Concertation avec la société civile : Le Ministre Thiam reçoit l’Association Adema

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Dans le cadre des rencontres citoyennes de concertation avec la société civile, le ministre des réformes institutionnelles  et des relations avec la société civile, Amadou Thiam, a reçu le jeudi 11 juillet 2019, à son département, les membres de l’Association Adema conduit par Mme sy Kadiatou Sow, afin de les écouter sur le format et le mode de fonctionnement de ce cadre de concertation.

S’adressant aux membres de l’association, le ministre dira qu’ils ont souhaité cette rencontre non seulement pour une prise de contact entre l’association et le département mais aussi recueillir leurs avis sur sa bonne marche. Le ministre  a fait savoir qu’ils seront en charge de conduire toutes les réformes institutionnelles et politiques visant à renforcer l’état de droit et de la démocratie au Mali et aussi amener la société civile à se mobiliser afin d’accompagner les pouvoirs publics dans la formulation des politiques publiques, les reformes et leur mise en œuvre. « C’est pour cela que  nous avons estimé que ce processus ne peut pas se faire sans une implication de la société civile », a-t-il souligné. Avant d’ajouter que pour ce faire, ils ont eu l’idée de mettre en place un cadre consultatif formel au niveau du département avec la société civile. En ce sens, il dira aux membres de l’association qu’ils voudront les entendre sur le format et le mode de fonctionnement de ce cadre étant des acteurs importants de la société civile. A l’issu de cette rencontre avec le ministre, la Présidente de l’Association ADEMA, Mme Sy Kadiatou Sow, a déclaré qu’ils ont eu l’occasion  de dire clairement au ministre ce qu’ils pensent du processus de dialogue politique qui a été engagé par le gouvernement, surtout leurs craintes par rapport à certaines questions comme la révision de la constitution, qui à leur avis, comme toutes les reformes, doit se faire dans le cadre du dialogue. « C’est  le dialogue qui doit être un préalable  sinon, ce serait de mettre la charrue avant les bœufs. Nous avons insisté sur cet aspect. Il est important comme il l’a reconnu lui-même que tous les maliens et toutes les maliennes se retrouvent pour décider de la feuille de route qui est la meilleure pour le Mali aujourd’hui. C’est comme ça que nous pouvons trouver des solutions aux problèmes qui se trouvent dans notre pays », a-t-elle précisé. Aussi, elle dira que l’inquiétude majeure, c’est par rapport à la mise en œuvre de l’accord. Selon la Présidente, il y a une volonté manifeste d’une partie des acteurs maliens et aussi de la communauté internationale, de vouloir accélérer la mise en œuvre de l’accord en procédant à la révision de la constitution. « Si c’est ça la motivation principale, nous avons dit au ministre que cela va causer un problème majeur parce qu’il y a des dispositions de l’accord qui ne conviennent pas aux maliens. Et ces dispositions peuvent aller jusqu’à consacrer la partition de notre pays. Donc, nous disons laissons les maliens discuter dans le cadre du dialogue national de ce qu’il faut appliquer et des dispositions dont il faut encore discuter pour savoir si c’est bon pour le pays ou pas », a expliqué Mme Sy Kadiatou Sy.

Ousmane Baba Dramé

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