Composition de la CENI : Les partis de la majorité présidentielle créent une opposition fictive

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Le gouvernement du Mali sur proposition du ministre du département chargé des élections a écarté, purement et simplement les partis de l’opposition de la composition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).  Pour ce faire, le gouvernement a pris en compte un membre d’une autre opposition mise en place, pour la circonstance par les partis de la majorité présidentielle afin de barrer définitivement la route à l’opposition radicale. Voyant le jeu trouble du gouvernement et des partis de la majorité présidentielle, ceux de l’opposition radicale sont décidés  à aller jusqu’au bout pour rester dans leur droit. Au demeurant, l’option de la procédure judiciaire est déjà en cours par le bureau politique du parti Sadi du Dr Oumar Mariko.

 

S’il y a bien des raisons de mauvaises organisations des élections générales prochaines chez nous, la composition des membres de la CENI en serait l’une parmi les principales. Depuis un certain temps les partis de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition se tractaient  par rapport à la répartition des membres de la CENI. Les opposants réclamaient l’application stricte des dispositions de la loi électorale en vigueur dans notre pays. C’est-à-dire, chacun (majorité présidentielle et opposition) a droit à cinq postes. En effet, les dispositions de la loi électorale au Mali stipulent, concernant la formation de la CENI,  que ‘’10 membres désignés par les partis politiques suivant une répartition équitable entre les partis politiques de la majorité et ceux de l’opposition…’’ Mais contre toute attente, les partis de la majorité présidentielle se sont opposés  catégoriquement à cette loi. En donnant surtout une autre explication à la répartition équitable des 10 postes. Suite à ce tiraillement, le ministre du département de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales du Mali, Gal Kafougouna Koné, a été saisi pour trancher l’affaire. Et croyant à la partialité du ministre, ces derniers ont adressé la liste des 5 membres qui devront les représenter au sein de la future CENI. Mais hélas !  Non seulement l’arbitre s’est transformé en joueur et arbitre car n’a pas respecté comme cela se devait quant à une répartition équitable comme le prévoit les dispositions  électorales en vigueur au Mali, mais aussi il a choisi sur proposition du Gal Kafougouna Koné un autre membre qui n’est d’aucune coloration des partis de l’opposition. En clair, pour faucher  l’herbe sous les pieds des opposants et  surtout de fermer  les portes de la CENI à  l’opposition, les partis de la majorité présidentielle ont mis en place une autre opposition. Cette dernière est différente de celle connue (SADI, CD, UNPR, CDS…et autres). C’est ainsi qu’ils ont désigné un certain Moussa Konaté  de cette opposition montée sur du faux pour aller représenter les opposants au sein de la CENI. Le ministre Kafougouna Koné en foulant au pied les dispositions électorales a ignoré la liste dressée par la classe politique de l’opposition. Avant de prendre en compte le membre désigné par l’autre opposition « fictive ». En l’occurrence Moussa Konaté. Selon les partis de  l’opposition, ce monsieur n’a aucunement milité  dans ses rangs. Toute chose qui provoque, du coup, un tollé dans les rangs de ladite opposition. Du côté du Sadi de l’honorable Dr Oumar Mariko, il est hors de question de renoncer aux cinq postes appartenant aux opposants et à plus forte raison de se laisser doubler  à la CENI  par une autre personne au nom des partis de l’opposition. De ce faite le SADI engage une procédure judicaire pour que l’opposition puisse rentrer dans es droits.  Par ailleurs, l’ensemble des partis de l’opposition sont entrain de planifier d’autres mesures de protestation. En tout état de cause, il revient à ce gouvernement soit disant de mission de ne pas faillir à ses missions.   Singulièrement, en ce qui concerne la réussite de l’organisation des élections générales de 2012 pour éviter tout prétexte de soulèvement populaire. En attendant de trouver une solution adéquate, le ministre  de l’Administration Territoriale et des Collectivités Territoriales, Gal Kafougouna Koné, est fortement interpellé.

Oumar Diakité


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