Concertations nationales avant la libération du Nord : Un coup d’Etat constitutionnel

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L’Alliance des Générations Démocratiques du Mali (AGDM) pense que les concertations nationales, comme souhaitées actuellement, constituent, si elles venaient à se tenir, un coup d’Etat constitutionnel. Pour éviter cela,  elle demande que ces concertations aient lieu après la libération des régions du Nord du pays. C’était lors d’une conférence de presse qu’elle a animée le 10 décembre 2012 à la Maison de la presse.

Le président de l’AGDM, Dramane Diarra, est monté au créneau pour dénoncer la tenue des concertations nationales, tant souhaitées actuellement. En présence de ses proches collaborateurs (Mme Oumou Touré de la CAFO et Moulaye Haïdara), il a déclaré aux hommes et femmes des médias que les acquis de la Révolution de Mars 1991, ne doivent pas être foulés aux pieds. Ce, avant de faire la genèse de la situation du Mali depuis la rébellion jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012, en retraçant les différents actes posés après ces événements, à savoir la suspension de la Constitution, le retour à l’ordre constitutionnel jusqu’à l’installation du président intérimaire, le professeur Dioncounda Traoré.

Il  dira que depuis la prolongation du mandat du président de la République par intérim et de celui des députés, aucun acte n’a été posé pour l’organisation véritable des élections. Selon lui, pendant ces neuf derniers mois, c’est la confusion qui a régné au sommet de l’Etat : absence de feuille de route, contradiction entre le chef de l’Etat et le Premier Ministre…

«Les concertations nationales n’ont aucune importance avant la libération des régions du Nord. Organiser des concertations dans une telle situation de crise où le pays se trouve, c’est de mettre la Constitution de 1992 sous le boisseau. L’AGDM  ne peut pas cautionner une telle remise en cause», a martelé Dramane Diarra.

Il n’a pas non plus manqué de  s’interroger sur la fin de la transition fixée par la CEDEAO, quand on sait qu’il ne  reste que quatre mois : «Qu’adviendra-t-il si le délai de la fin de la transition en avril 2013 ne serait pas observé ? Surtout que le non respect des délais constitutionnels ont été essentiels dans l’avènement des événements du 22 mars 2012».

Lassana COULIBALY

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