accusent le Premier ministre Cheick Modibo Diarra de vouloir au détour desdites assises, légitimer sa candidature aux prochaines élections présidentielles. Aussi reprochent-ils à ce dernier de vouloir dissoudre l’Assemblée nationale.
Un pur mensonge,
Selon les documents produits par la Commission d’organisation des Concertations Nationales relatifs, entre autres, au contexte et à la justification, à  la feuille de route et aux organes de la transition, il clairement est mentionné que : « les principaux acteurs de la transition ( le Président de la transition, le Premier, les Membres du Gouvernement et les Membres du CNRDRE) ne seront pas candidats à l’élection présidentielle. Pour marquer leur impartialité, les membres de la commission d’organisation ont même proposé le vote d’une loi d’ici fin novembre 2012, pour consacrer l’inéligibilité des autorités de la transition (le Président de la transition, le Premier Ministre, les Membres du Gouvernement et les Membres du CNRDRE). Aucun de ces responsables ne pourra se présenter ni aux présidentielles ni aux législatives prévues en 2013, précisent lesdits documents.
En outre, l’argument selon lequel le Premier Ministre veut  dissoudre l’Assemblée nationale relève d’un monumental mensonge.
Au contraire, il est dit clairement dans ces documents élaborés par le Cabinet du Premier Ministre que : « les Concertations Nationales ne sauraient être l’occasion d’une remise en cause du retour à l’ordre constitutionnel normal accepté par tous : classe politique, société civile, militaires et Communauté internationale ». Selon toujours ces documents, un régime d’exception créerait de nouvelles dissensions internes au moment où chacun prône l’unité nationale. Vouloir un régime d’exception, c’est rompre à nouveau avec la Communauté internationale c’est-à -dire la CEDEAO, l’Union africaine, la Francophonie, l’Union Européenne, les Etats unis d’Amérique, la Chine et la Russie et l’Organisation des Nations Unies.
La manipulation de l’opinion,
Le regroupement dit anti-putsch et maintenant anti-transition, voire anti-Mali a visiblement décidé de manipuler l’opinion publique nationale et internationale pour atteindre ses objectifs qui n’ont rien à voir avec ceux de la majorité de nos concitoyens. Sinon comment comprendre, la mauvaise foi du Fdr qui se manifeste par le sabotage de toute initiative des autorités de la transition au moment où le Mali traverse une crise existentielle ?
Au lieu de militer pour une diversion sans succès, une campagne de désinformation bien planifiée et un mensonge horripilant, le Fdr devrait s’évertuer à contribuer à l’émergence d’une véritable culture de la cohésion et de la paix. C’est -à - dire, aider les plus hautes autorités de la transition à réussir leurs missions de reconquête du territoire et d’organisation d’élections libres et transparentes. Le Mali et les Maliens gagneraient mieux lorsque les fils du pays en général et le Fdr en particulier renoueront avec les armes de la vertu politique.
 Idrissa I. MAIGA
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CONCERTATIONS NATIONALES AU MALI : SUR QUOI DOIVENT-ELLES PORTER, QUI DOIT LES PILOTER ET QUELLE EST LA CONDITION DE LEUR UTILITÉ ET DE SORTIE DE LA CRISE ?
LE HAUT CONSEIL D’ÉTAT ET SES COMPOSANTES (COMMISSION AUX NÉGOCIATIONS ET COMITÉ NATIONAL DE TRANSITION), ATTENDUS PAR LES MALIENS, DOIVENT JOUER UN RÔLE MOTEUR DURANT LES CONCERTATIONS NATIONALES ET ASSURER L’INTERFACE AVEC LE MÉDIATEUR.
LEURS DÉPLOIEMENTS DEVIENNENT URGENTS.
Bonjour,
Les Maliens doivent promouvoir tout ce qui rassemble et intègre les énergies pour répondre à leurs préoccupations communes telles que la vision partagée sur le futur souhaité, la restauration de l’intégrité territoriale, de l’ordre constitutionnel, de la paix et de la sécurité, la démocratie et les élections et la décentralisation mais aussi le développement durable et équitable, la réconciliation et l’intégration équitable des communautés dans un cadre unifié, démocratique, décentralisé et sécurisé.
Les aspects vision partagée, restauration de l’intégrité territoriale, de l’ordre constitutionnel, de la paix et de la sécurité, démocratie, élections et décentralisation sont des PRÉALABLES INDISPENSABLES pour les autres aspects à savoir le développement durable et équitable et la réconciliation et l’intégration équitable des communautés dans un cadre unifié, démocratique, décentralisé et sécurisé.
Mais ces derniers aspects doivent faire partie du FUTUR SOUHAITÉ par les Maliens afin de satisfaire leurs besoins et assurer leur bien-être collectif.
La vision partagée intégrera les objectifs à atteindre, les politiques et les stratégies à mettre en œuvre pour répondre à cette vision et atteindre les objectifs retenus. Cette vision partagée constitue la feuille de route. Elle est indispensable. Elle est le préalable des préalables.
On comprend pourquoi la CEDEAO, lors de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’États et de gouvernements qui a eu lieu à Abuja, le 11 novembre 2012, a demandé au président par intérim de la République du Mali, de fournir la feuille de route urgemment.
Devant concerner et intégrer tous les Maliens, les concertations nationales ne doivent pas se polariser uniquement sur les préalables, certes indispensables, mais aussi et surtout sur le futur souhaité par les Maliens. Elles doivent avoir des ramifications au niveau régional pour fédérer tous les besoins et les préoccupations des communautés et de tous les Maliens.
Contrairement aux termes de références de ces conférences nationales, qui font référence de façon limitée au futur souhaité et qui se focalisent surtout sur les préalables, ces dernières seront plus utiles si elles donnent une place importante au futur souhaité par les Maliens et à la prise en compte de leurs besoins.
Le haut conseil d’État et ses composantes, commission aux négociations et comité national de transition, sont attendus pour jouer un rôle moteur durant ces concertations nationales et pour assurer l’interface avec le médiateur.
Lors des concertations nationales, les Maliens, y compris au niveau des régions, doivent travailler ensemble pour définir le futur souhaité à travers un projet de société pour sauver durablement le Mali et garantir l’unité, la paix, la sécurité et la réconciliation nationale.
C’est à cette condition que les concertations nationales seront plus utiles et la crise Malienne sera résorbée durablement.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
C’est marrant, personne ne commente cet article pour l’instant 😈 Hummm… l’être humain 😈 😈
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