Qui de Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Kéita ou Dioncounda Traoré sera désigné pour présider les destinées de l’alliance ? Il est bon de s’unir, mais quand il s’agit de cicatriser une plaie qui est loin d’être guérie, que deviendra-t-elle alors ? Si la candidature de Modibo Sidibé gène certains leaders politiques et virtuels candidats à la Magistrature suprême, est-ce nécessaire de sceller des accords de contre nature ? En tout état de cause, la question mérite d’être posée
En politique, même si l’on dit que tous les coups sont permis, il est à noter également qu’il est bien difficile d’oublier des passés politiques qui ont été marqués par des coups bas, en bien des périodes. Eh bien, parlant de la présidence de la république, nul n’ignore que cette fonction n’est pas forcement liée à l’appartenance politique (c’est-à-dire) être obligatoirement d’un parti politique. Le poste (fauteuil) de président de la république est une question de l’Etat, du peuple, en un mot une question d’homme. Et…
En général, ce sont les électeurs qui décident. Et qui sont ces électeurs qui choisissent le président de la république : « Le peuple ». Alors si tel est le cas, ne nous trompons pas, à fortiori s’hasarder ou s’aventurer n’importe comment. Le choix du peuple est au dessus du choix d’un parti de partisans ou d’individus aux ambitions calculées. Comprenons qu’au Mali, beaucoup de chemins ont été étayés entre le 8 juin 2002 et 2012, par le Général Président ATT. Il ne s’agit pas d’être forcement un président issu d’un parti politique pour bien faire les choses. L’Etat a besoin d’un homme qui est au dessus du lot et qui sait pourquoi, le peuple lui a choisi. Il est bon de planifier des stratégies pour barrer la route à un candidat, mais s’il s’avérait que ce candidat est le choix du peuple, alors que dire donc !
En la matière, comme la décision appartient aux électeurs souverains et qui sont libres dans leur choix, nul doute que les surprises seront grandes et désagréables pour bon nombre de prétendants au fauteuil de président de la république. Car, pour remplacer ATT, il est bien clair que les électeurs (s’agissant du peuple malien) ne sont pas aussi caducs pour se tromper du bon choix. Un choix qui ne se fera pas par un petit groupe de politiques aux ambitions personnelles. La gestion des affaires de l’Etat est toute autre. Donc, sachons garder raison au moment opportun. Car, ce qu’il faudra noter : « le choix du président de la république du Mali ne se décidera pas, par la seule volonté politique d’un groupe d’individus. C’est le sort de toute la nation qui est en jeu… Et c’est le peuple qui en décidera.
Quand la candidature de Modibo Sidibé fait oublier le douloureux sevrage ADEMA et ses rejetons (RPM et URD)
Plus le temps passe, plus la candidature de Modibo Sidibé fait peur et crée des ennuis dans les états major des formations politiques de notre pays. En effet, selon le constat des uns et des autres, il y a plus de panique que de sérénité dans les rangs des partis politiques, même ceux qui se disent…« grands » aujourd’hui. Ce même constat fait état que, depuis que l’ancien premier ministre est descendu sur le terrain politique pour la course de Koulouba, toutes les données de la classe politique ont changé. Du coup, toutes les stratégies déjà peaufinées ou en cours au sein de plusieurs formations politiques ont été bouleversées.
La descente grandiose sur le terrain de Modibo Sidibé a provoqué déjà, à certains d’être noyés dans leurs calculs pour la conquête du fauteuil présidentiel. Les plus gênés semblent être les candidats des partis comme : l’ADEMA, le RPM et l’URD, qui auraient jeté les bases de la formation d’une alliance au cas où l’un des trois sera au second tour. Une alliance de contre nature que personne ne pouvait certainement imaginer en si peu de temps au regard des coups bas que chacun des trois a encaissé de la part des autres malgré le jeu politique.
En effet, tout le monde se souvient quand IBK a claqué la porte de l’ADEMA pour aller créer son parti : le RPM et quand Soumaïla Cissé candidat du parti majoritaire à l’époque a été lâché en 2002 par…, lui poussant ainsi à la création de son parti : l’URD. Presque 10 ans après, ces trois partis qui se regardaient en chien de faïence veulent enterrer la hache de guerre et sceller une alliance pour combattre ensemble un candidat indépendant. A force de se lancer dans une aventure aux lendemains incertains, pour disent-ils barrer la route de Koulouba à Modibo Sidibé, les trois partis (ADEMA, RPM, URD) qui estiment de facto qu’après ATT, aucun autre candidat indépendant ne viendra plus faire la pluie et le beau temps à leur place, semblent se tromper. Des ennemis d’hier sont devenus des amis d’aujourd’hui, est-ce à dire que la hache de guerre est enterrée ? Contrairement à ce que dit cet adage bambara « la plaie ne se cicatrise pas sur le pus », apparemment celle de ces trois formations politiques semblerait se cicatrisée sur le pus.
A suivre …
Par Zhao Ahmed A. Bamba